Papa Roach : 25 ans de succès

Papa RoachPhoto : Philippe Moussette

Québec — Après une prestation à guichet fermé le 14 avril dernier au MTELUS de Montréal, c’était au tour du Grand Théâtre de Québec de recevoir Papa Roach. Grand Théâtre? Papa Roach? Oui, oui, même si ce n’est pas souvent que le Grand Théâtre accueille des shows rock! Une soirée enflammée, un retour nostalgique dans la fin de mon adolescence plus que réussie, mais aussi de très belles découvertes.

Par Julie Bourassa

Je me suis présentée au Grand Théâtre de Québec trop tard hier pour couvrir les prestations de Escape the Fate et de Nothing More, mais nul doute que les deux bands ont fait de l’excellent travail. L’ambiance était effervescente, les effluves, presque légales, en disaientlong à l’extérieur et le niveau de sécurité avait été élevé de plusieurs crans. Malgré mon arrivée tardive, je me suis rapidement imprégnée de toute cette énergie, prête à passer toute une soirée.

Ce qui fait la différence entre un groupe qui dure et un groupe qui tombe dans l’oubli est souvent une combinaison de travail acharné, de complicité et de plaisir sincère entre les membres du groupe et de grand respect envers les fans. Papa Roach possède cette combinaison parfaite qui fait qu’ils remplissent encore les salles 25 ans plus tard.

Après une courte intro musicale, le drapeau au logo de Papa Roach s’est levé laissant place à un éclairage blanc éblouissant et un band prêt à tout casser pour ses fans.

Le parterre du Grand Théâtre n’étant pas en admission générale,  il n’y a peut-être pas eu de mosh pit, mais ça en prenait plus que cela pour empêcher les gens de sauter. «You like that shit han?» a lancé le chanteur. Oh que oui! Après à peine trois chansons, dont Getting Away with Murder où la foule chantait sans retenu, le ton était donné.

Durant Face Everything and Rise, le chanteur s’est aventuré dans la foule en marchant d’un siège à l’autre pour finalement s’arrêter au centre dans ma rangée. Lorsqu’il est ensuite passé devant moi pour retourner sur la scène, la journaliste s’était complètement éclipsée pour laisser place à la fan.

Étrangement, certaines vieilles chansons ont moins fait mouche auprès des fans que le nouveau matériel du groupe. Je trouve que c’est une bonne nouvelle en soi, car cela signifie que le groupe gagne toujours de nouveaux adeptes et que les nouvelles chansons sont aussi bonnes que les premières qui les ont fait connaître. Pour ma part, ce sont les chansons aux accents plus hip hop qui m’ont plu davantage comme My Medication et Born for Greatness que je trouve parfaite avec toutes ses variations de tempo qui la rendent explosives.

En milieu de soirée, le groupe a ralenti le rythme pour laisser place à Gravity et à Periscope, deux chansons d’amour. Un grand sourire de gratitude éclairait le visage du chanteur à la fin de ce segment, visiblement très heureux d’être là.

Un petit clin d’œil a Lose yourself de Eminem a servi d’introduction a Broken Home. Comme le chien de Pavlov qui salive au son de la cloche, mon cœur fait un bon quand il entend «1, 2, 3, Let’s go», tellement annonciateur qu’on va en prendre pour notre argent.

En tant que fan de Damon Albarn et de tous ces dérivés, j’étais plus qu’heureuse quand j’ai entendu les premières notes de Song 2 du groupe Blur. Un hit qui ne vieillit pas et qui fait toujours son effet sur une foule. La suite allait être un feu roulant jusqu’à la fin, outre un bref temps mort où le chanteur est allé changer de chemise pour la énième fois, lui qui était constamment en sueur. À son retour, il a semblé distrait par un problème avec ses écouteurs, mais rien pour diminuer son niveau d’énergie.

La pièce Forever s’est terminée avec un échantillonnage de In the End de Linkin Park, groupe dont le chanteur Chester Bennington s’est suicidé en 2017. Jacoby en a profité pour souligner que nous passons tous des moments difficiles, que certains doivent se battre avec leur dépendance ou leur anxiété, mais que par la musique, on est tous unis et solidaires pour passer à travers nos épreuves.

C’est avec Scars que le groupe a débuté le rappel. Un moment magique de pleine communion avec la foule.

A ensuite suivi None of the Above, une de leurs nouvelles chansons qui bûche solidement. Après une mini intro sur Another One Bites the Dust, les premières notes de Last Resort se sont fait entendre, lentement, laissant durer le plaisir, avant que le chanteur crache la désormais célèbre «Cut my life into pieces, this is my last resort». Jacoby a terminé en présentant les membres du groupe sous les applaudissements chaleureux de la foule, lui qui est ensuite demeuré sur scène plusieurs minutes, serrant les mains des gens en première rangée et semblant ne plus vouloir partir.

Merci à District 7 et à Karl-Emmanuel Picard pour son travail colossal pour la scène musicale de Québec. On veut clairement plus de soirées de ce genre au Grand Théâtre.

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