Loud: Toujours au sommet

LoudPhoto: Julie Bourassa

Saint-Roch — L’année 2018 n’est pas encore terminée alors oui on peut encore parler de cette fameuse année record qui ne finit plus de prendre de l’ampleur. Avec l’annonce d’un spectacle au Centre Bell le 31 mai 2019, l’histoire du rap québécois prend un nouveau tournant. Mais avant cette date, il y a eu le spectacle du 16 novembre et il y aura ceux du 24, 25 et 26 janvier à l’Impérial Bell, dont les deux dernières dates affichent déjà complet. Retour sur l’impeccable prestation du 16 novembre.

Par Julie Bourassa

Toujours aussi efficace et magnétique sur scène, Loud est à la hauteur de toutes les prétentions que l’on retrouve dans ses chansons. Puisqu’il a déjà dit les choses cent fois mieux que l’on pourrait les dire, l’envie d’aller piger dans ses paroles est très grande. Quand il dit que s’ils veulent essayer de copier le phénomène, ils feraient mieux de travailler les fins de semaine, ce n’est pas faux. Oui, la scène hip-hop locale est extrêmement effervescente en ce moment, mais malgré tout, Loud niche dans une classe à part.

La soirée a débuté à 200 milles à l’heure avec une foule prête à exploser dès les premières notes de la pièce Nouveaux riches. Quelques morceaux de l’album New phone sont ensuite venus se greffer aux succès de l’album Une année record présentée dans son intégralité. Rapidement dans la soirée, Loud a interprété Toutes les femmes savent danser, pièce qu’il semble encore assumer pleinement. Reconnaissant, il a souligné sa fierté que son hit soit demeuré au sommet des palmarès radio tout l’été.

Parlant de fierté, en milieu de parcours, son manager est monté sur scène pour trinquer à la santé de son poulain. Puis ce fut au tour de Lary Kidd de venir rejoindre son ancien collègue alors qu’il formait le trio Lary Loud Ajust. Loin de refroidir la foule, ce segment de nostalgie a continué d’alimenter le délire ambiant. De toute évidence, les partenaires d’affaires au sein de la marque de vêtements Officiel partagent encore une grande complicité. Cette portion du spectacle s’est terminée avec la plus récente collaboration du trio inscrite sur l’album Une année record, soit la pièce On my life. Un moment de haute intensité alors que 20some des Dead Obies est monté sur scène pour compléter l’intégralité de cette collaboration.

Plein la vue

DJ Adjust avait beau être installé haut perché sur la scène, ses interactions avec Loud étaient à point et ajoutaient une belle dymanique. Rien n’avait été laissé au hasard ne laissant aucun moment de répit à la foule qui sautait et chantait avec une énergie à tout casser. Que ce soit les éclairages rappelant à certains moments des flammes vacillantes ou les images défilant sur l’immense écran horizontal, allant parfois dans la nostalgie comme durant le segment LLA ou dans les images fracassantes du fameux véhicule en flammes, les fans en ont eu plein la vue.

Et que dire de la finale! Tant pis pour les nombreux (trop nombreux) spectateurs qui avaient déjà quitté trop presser d’aller faire la file pour récupérer leur manteau au vestiaire de l’Impérial. Si on pensait que l’intensité ne pouvait monter d’un cran, on avait tort. La pièce la plus dramatique et sensible de l’album, TTTTT, a plus que fait le travail. La soirée s’est finalement terminée sur les notes de la non moins sentie, Devenir immortel (et puis mourir).


Pour écouter Loud, consultez sa page Bandcamp.

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