Équipe Marie-Josée Savard devient Québec d’abord

Québec d'abordLes élus de l'opposition officielle à la Ville de Québec présentait le nouveau nom de leur parti lundi matin dans les jardins de l'Hôtel de Ville. Photo : Gabriel Côté

C’est dans les jardins de l’Hôtel de Ville que les élus de l’opposition officielle ont dévoilé leur nouveau nom. Le parti qui s’appelait jusqu’à récemment Équipe Marie-Josée Savard poursuivra ses activités sous l’appellation Québec d’abord.

Par Gabriel Côté

Dès le lendemain de l’élection du 7 novembre dernier, la nécessité d’un changement de nom s’imposait pour la formation politique de l’ancien maire Régis Labeaume, qui portait depuis 2009 le nom de ses chefs. Celle qui était la dauphine du maire Labeaume, Marie-Josée Savard, avait donc donné son nom au parti. Mais comme elle n’a pas réussi à se faire élire à la tête de la ville, ce nom est devenu un boulet pour sa formation politique, qui continuait de trainer avec elle la marque d’un revers électoral.

La réflexion des derniers mois s’est arrêtée sur ce nom, Québec d’abord, une idée de la conseillère municipale du district des Saules – Les Méandres. Le parti a d’ailleurs eu recours aux services d’un spécialiste dans ses démarches pour retravaille son « image de marque », mais seulement pour « nourrir la réflexion » et « animer les discussions », a précisé le chef de Québec d’abord, Claude Villeneuve.

Dans son discours, Claude Villeneuve a tenu à inscrire ce changement dans l’histoire de la ville, et aussi plus particulièrement dans l’histoire du parti. Il a rappelé les circonstances qui ont rendu nécessaire cette modification, et il a insisté sur ce que celui-ci implique pour l’avenir. « C’est sous ce nom, a-t-il dit, que notre volonté de développer une offre politique pour les citoyens de Québec s’incarnera ».

Selon M. Villeneuve, le nom Québec d’abord – « QcD’ab » pour les intimes – est un signe de l’état d’esprit général de son parti. « Tout le monde ici veut l’intérêt supérieur de la Ville et de ses citoyens », a-t-il expliqué.

Changement cosmétique

Si le nom du parti a changé, ce n’est pas le cas des couleurs ni de l’aspect général de son logo. De même, le parti n’a annoncé aucun changement en ce qui a trait à ses orientations.

Le nouveau logo de l’opposition officielle.
Image : courtoisie

Or, d’aucuns trouvent parfois difficile de distinguer entre les idées ou les valeurs de Québec Forte et Fière, le parti du maire, et celles de Québec d’abord, l’opposition officielle. Lundi matin, Claude Villeneuve a suggéré que cette différence tient peut-être à la façon de comprendre la relation entre la mairie et les autres paliers de gouvernement.

« Dans la tradition, la priorité d’Équipe Marie-Josée Savard, ç’a toujours été de cultiver le rapport de force par rapports aux gouvernements supérieurs, puis de bâtir sur la relation forte qu’on a avec les gens de Québec pour faire des gains pour la Ville. On verra comment ça va s’articuler, mais je pense que c’est quelque chose qui pourrait nous différencier assez vite de l’administration », a déclaré Claude Villeneuve.

Weiser

Si l’idée de cultiver le rapport de force de la Ville vis-à-vis des autres paliers de gouvernements est manifestement une chose importante aux yeux de Québec d’abord, son rapport de force à lui a pour sa part encaissé un coup dur avec le départ d’un élu, David Weiser, qui a décidé d’aller rejoindre le part du maire.

Le 8 novembre, Québec d’abord avait 10 élus au conseil de ville, contre 7, si l’on inclut le maire, pour Québec Forte et Fière. Aujourd’hui, compte tenu du départ de M. Weiser et du fait que Steeve Verret a choisi quelques jours après l’élection de siéger comme indépendant, Québec d’abord ne compte plus que 8 élus sous sa bannière, soit exactement le même nombre que le parti du maire.

Si M. Villeneuve a d’abord préféré ne pas commenter le départ de M. Weiser, pour laisser au principal intéressé le soin de s’expliquer lui-même, il a néanmoins émis une critique vague lorsqu’il a été questionné à propos des transfuges au sens large. Celle-ci n’était dirigée explicitement ni vers le conseiller du district du Plateau, ni vers Québec Forte et Fière, mais un peu vers les deux à la fois.

« On se targue souvent de faire de la nouvelle politique et de changer les choses, mais moi ce que je vois, c’est de la politique telle qu’elle a toujours été », a-t-il lancé.

Enfin, la diminution du nombre d’élu de son parti sur les banquettes du conseil de ville n’inquiète pas Claude Villeneuve. « Quand je regarde comment on a travaillé depuis le début du mandat, les résultats qu’on a obtenus, les sujets qu’on a réussi à mettre en jeu, ce n’est pas par la force de notre nombre qu’on a réussi, c’est par la qualité de notre travail, par la force de nos propositions, par la connaissance qu’on a des rouages de la Ville. Ça, il n’y a rien de ça qui a changé », a conclu le chef de l’opposition officielle.

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