C’est quand qu’on arrête!?

En tant que travailleur autonome, je suis constamment confronté avec cette grande question philosophico-existentielle. “Est-ce que je suis dû pour des vacances, moi?”

Par Jérôme Claveau

Je n’arrive juste jamais à comprendre les signaux que mon corps m’envoie pour me dire que j’ai besoin de repos. J’ai donc tendance à travailler jusqu’à l’épuisement, ou jusqu’à ce que je sois rendu de tellement mauvaise humeur que plus personne ne veut travailler avec moi. 

Donc, cette année, j’ai décidé de simplifier les choses et d’adopter le mode de vie des gens qui se font imposer des vacances dans le temps des fêtes. C’est beaucoup plus simple comme ça.

Mais, pour les personnes qui comme moi n’arrivent pas à comprendre leur corps, j’ai dressé une petite liste non exhaustive de signaux qui te disent que t’as besoin de prendre des petites vacances. Ou des grosses vacances!

Tu sais que t’as besoin de vacances quand…

… tu passes le plus clair de ton temps au travail à écrire des lettres au gouvernement pour le convaincre d’ajouter des journées fériées. On va se le dire, tout le monde devrait avoir une journée de congé pour célébrer la journée mondiale de Tintin! Ses aventures ne se liront pas d’elles-mêmes!

… tu t’injectes une concoction de café, de thé, et de boisson énergisante Monster directement dans les paupières. Et ça, c’est juste pour te sortir du lit. Pour avoir l’énergie nécessaire pour passer à travers ta journée, t’as besoin de caller deux-trois cannes de sirop d’érable foncé. À chaque heure.

… la nuit, tu rêves que tu fais une sieste, pendant laquelle tu rêves que tu dors. Et là, tu te réveilles de ta sieste onirique, et tu t’en vas travailler, jusqu’à ce que tu te réalises que tu rêves encore, alors tu te réveilles dans la confusion, ne sachant plus trop si tu dors ou non, alors tu ne prends pas de chances et tu te recouches, pour te faire réveiller par ton patron qui t’appelle pour te dire que t’es en retard, ce à quoi tu réponds “Comment est-ce que je sais que t’es pas un rêve?”.

… au travail, tu fais constamment des erreurs. Pas nécessairement des grosses erreurs. Des petites erreurs, comme engueuler tes collègues de travail par erreur, parce que tu penses par erreur qu’ils font exprès de te pourrir la vie en respirant. Ou encore, tu jetes au recyclage ton contrat de travail. Des petits détails du quotidien, quoi.

… tu voudrais être un téléphone cellulaire, comme ça, pour recharger tes batteries, on aurait juste à te brancher dans le mur. Tu envies également ton chat, qui passe ses journées à dormir dans un rayon de soleil. Tu envie également ton restant de spaghetti, qui se prélasse au frais dans ton frigo, sans aucun stress quel qu’il soit.

… la seule façon qu’il te reste pour cohabiter adéquatement avec ton stress, c’est de te traîner une petite flasque de whiskey dans la poche intérieure de ton veston. Et dans la poche arrière de ton pantalon. Et dans tes souliers. Et dans ton tiroir à brocheuse. Et dans les tuiles du plafond de la salle de bain, où tu passes tes journées entières à chercher des cachettes pour tes 28 autres flasques.

… ton entourage se préoccupe constamment de ton état. Ça peut être en te gossant périodiquement avec la question “Ça vas tu, toi?”, ou avec des méthodes plus subtiles, par exemple en glissant des billets d’avion pour un tout-inclus à Cuba dans ton lunch.

Voilà, j’espère que ça va t’aider à déterminer si t’as besoin de vacances ou non. Sur ce, moi, je pars passer les deux prochaines semaines à me prélasser dans mon lit. 

Bonnes vacances!

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