Sécurité routière : une meilleure cohabitation souhaitée dans les ruelles du Vieux-Limoilou

Une ruelle de LimoilouUne ruelle de Limoilou. Photo : Courtoisie.

À la demande du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, cet été, Accès transports viables a réalisé une enquête sur la sécurité et les fonctions des ruelles. Parmi les 449 ménages sondés, un bon nombre sont préoccupés par la cohabitation avec les voitures, tandis que d’autres attendent des ruelles de nouvelles fonctions.

Par Viktoria Miojevic, collaboration spéciale, monlimoilou

Cohabitation « parfois difficile »

L’enquête, qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de sécurité routière 2020-2024 de la Ville de Québec, a eu pour but de faire un portrait « des usages et fonctions – actuels ou souhaités – des ruelles du quartier Vieux-Limoilou », rapporte le communiqué du conseil de quartier.

Président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, Raymond Poirier souligne que ce qui ressort du portrait tient à la cohabitation « parfois difficile entre les différents usages des ruelles ».

« (…) Bien que celles-ci soient des milieux de vie, ce sont des artères prisées pour le stationnement ou les déplacements – et, malheureusement, la mixité de ces usages n’est pas facile! », ajoute Raymond Poirier.

Les résidents ne souhaitent pas évacuer l’usage de la voiture, comme le démontre l’attachement aux places de stationnements existantes. Mais le désir d’implanter de nouvelles fonctions dans les ruelles est aussi au cœur du sondage.

Par ailleurs, chargée de projets Transports actifs chez Accès Transports viables, Dominique Gagnon explique que « la majorité d’entre eux, qu’ils aient un stationnement ou non, souhaitent y limiter – ou interdire! – la circulation de transit, afin de faire des ruelles un lieu de circulation sécuritaire pour tous les usages, un lieu de verdissement et un espace de vie partagée avec les voisins ».

Enjeux de sécurité routière

Parmi les faits saillants de cette enquête rentre en compte « un manque d’aménagements modérateurs (37,7 % et 40,3 %), des préoccupations liées à la circulation de transit (31,5 % et 28,5 %) et la vitesse excessive des automobiles (41,8 % et 26,3 %) ».

Selon 82 % des répondants, l’hiver change aussi la perception des ruelles. Alors qu’avec le déneigement le sentiment de sécurité est inchangé, il augmente sans déneigement.

« Quand la ruelle est partiellement ou complètement déneigée, on remarque que le sentiment de sécurité tend à demeurer inchangé dans la majorité des cas. C’est lorsque la ruelle n’est pas du tout déneigée que ce sentiment de sécurité diminue. », indique Dominique Gagnon, d’Accès transports viables.

Les attentes

Dans cette enquête, le désir de changements dans l’aménagement du quartier est significatif. Les citoyen.ne.s pointent du doigt le fait que les ruelles servent présentement à la fois à se stationner (82,3 %) ou à circuler en automobile (85,9 %), mais aussi à s’y déplacer en tant que piéton (84,6 %).

En parallèle de cet usage des ruelles, des changements sont attendus par les résidents et riverains. En effet, jardins partagés/lieux de verdissement, lieu de rassemblement et espace de vie partagée avec les voisins sont prioritaires dans les fonctions souhaitées des ruelles.

Aussi, on remarque dans l’enquête que le désir de ruelles plus sécuritaires pour les usagers (voitures, vélos, piétons) et de la route (aménagements modérateurs) est important pour les riverains.

Les conflits entre les usages, incluant stationnements et jeu, ressortent significativement (51 %) dans les enjeux observés par les résidents aux ruelles adjacentes.

L’utilisation de ces données

Le conseil de quartier du Vieux-Limoilou « compte utiliser les données factuelles recueillies et analysées pour le guider ensuite dans le dépôt d’une phase 2 », ajoutait son président, Raymond Poirier, en juin dernier. Comme l’écrivait Monlimoilou au mois de juin, ce second projet à déposer serait éligible à un soutien financier de la Ville de Québec.

« Dans le cadre de la Stratégie de sécurité routière 2020-2024, les conseils de quartier et conseils d’établissements peuvent obtenir 3000 $ pour un projet axé sur la sensibilisation chaque année. Ils peuvent aussi unir leurs forces pour développer et déposer un projet conjoint. »

On peut consulter le sommaire des résultats du sondage en ligne

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