Bruno Marchand : « Je ne veux pas faire de politique de niche »

Bruno MarchandBruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière.

Bruno Marchand a présenté jeudi matin celle qui sera la candidate de son parti dans le district des Monts, dans l’arrondissement de Charlesbourg. Comme le rapportait le Journal de Québec il y a trois jours, il s’agit de l’ancienne députée adéquiste Catherine Morissette. 

Par Gabriel Côté

L’avocate et directrice générale de l’organisme Petits entrepreneurs tentera de succéder à Patrick Voyer, qui représente le district depuis 2013 et qui a récemment annoncé qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat. 

Catherine Morissette en compagnie de Bruno Marchand, sur le site de l’ancien zoo de Québec. Photo : Courtoisie.

Mme Morissette a été élue députée de Charlesbourg à l’Assemblée nationale du Québec lors des élections de 2007, avant d’être battue au scrutin de 2008. 

Une candidature étonnante 

Le retour en politique de Mme Morissette avec Québec Forte et Fière a selon certains quelque chose de surprenant, en raison surtout de ses anciennes allégeances politiques. Pour Bruno Marchand, cette surprise est quelque chose de tout à fait positif.

« Je ne crois pas à la division entre la gauche et la droite en politique municipale, explique le candidat à la mairie. Il me semble qu’une ville, et en particulier la nôtre, doit être dirigée par des gens qui représentent tout le monde. Ce que je vois chez Catherine, c’est une volonté de chercher ce qu’il y a de meilleur pour les gens, et une ambition authentique de trouver, sans flagorner, la meilleure solution. »

« Un parti municipal doit rassembler des gens qui proviennent de tous les horizons, de façon à briser la chambre d’écho dans laquelle on s’enferme trop souvent en politique, poursuit-il. Et ça demande du monde qui a le courage de débattre et de défendre ses idées, mais aussi celui de prendre le temps de comprendre les points de vue divergents. »

Fini les flagorneries 

Le chef de Québec Forte et Fière tient à rappeler son ambition de faire de son parti celui de « l’extrême centre ». Si l’on peut croire qu’il s’agit là d’une stratégie politique visant à toucher le plus d’électeurs possibles, Bruno Marchand fait valoir qu’il ne s’agit pas tant d’un choix stratégique que d’une position philosophique.

« J’aime mieux perdre en politique que de faire de la politique de niche. Je n’ai aucun intérêt à m’adresser seulement à 35% de la population, dans une perspective strictement électoraliste, puisque je ne souhaite pas être le maire d’un tiers de la population, mais bien celui de tous les citoyens. »

Projet de Québec 21 : « un retour en arrière »

En réaction au projet de métro-léger présenté hier par l’équipe de Jean-François Gosselin, Bruno Marchand a déclaré qu’il s’agit selon lui d’une excellente manière de perdre du temps.

« Peu importe la valeur de ce projet, il faut voir que c’est manifestement un retour en arrière, insiste-t-il. Il faudrait refaire tout un processus, long et dispendieux, qui a déjà été accompli pour le projet de l’administration actuelle. C’est de la poudre aux yeux. Quiconque déposerait aujourd’hui un projet, soit-il le meilleur au monde, il ne sera pas livré avant une dizaine d’années. Dans les circonstances, la chose responsable à faire est de mener à terme le projet qui est déjà en branle et même assez avancé, dans l’optique d’être efficace et de livrer la marchandise dans un délai acceptable. » 

Quant à la pertinence du projet et à l’impact qu’il pourrait avoir au niveau politique, le chef de Québec Forte et Fière s’est contenté de dire qu’on « jugera l’arbre à ses fruits », la voix chargée d’un scepticisme évident.

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