Tramway : Gosselin considère que la ville a « perdu son pouvoir de négociations » dans l’acquisition de terrains

Jean-François GosselinLe chef de Québec 21 et candidat à la mairie, Jean-François Gosselin. Photo : Gabriel Côté

En voulant « aller trop vite pour faire avancer le projet de tramway », la Ville aurait « perdu son pouvoir de négociation dans l’acquisition de terrain », selon Jean-François Gosselin, chef de Québec 21. 

En cherchant à montrer les avantages de son projet de métro-léger par rapport à l’actuel projet de tramway, Jean-François Gosselin a déclaré que la Ville s’apprête à payer près de 3 fois le montant du rôle d’évaluation pour l’acquisition d’un lot sur la rue Mendel, qui accueillera éventuellement un garage en lien avec le réseau de transport structurant. 

Selon un sommaire décisionnel du Conseil d’agglomération de Québec daté du 15 septembre dernier, la Ville et le propriétaire du lot concerné ont convenu d’un prix d’acquisition de 6 677 425 $, alors que l’immeuble en question est porté au rôle d’évaluation 2019-2020-2021 à un montant de 2 385 000$. 

Selon M. Gosselin, cette situation serait imputable à la presse de l’administration actuelle de mettre le projet de tramway sur les rails. En montrant trop tôt son jeu, la Ville aurait donné le gros bout du bâton aux propriétaires des terrains qu’elle veut acquérir, et se serait enlevé tout pouvoir de négociation.

Néanmoins, le chef de Québec 21 est demeuré très vague sur la question de savoir s’il en serait de même avec son projet de métro-léger, ainsi que sur les moyens d’éviter que la ville se retrouve dans la même situation pour d’autres projets. Il s’est contenté de dire que son alternative offre « une plus grande marge de manœuvre ».

La question du financement 

De plus, M. Gosselin a rappelé qu’advenant son élection, il annulera le projet de tramway. Mais il a quelque peu valsé sur la question du financement de son propre projet. 

Dans un premier temps, il a soutenu que le financement de 3 milliards $ en provenance des gouvernements du Québec et du Canada reviendrait automatiquement pour son métro léger, puisqu’il s’agit dans les deux cas « d’un projet ville », avant d’admettre quelques minutes plus tard que de nouvelles négociations seraient nécessaires. 

« C’est certain, a-t-il alors déclaré, il faudra que j’aille voir le gouvernement pour négocier une nouvelle entente. »

Jean Rousseau réagit

Quelques minutes plus tard, le chef de démocratie Québec, Jean Rousseau, a tenu des propos assez durs à l’endroit de son adversaire de Québec 21. 

« Un politicien qui dit ça ne vit pas sur la même planète (…). Le gouvernement refuse de donner carte blanche à l’administration actuelle, il ne le fera pas non plus à l’avenir. C’est utopique c’est rose et ça tient pas la route. L’argent est là mais pour un projet donné. Sil veut déchirer l’entente et qu’on recommence 10 ans de négociations, c’est son choix, mais les électeurs le jugeront », a tonné Jean Rousseau. 

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