La Ville veut réduire les GES de 45% d’ici 2030

Régis LabeaumeRégis Labeaume en point de presse le 21 juin dernier. Photo : Capture d'écran

La Ville de Québec a présenté mercredi après-midi sa « stratégie de développement durable 2030 », qui prévoit réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 45% d’ici 2030, par rapport à l’année 2010. 

Il s’agit d’un objectif très ambitieux, compte tenu du fait que la Ville a réduit ses émissions de GES de seulement 0,6% entre 2010 et 2017. 

« Quand j’ai vu les objectifs, moi-même j’ai été très surpris. Mais il faut bien comprendre qu’on n’agira pas seuls », a insisté le maire Régis Labeaume. 

En effet, la cible que s’est donnée l’administration municipale prend en compte non seulement les émissions dont la Ville est responsable, mais bien l’ensemble des émissions sur le territoire de Québec. 

« On fera notre part à nous, a déclaré Régis Labeaume : ça représente 10%. Le provincial et le fédéral sont quant à eux responsable de 25%. Ça signifie qu’on doit aller chercher le 10% supplémentaire avec la participation des citoyens et des entreprises. »

Si certains pourraient considérer qu’il n’est pas prudent de s’appuyer sur la contribution de la population et des entreprises, le maire a fait valoir que les gens de Québec « sont rendus là ». 

« Il n’y a pas que des militants qui sont prêts à participer, a-t-il dit. Il y a des gens de tous les milieux. »  

La conseillère municipale du district de Limoilou Suzanne Verreault a ajouté que la Ville a reçu une réponse de la part des citoyens qui dépasse déjà les attentes. « Pour déminéraliser, on souhaitait 10 projets. On a reçu plus de 1000 propositions », a-t-elle remarqué. 

772 M$ pour atteindre la cible

Le directeur général de la Ville de Québec Luc Monty a décrit cette stratégie de développement durable comme un plan « très ambitieux ». 

Selon lui, l’atteinte des cibles se fera par la mise en œuvre de différents gestes qui contribueront à une économie « plus sobre en carbone », dont par exemple la vente de vapeur au nouvel hôpital l’Enfant-Jésus ou encore la plantation de 100 000 arbres. 

En ce qui concerne les citoyens, Suzanne Verreault invite les citoyens à l’action. « Les gens peuvent cultiver un jardin, acheter local, prendre le transport en commun, faire du bénévolat, réduire leur production de déchets », a-t-elle expliqué. 

Les autres mesures projetées par la Ville – qui comprend le projet de tramway, les investissements dans le centre de biométhanisation, la vision du vélo, et bien d’autres choses encore – se chiffrent à 772 millions de dollars. 

Des sommes seront annoncées plus tard pour des campagnes de publicité, d’information et de sensibilisation.

Et les récalcitrants?

Alors que la Ville compte sur la participation des citoyens, le maire de Québec n’a pas mâché ses mots à l’endroit de ceux qui ne seraient pas prêts à mettre l’épaule à la roue.

« On va les flageller, a-t-il lancé à la blague. Plus sérieusement, on va travailler avec ceux qui sont rendus là où nous le sommes, et les autres feront bien ce qu’ils veulent. Un moment donné on ne peut pas faire l’unanimité. »

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