Diviser pour régner

David LemelinDavid Lemelin (Photo : Archives Carrefour de Québec)

Commence à y avoir de la congestion dans le tournant. 

Voilà que Marie-Josée Savard se lance dans la course à la mairie, en prenant le fauteuil encore tout chaud du maire sortant et terminant. 

On est donc rendu à combien? Jean Rousseau pour Démocratie Québec, Bruno Marchand pour Québec forte et fière, Jackie Smith pour Transition Québec, Jean-François Gosselin pour Québec 21 auxquels s’ajoute la dauphine de Régis. 

Cinq candidats, pour un seul siège.

Le problème qu’on peut entrevoir, c’est l’avantage que la situation procure à Québec 21. Si vous êtes contre le tramway et que c’est votre homme, tout va bien. Par contre, si vous tenez au tramway et à avoir quelqu’un de plus compétent et de plus sérieux à la place… là, ça se complique.

On va spéculer un peu, pour illustrer le tout.

Le programme à venir de Démocratie Québec, Québec forte et fière et de madame Savard vont se recouper énormément. Ils vont tous (et c’est déjà commencé) parler de gestion responsable des finances, d’aménagement du territoire fait ouvertement avec les citoyens, de plus grande place pour l’environnement et les quartiers et d’une gouverne plus sympathique et accessible. 

Comment ferons-nous pour les distinguer? Ce sera un concours de popularité, d’efficacité dans les réponses et une question de bilan. Un seul, Bruno Marchand, n’a pas de passif négatif. Il n’a aucune expérience, mais il n’a pas le boulet de la défaite électorale comme c’est le cas pour Jean Rousseau et son parti ni l’héritage au poids monstrueux de Labeaume (même pour ses éléments positifs). 

Je continue de penser que c’est pire de prendre le relais de Labeaume en l’ayant au-dessus de l’épaule que de repartir en neuf. Mme Savard aura beaucoup, beaucoup de mal à essayer de nous faire croire que ce ne sera pas un autre mandat de Labeaume, par procuration. Donc, je ne la vois pas, pour l’instant, première à la ligne d’arrivée. 

Si on prend ces éléments en compte, Marchand est premier, Savard et Rousseau suivent, puis Mme Smith ferme la marche. Et Gosselin?

Si on met des pourcentages, pour le plaisir : Marchand 25 %, Savard 20 %, Rouseau 15 % et Smith 10 %… ça laisse 30 % à Gosselin. C’est suffisant pour gagner. 

Pourquoi 30 % à Gosselin? Parce que je pense qu’on sous-estime l’opposition, ou du moins les insatisfactions et la méfiance envers le tramway. Les « anti », comme on dit, vont tous se regrouper derrière Gosselin. Ce faisant, il pourrait très sérieusement gagner. Et peut-être même plus près de 40 que de 30 %.

C’est tôt, évidemment, pour le dire. Mais, c’est assez tôt pour plaider pour une union, ne serait-ce que de deux des trois partis qui proposeront presque la même chose. Il faut que les stratèges de chacun de ces partis y songent sérieusement. C’est pas leur ego et leur orgueil qui est en jeu : c’est notre ville.

Et ce sera encore pire s’il s’ajoute d’autres candidats pro-tramway.

Bref… parlez-vous!

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