« Ô merde! » : une expo surprenante au Musée de la civilisation

Des bols de toilettePremier interactif de l’exposition, le visiteur est invité à explorer le contenu des cuvettes pour découvrir l’anatomie des crottes (grâce à la médicale et très sérieuse échelle de Bristol) et à évaluer sa propre production. Photo : Courtoisie, François Ozan/Icône

L’exposition Ô merde! prend l’affiche le 17 juin au Musée de la civilisation. Comme son nom l’indique, cette proposition audacieuse se consacre à la matière fécale sous toutes ses facettes. On y aborde notamment les aspects historiques, technologique, sociaux et environnementaux du caca.

Dans l’exposition Ô merde!, on trouve un corpus d’objets anciens et contemporains provenant des collections du Musée de la civilisation (MCQ) et de prêteurs étrangers. On aborde autant l’histoire, l’anatomie, le microbiote intestinal, l’anthropologie, que les enjeux écologiques sociaux et environnementaux actuels des déjections, sans oublier leurs représentations dans l’Art.

Les excréments ont d’ailleurs « le pouvoir de ramener tous et toutes à notre condition humaine », peu importe notre statut social, a indiqué Stéphan LaRoche, président-directeur général du MCQ, lors de la visite de presse du 16 juin.

Tout au long du parcours, on est à la fois amusé, renseigné, conscientisé, mais aussi, parfois, un peu dégoûté! À l’entrée de l’expo se trouve d’ailleurs une cuvette avec papier-cul, magazine et caca à l’intérieur!

Plusieurs zones

La salle d’exposition est divisée en plusieurs zones. Dans la première, baptisée Parlons merde, on retrouve notamment des pots de chambre et des chaises percées ancienne. Le visiteur est aussi invité à explorer le contenu de diverses toilettes pour découvrir l’anatomie des crottes (cœurs sensibles, s’abstenir!) et à évaluer sa propre production par l’entremise d’un sondage ludique à faire sur place.

Dans la deuxième zone, Planète toilette, qui évoque les cabines de toilettes publiques, on y voit diverses manières de déféquer au fil du temps ou des pays. On y trouve entre autres une reproduction de latrines romaines antiques, reconstituées à l’identique à partir du plan archéologique de Nice-Cimiez, en France. Une toilette high-tech japonaise se trouve aussi dans cette section conçue par la scénographe de théâtre Véronique Bertrand.

La troisième section aborde quant à elle la gestion des matières fécales avec ses grands enjeux sociaux et environnementaux. Sur une note plus ludique, on y retrouve des jeux vidéo inspirés de classiques rétro, comme CacA’Man ou Tire dans l’tas (qui évoquera le jeu Xevious, du début des années 80, aux plus geeks ou aux plus vieux d’entre nous). Ceux-ci ont été conçus pour le MCQ. Un espace de médiation, appelé Salle de pet, complète cette section. Vous l’aurez deviné, les flatulences y sont à l’honneur!

Une quatrième zone aborde la question des excréments du point de vue des ressources plutôt que des déchets. On peut notamment en faire de l’énergie biogaz, du biométhane ou de l’engrais.

Renseignements

Des visites commentées seront offertes aux bulles familiale. Il faut réserver au comptoir d’information du Musée. Dans la Salle de pets, les jeunes pourront s’adonner à un jeu ludique et éducatif, le Ca-Ca Quiz.

Les Contes des mille et une merdes, avec les conteurs Yolaine Carrier, Yoda Lefebvre et Anaïs Palmers sont de plus accessibles sur le site du MCQ et plusieurs plateformes d’écoute.

Ô merde! est à l’affiche au Musée de la civilisation jusqu’au 26 mars 2023. Pour plus plus de renseignements, on peut consulter le site web du MCQ.

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