Des animaux sauvages envahissent mon terrain, que faire?

Un dindon sauvageCe printemps, ce dindon sauvage a mis le cap sur l'avenue Cartier. Photo : Renard Polaire - Image tirée d'une vidéo

De drôles des créatures s’aventurent parfois au centre-ville, comme ce dindon sauvage en cavale en haute-ville ce printemps! Que faire si de petites ou grosses bestioles se pointent chez vous? Nous vous avons préparé un guide pratique à cet effet.

Il y a quelques semaines, rappelons qu’un dindon sauvage s’est baladé sur l’avenue Cartier pour se réfugier sous la terrasse d’un café. La bête a ensuite été capturée par les agents de la faune.

SPA de Québec

À Québec, la Société protectrice des animaux (SPA) assure les services animaliers municipaux. Elle loue des cages pour la capture des petits animaux indésirables, mais ne peut envoyer ses employés capturer eux-mêmes les bestioles. La procédure s’avérerait trop longue, entre autres, explique Félix Tremblay, directeur général de l’organisme, en entrevue téléphonique.

L’organisme prône la capture de manière éthique. De la nourriture est mise dans la cage, l’animal y entre et une porte se referme. Contrairement aux pièges, cette cage ne blesse pas la bestiole. On peut ensuite déplacer cette dernière dans la nature.

Armé de sa cage louée à la SPA, on peut soi-même relocaliser la bête une fois qu’on l’a attrapée ou encore appeler l’organisme qui se chargera de la déplacer moyennant des frais. « Pour les moufettes, les gens vont payer pour qu’on le fasse », lance M. Tremblay, à la blague.

Au moment de notre entretien, le 4 juin, le directeur général a précisé que plusieurs espèces d’animaux ont récemment donné naissance à des petits. Afin de ne pas séparer les mères de leurs portées, il conseille d’attendre à l’automne pour déplacer les bêtes, si l’on veut vraiment agir de manière éthique.

Ratons-laveurs, écureuils, marmottes et même moufettes figurent parmi les créatures les plus communes en milieu urbain. Elles font toutefois partie du paysage, dit-il. Elles ont toujours été présentes et on ne peut pas totalement les faire disparaître du milieu.

On peut toutefois rendre notre environnement moins attirant pour les animaux en ne laissant pas de nourriture à l’extérieur et en protégeant l’accès aux bâtiments, où ils pourraient trouver refuge. Quant aux répulsifs, ils s’avèrent plus ou moins efficace, selon l’interlocuteur.

Les bestioles vont aussi se loger sous les cabanons, il est important d’en bloquer d’accès, d’ajouter Félix Tremblay.

On a un grand terrain et une marmotte y vient…? Il faut d’abord se demander si ça nous dérange vraiment. Est-ce qu’on veut vraiment ce beau gazon vert parfait, impossible à réaliser, lance M. Tremblay? Donc, lorsqu’on reçoit de la visite du genre, on doit se questionner à savoir si l’animal nous cause du tort et s’il nous importune réellement.

À la recherche d’autres informations auprès du service des communications du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, ce dernier nous a dirigés vers son site web. Nous reproduisons quelques conseils du ministère.

Poubelles

Les bestioles ne doivent pas avoir accès aux poubelles, selon le ministère.

« Utilisez des poubelles de métal ou de plastique, solides et pourvues de couvercles bien étanches. Il peut être nécessaire de maintenir les couvercles bien fermés au moyen d’élastiques de caoutchouc solides. Utilisez un dispositif (corde, support, etc.) de façon à ce que la poubelle ne puisse être basculée. Conservez les poubelles dans un coffre pourvu d’un couvercle à charnière suffisamment lourd ou muni d’un dispositif de fermeture (cadenas, etc.)»

Plusieurs petits animaux étant nocturnes, il conseille de ne sortir les poubelles que le matin de la collecte des ordures. On peut aussi nettoyer celles-ci régulièrement pour diminuer les odeurs et y mettre du naphtalène (des boules à mites) dans le fond.

En dernier recours

Dans des cas extrêmes, le ministère n’écarte pas le recours aux pièges ou à l’abattage pour les animaux importuns.

« Plutôt que de tuer ou de capturer un animal importun, il est préférable de le dissuader d’avoir accès à des endroits inadéquats. Lorsque toutes les techniques d’exclusion et d’effarouchement ont été utilisées sans succès et que les animaux causent tout de même des dommages à vos biens, il est possible de prélever les animaux au moyen de pièges mortels ou encore d’abattre ces derniers. Toutefois, il faut éviter de mettre des pièges près des mangeoires puisque des oiseaux peuvent s’y prendre accidentellement. De plus, en milieu urbain, il est déconseillé d’utiliser des pièges mortels, car il est très risqué d’y capturer des animaux domestiques tels que les chats et les petits chiens (…). De plus, quelle que soit la méthode utilisée, assurez-vous de respecter la réglementation appropriée puisque plusieurs lois encadrent ces pratiques. »

Contrairement à la SPA, le gouvernement déconseille quant à lui de relocaliser un petit animal vivant : « Dans tous les cas, il est fortement déconseillé de relocaliser les petits mammifères urbains loin de leur lieu de capture. Lorsqu’un animal est déplacé d’un milieu où il trouvait nourriture et abri, et que ceux-ci demeurent encore accessibles, ce n’est qu’une question de temps pour qu’un autre animal vienne prendre la place de l’animal déplacé. Le problème n’est donc pas réglé à la base et ce n’est qu’un éternel recommencement ».

« Chaque déplacement d’animaux sauvages est associé au risque d’introduire de nouvelles maladies ou de nouveaux parasites dans une région où ces derniers sont absents, ce qui peut avoir des conséquences néfastes importantes pour la santé publique, l’agriculture ou la conservation des espèces menacées », ajoute le ministère de la Faune.

Animaux potentiellement dangereux

Que faire si un original, un ours ou autre animal potentiellement dangereux s’aventure en ville?

À noter que l’orignal est un animal à déclaration obligatoire. Il faudra toujours aviser un agent de protection de la faune avant d’utiliser une méthode de contrôle, indique le ministère de la Faune.

Un appel logé à la centrale SOS Braconnage (1 800 463-2191) peut être le meilleur moyen de joindre l’agent le plus près des lieux, selon le ministère, lorsque vous êtes confrontés à des animaux de la sorte ou à des oiseaux de proie.

Ville de Québec

Sur le territoire de la Ville de Québec, il est interdit de nourrir les animaux indésirables sous peine de recevoir une contravention.

« La présence sur votre propriété d’un animal indésirable tels une marmotte, un raton laveur, un porc-épic, un rat musqué ou une moufette n’est pas souhaitable. Ces animaux transportent des insectes et des parasites porteurs de maladies transmissibles à l’humain. D’ailleurs, il est recommandé de ne jamais les toucher », indique la municipalité.

Si l’animal continue à vous rendre visite, communiquez avec le Centre de service animalier municipal au 418 641-6198.

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