Mais pourquoi on ne les laisse pas faire!?

Ô toi qui t’intéresse à la politique, en as-tu assez de toujours devoir critiquer les décisions et les agissements de nos politiciens?

Par Jérôme Claveau

Hé bien, j’ai trouvé la solution qui va nous sortir pour de bon de cet enfer psychologique de l’hypervigilance politique : à compter de désormais, on les laisse faire ce qu’ils veulent à leur guise et comme ils l’entendent.

Pour vrai, je ne comprends pas qu’on s’entête à se casser la tête à dire à nos politiciens ce qu’ils devraient faire ou non.

Quand on prend le taxi, est-ce que ça vaut la peine de jouer aux gérants d’estrade en chicanant le chauffeur parce qu’il ne prend pas le chemin que toi, tu aurais choisi? Non. Vaut mieux lui faire confiance et se laisser conduire par l’expérience de quelqu’un qui fait ça de sa vie.

C’est pareil pour nos politiciens. Ce sont des professionnels de la politique. Ils font ça de leur vie. Ils font tellement de la politique qu’ils en deviennent déconnectés de la réalité du quotidien des simples citoyens. Et c’est pour cela qu’il faut leur laisser le champs libre.

Je le dis : ça nous prend des politiciens déconnectés de la réalité.

Prenons l’exemple du Québec. Nous sommes approximativement 8 604 495 habitants.

Comment est-ce que les politiciens pourraient prendre quelque décision que ce soit si ils devaient se connecter à 8 604 495 réalités différentes? C’est impossible. On a de la difficulté à choisir un restaurant quand on sort en gang. Imaginez si 8 604 495 personnes devaient s’entendre sur le port de signes religieux!

Des politiciens déconnectés de la réalité qui agissent à leur guise sans jamais avoir à rendre de comptes, seraient tellement plus efficaces pour “runner la business”. Je veux dire, le pays. Je veux dire, la province.

Pour te convaincre, voici un exemple extrêmement simple : le système d’éducation.

Les problèmes sont légion en éducation. Les profs veulent des meilleurs salaires. Les élèves échouent et décrochent. Il y a de plus en plus d’élèves avec des difficultés d’apprentissage, et de moins en moins de ressources pour leur venir en aide.

Maintenant, si on se fie à nous autres pour régler tout ça, il faudrait investir massivement en éducation. Faire de l’éducation une priorité nationale. Voir une fierté!

C’est trop de travail et d’investissements, et ça ne fait que prouver qu’on ne connait rien à la politique. Le gouvernement a des choses bien plus importantes à faire. Il faut qu’il s’obstine à l’Assemblée Nationale. Il faut qu’il aille serrer des mains dans un party “hot-dogs”.

Alors, qu’est-ce que les professionnels de la politique nous ont apporté comme solution? Simplifier l’accord des participes passés.

C’est du génie.

Si les participes passés sont plus faciles à apprendre, on se retrouve avec moins d’élèves en difficultés d’apprentissage et en situation d’échec. Si les élèves vont dorénavant pouvoir écrire ce qu’ils veulent comme ils le veulent, on n’aura pas besoin d’investir dans des ressources pour les aider!

Et comme la nouvelle mouture des participes passés sera hyper simple à enseigner, on n’aura plus besoin de payer les profs. À écouter le gouvernement, les participes passés vont s’enseigner tous seuls! On n’aura même plus besoin de profs!

Et au final, toute la polémique autours de cette réforme-là fait en sorte que nous ne sommes pas en train de gaspiller des énergies précieuses à changer les choses en profondeur.

Et c’est ça. la beauté d’avoir des politiciens professionnels déconnectés. On s’asseoit tranquille, et on se laisse conduire. Comme dans un taxi!

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