Des microbrasseurs réunis en congrès à Québec

Bières microbrasseriesCrédit: Kirtip/Pixabay.com

Le Congrès des microbrasseries du Québec s’est tenu récemment au Centre des congrès, du 15 au 17 novembre. L’événement a rallié quelque 700 participants dans la ville de Québec.

Le congrès, organisé par l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ), a réuni quelque 700 personnes venus du Québec, mais aussi d’autres régions en Amérique du Nord: des représentants de microbrasseries et des membres partenaires, dont des fournisseurs. Ateliers, conférences et salon des exposants étaient notamment au programme.

L’AMBQ rassemble près de 200 membres. Selon Martin Parrot, propriétaire de la brasserie Le Griendel, dans le quartier Saint-Sauveur, et président de l’Association, près de 70% des microbrasseries du Québec sont membres de ce regroupement.

Le Griendel
Martin Parrot du Griendel (courtoisie).

« Pour la ville Québec, c’est toujours une belle opportunité de mettre de l’avant les restaurants, les cafés, les microbrasseries. Là, on se ramasse avec 700 personnes dont la majorité sont des microbrasseurs, des artisans. Ce sont des gens qui aiment goûter, qui aiment manger. Ils aiment les restaurants, les bars, les pubs. C’est toujours une belle façon de mettre en lumière la qualité que l’on fait, à Québec, au niveau de la restauration et de la production d’alcool », explique M. Parrot au sujet du congrès.

Au moment de notre entretien, le 18 novembre, l’interlocuteur ne possédait pas de chiffres précis quant aux retombées économiques du congrès sur l’industrie hôtelière et le marché de la restauration de Québec. Toutefois, comme les participants séjournaient en ville « au moins trois nuits, sinon quatre» et mangeaient au restaurant, l’événement a certes eu un impact positif.

Des enjeux

Alors que les microbrasseries et leurs produits semblent avoir le vent dans les voile au Québec depuis plusieurs années, de nombreux défis se posent pour les brasseurs artisans de la province.

Quels sont les principaux enjeux qui touchent les microbrasseries de Saint-Sauveur, Saint-Roch ou Limoilou?

« Nous sommes toutes des microbrasseries qui sont en ville, c’est sûr, mais on n’a pas toutes nécessairement le même modèle d’affaires, ni le même emplacement. Je vais te donner un exemple… Moi, un de mes défis, sur place, à la microbrasserie, c’est d’être capable d’avoir une terrasse en permanence. Si les rues piétonnes ne reviennent pas l’an prochain, moi, ça va me fâcher. C’est propre à mon emplacement à moi», répond Martin Parrot.

À titre d’exemple, des brasseries de Saint-Roch et Limoilou jouissent de terrasses permanentes. Sans l’initiative des rues piétonnes de la Ville de Québec durant la belle saison, le Griendel, situé sur la rue Saint-Vallier Ouest, ne peut toutefois installer de terrasse de son côté.

Cadre réglementaire

« Je ne pense pas qu’on ait des défis qui soient spécifiques à la Ville de Québec à d’autres niveaux (…). Ça prend un allégement et un éclaircissement du cadre légal et fiscal dans lequel on se trouve », enchaîne-t-il.

Martin Parrot demande notamment la mise en place d’un seul permis de production pour les microbrasseries. Il possède actuellement un permis de catégorie BR de la Régie des alcools, des courses et des jeux, le même que celui des grandes brasseries commerciales, raconte-t-il.

Il déplore également que les microbrasseries ne puissent vendre leurs produits pour emporter dans les marchés publics, alors que les producteurs de cidre, vin ou d’hydromel peuvent le faire. Si les microbrasseurs souhaitent s’installer dans un marché public, les produits vendus doivent l’être pour consommation sur place, ce qui nécessite un permis supplémentaire, ajoute-t-il. « C’est un irritant pour les microbrasseries. C’est complètement niaiseux. »

Le système de timbrage des contenants donnent aussi des maux de tête aux microbrasseurs.

Pour M. Parrot, il s’agit d’irritants qui sont « archaïques et qui ne fonctionnement plus ». « On travaille fort pour essayer de les enlever. »

La question du zonage industriel vient aussi parfois compliquer le travail des microbrasseries de la province. Certaines doivent produire leurs bières à un endroit autre qu’à l’emplacement où elles accueillent leur clientèle, par exemple.

Trop peu trop tard

Au cours des dernières années années, le gouvernement québécois a procédé à certains allégements au niveau de la réglementation, mais ce n’est pas suffisant pour M. Parrot : «à nos yeux, c’est trop peu, trop tard », dit-il en parlant de « gains mineurs ».

Le brasseur semble toutefois déceler une ouverture de la part des troupes de François Legault « à faire le ménage là-dedans » et à moderniser le cadre réglementaire.

Du côté municipal, Martin Parrot se réjouit de l’arrivée de Bruno Marchand à l’hôtel de ville. Il est également très heureux de la réélection de Pierre-Luc Lachance à titre de conseiller municipal de Saint-Roch-Sauveur.

« Je suis très heureux qu’on ait quelqu’un comme Pierre-Luc Lachance qui ait été reporté à l’hôtel de ville. Je pense que c’est une très bonne chose (…). J’aurais de la misère à voir le développement intelligent de la basse-ville sans Pierre-Luc », conclut Martin Parrot.

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