Le Musée naval de Québec ouvre ses portes pour faire vivre l’esprit maritime

Une partie de l'équipe du Musée navalLes commandants de la Réserve navale accompagnés par le nouveau directeur du Musée naval, Vincent O'Neill.

Ce mercredi 23 juin, le Musée naval au Port de Québec ouvrait ses portes pour la première fois en 2021 et soulignait l’arrivée d’un nouveau directeur, M. Vincent O’Neill. 

Une plaque commémorative en guise de remerciement a aussi été remise à l’ancien directeur M. André Kirouac, signée de la part du premier ministre Justin Trudeau.

Faire connaître l’histoire navale  

L’ouverture du Musée naval au public s’inscrit dans une volonté de faire rayonner l’histoire de la Réserve navale et du fleuve Saint-Laurent. Monsieur O’Neill, le nouveau directeur, affirme que cela représente un défi : « Ce n’est pas évident de relancer la machine », souligne-t-il.

La mise en valeur des témoignages des combattants et des récits associés aux artefacts de l’exposition permanente vise à rappeler notre histoire, « à se rappeler d’où on vient », ajoute Vincent O’Neill. 

« Il s’agit aussi d’éduquer la future génération, de lui faire connaitre ses origines », suggère le nouveau directeur. 

« On veille au bon fonctionnement du Musée pour assurer sa pérennité », affirme M. O’Neill, évoquant le désir de le faire rayonner à travers le pays. 

Vincent O’Neill travaille depuis le 3 mai à la réouverture du Musée qui été fermé pendant plus d’un an dû à la pandémie. 

M. O’Neill, titulaire d’une maitrise en muséologie de l’Université de Montréal, fait carrière dans le domaine patrimonial et muséologique depuis 2006. Il a rejoint en 2018 le conseil d’administration de la Société des musées du Québec.

Le directeur affirme miser cette saison sur les attractions extérieures qui comprend la visite guidée de Pointe-à-Carcy et l’exposition extérieure du yacht H.M.S Jeffy Jan II datant de la Deuxième Guerre mondiale. 

« Cette année, on a ajouté une exposition symbole qui retrace l’histoire exceptionnelle du yacht », affirme avec enthousiasme Vincent O’Neill. 

Une muséologie moderne : l’individu au cœur de l’histoire

L’exposition permanente s’inspire de muséologie moderne qui s’intéresse principalement à l’humain. « L’ancien directeur a passé des entrevues avec les anciens combattants, avec leur famille et on a pu comparer les perceptions et les discours », explique M. O’Neill. 

« Par exemple, une épouse qui reste au Canada et qui reçoit une lettre de son époux à la guerre : c’est ce genre d’émotion que vise à faire éprouver la nouvelle exposition », suggère-t-il. 

Une muséologie qui s’intéresse à l’humain vise à retracer l’histoire des objets ou des artefacts et de les relier aux personnes concernées. Éliminer la distance et rapprocher le public du vécu surtout émotif des personnages historiques est la vertu de ce type de présentation des objets. 

« Il s’agit de rendre les objets vivants, de leur donner une âme en montrant qu’ils ont appartenu à quelqu’un », complète le nouveau directeur. 

La technique qui intéresse le plus M. O’Neill pour intéresser un public plus jeune à l’histoire maritime est le côté interactif. « Mais il ne faut pas sous-estimer les anciennes manières », affirme-t-il.

« Les jeunes aiment beaucoup la vie de navire, poursuit-il, le temps en mer est une thématique qui pourrait être exploitée pour les intéresser. »

« Bien sûr je vais toujours traiter d’histoire. Il faut parler du patrimoine naval du Saint-Laurent, mais si je peux aller chercher des techniques plus modernes pour la présenter, c’est sur cela que je miserais », suggère le nouveau directeur.

Un au revoir touchant à l’ancien directeur du Musée, André Kirouac 

André Kirouac vient de l’Islet-sur-Mer où il a eu la piqûre pour la marine en côtoyant les marins durant toute son enfance. Chercheur dans le domaine de l’histoire navale, il compte 24 années de carrière au Musée. « Il fallait y croire », soutient l’ancien directeur.

Le commodore Micheal Hooper le qualifie de « chef d’orchestre ». Toute l’équipe est d’ailleurs unanime : M. Kirouac a réussi à insuffler une énergie dynamique au Musée. Il s’agit désormais pour M. O’Neill de « récolter les fruits » de son vaste travail de recherche.

« J’ai souvent baptisé le Musée naval comme étant la pouponnière des musées du Québec », affirme André Kirouac, évoquant le parcours de plusieurs anciens collègues qui occupent maintenant des postes importants dans d’autres musées. 

M. Kirouac espère d’ailleurs que le Musée naval sera plus connu dans les prochaines années. Il rappelle que la réserve navale contrôle 24 villes et que chacune possède une collection pour un total de plus de 10 milliers d’artéfacts. 

« J’ai l’impression que le musée va prendre le large », affirme-t-il avec joie.

M. Kirouac continuera ses recherches et donnera encore des conférences à l’international. Sa mission est « d’éveiller la conscience de la population à la guerre ». Il se donne comme objectif de « transmettre le devoir de ne pas en venir à la guerre et de maintenir la paix ». 

« La marine est une force tranquille, mais tous les gens de la ville sont contents de voir les marins, ils en sont fiers ! », conclue-t-il pourtant.


Tous les citoyens de la région de Québec sont invités à venir visiter l’exposition permanente « Héritiers des Guerres » et à participer à la visite extérieure de Pointe-à-Carcy. L’exposition symbole du yacht est accessible en tout temps.  

Les activités du Musée naval de Québec sont gratuites. Les heures d’ouverture sont du mercredi au dimanche de 9h à 17h. Consultez leur site Web pour tous les détails.

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