Transition Québec veut fermer l’incinérateur en 2030

Devant l'incinérateur à Limoilou, Jackie Smith accompagnée de Madeleine CloutierDevant l'incinérateur à Limoilou, Jackie Smith accompagnée de Madeleine Cloutier. Crédit photo : Sophie Williamson.

Ce mardi matin, Jackie Smith en compagnie de Madeleine Cloutier, candidate dans Limoilou, annonçaient les engagements de son parti visant à faire de Québec « une ville zéro déchet ».

Réduire à la source les déchets

Jackie Smith annonce que son parti a comme objectif de détourner de l’incinération 45% des matières résiduelles d’ici 2030 pour tendre vers le zéro déchet d’ici 2035. Cet objectif serait atteint avec parallèlement un plan de fermeture à l’horizon de 2030.

« Il est inacceptable que la population vivant dans les quartiers parmi les plus défavorisés de Québec subisse les conséquences d’une mauvaise gestion des déchets », soutient l’aspirante mairesse.

Elle propose donc de mettre en place des mesures pour que les citoyens et les entreprises produisent moins de déchets. Cela passe premièrement par le compostage, mais aussi par la gestion des encombrants « en améliorant l’accessibilité des écho-centres mobiles et des quincailleries vertes ».

Une autre mesure proposée par Jackie Smith est « d’améliorer et de rendre obligatoires des infrastructures de recyclage et de systèmes de tri notamment pour des secteurs institutionnels, commerciaux et industriels ». Il s’agit aussi d’interdire les produits à usage unique.

L’incinérateur : une infrastructure « dépassée »

Madeleine Cloutier, qui habite juste derrière l’incinérateur, « le sent à tous les soirs ».

« C’est une infrastructure de gestion des déchets polluante mise en place en 1974 et qui est devenue inacceptable à l’heure de la crise climatique, défend-t-elle, elle génère une grande quantité de polluant atmosphérique, notamment l’arsenic et le mercure dans une zone fortement urbanisée. L’incinérateur ne fait pas disparaitre les déchets, c’est un dépotoir à ciel ouvert qui rejette les polluants en pleine ville. »

Madeleine Cloutier explique qu’une étude sera réalisée en lien avec la fermeture de l’incinérateur pour « identifier les méthodes les plus avancées de gestion des déchets ne pouvant être revalorisés ».

« Transition Québec veut aussi assurer un suivi plus étroit des rejets nocifs, poursuit la candidate dans Limoilou, par des mesures en continu. »

Il s’agit finalement d’implanter deux centres de tri, hors des quartiers centraux, pour extraire 90% des matériaux avant de les incinérer. Cette mesure permettrait selon Madeleine Cloutier la fermeture de deux fours de l’incinérateur.

Rappelons que pour gérer les déchets d’une ville, deux options sont possibles, soit de les brûler ou de les enfouir. Pour Jackie Smith, il s’agit avant tout de réduire les déchets avant de penser à construire une nouvelle infrastructure.

« Le problème avec l’incinérateur, poursuit-elle, c’est qu’il n’a jamais respecté les normes de qualité de l’air. » Il existe aussi « des technologies moins polluantes et plus performantes » qui pourront être envisagées par Transition Québec.

Les investissements des dernières années a permis à l’incinérateur de respecter les normes technologiques et industrielles, explique Madeleine Cloutier, mais non à des « normes sanitaires et encore moins environnementales ».

Miser sur le compostage

Par ailleurs, pour Transition Québec, le compostage est « beaucoup plus intéressant d’un point de vue économique ». « Biométhaniser une tonne métrique de résidus alimentaires coûte 110 à 115$ alors que composter le même volume revient à 65$ », affirme-t-elle.

Son parti promet d’implanter un système de compostage municipal et de subventionner l’achat de composteurs domestiques et communautaires.

« Quant à l’usine de biométhanisation, le parti entend limiter à terme son utilisation aux eaux sanitaires et aux autres résidus organiques non compostables », conclut-elle.

Ces mesures combinées au projet pilote d’économie circulaire du parti permettraient selon Madeleine Cloutier de faire une différence au niveau de la quantité de déchets produits.

Métro léger de Québec 21 : un projet « irresponsable »

Pour Jackie Smith, ce qui rassemble le projet du troisième lien et celui du métro léger est qu’il y a « des études qui ont démontrées que ce ne sont pas de bons projets » et que « nous n’en avons pas besoin ».

« Pourquoi Monsieur Gosselin tient au projet qui a été rejeté, demande-t-elle, cela démontre qu’il n’a pas le jugement ni la capacité à calculer pour être maire. Ce n’est pas responsable de le mettre dans une position de pouvoir. »

Selon la cheffe de Transition Québec, son projet VALSE a une visée électorale. « Son projet va faire exploser les dépenses et les taxes pour la collectivité, poursuit-elle, il n’est pas cohérent avec ses propres valeurs. »

Elle invite ses adversaires à « faire un peu plus de recherches avant de dire n’importe quoi ».

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