À la santé de Madame Labriski

Madame LabriskiPhoto : Brigitte Thériault

Sillery — Pour la 5e édition de Maguire en fête le 27 août, l’organisation a fait appel à une de ses plus célèbres entrepreneures, Madame Labriski. Mériane Labrie, de son vrai nom, fera une prestation où elle cuisinera ses galettes. Son livre, Ces galettes dont tout le monde parle, a été vendu à 100 000 exemplaires. Tout un exploit pour l’auteure d’un blogue culinaire également marathonienne et maman de deux enfants. Mériane Labrie carbure aux projets, à la santé et… aux galettes.

Par Marie-Claude Boileau

Pourquoi avoir accepté de participer à Maguire en fête?

En fait, mes bureaux sont situés sur Maguire. Dans la vie, je suis Madame Labriski, mais je suis aussi propriétaire d’une agence d’idéation appelée 21 Grammes. Aussi, j’habite Sillery. Quand la SDC m’a approchée, j’étais plutôt flattée qu’ils aient le goût d’avoir Madame Labriski.

De quelle façon allez-vous y prendre part?

Dès 13h30, je ferai une prestation gourmande. Sur scène, je vais démontrer comment on fait des galettes Labriski. On va comprendre pourquoi j’ai mis au monde le concept de Madame Labriski.

Qu’est-ce qui vous a incité à lancer votre blogue en octobre 2012?

Je suis une coureuse. Je cherchais une façon de répondre à mes besoins énergétiques et en même temps à me gâter. J’ai toujours fait des biscuits. Mais quand on en cuisine, ça prend une tasse de beurre, de sucre, de cassonade, etc. C’est bon au goût, mais ce n’est pas la bonne énergie pour notre corps. Je m’achetais des barres énergétiques, mais je ne trouvais pas ça nécessairement bon.

Qu’est-ce qui vous a poussé à continuer à développer des recettes?

Il y a beaucoup de possibilités : du pain à déjeuner, des biscuits, des galettes pour récupérer après l’effort… À mon premier congé de maternité en 2011, je ne faisais que ça. Je pensais qu’un jour je ne pourrais plus inventer des recettes. Depuis les deux dernières années, il y a plein de nouveaux produits dus au mouvement bio, cru, sans gluten, sans produits laitiers, etc. Et moi, ça n’arrête pas. Plus ça va, plus j’améliore la qualité de mes produits. Je pousse plus loin grâce à des produits qui arrivent sur le marché comme la farine de pois dorée qui est très riche en protéine. Pour moi, c’est une deuxième nature.

Combien de temps vous faut-il pour créer une recette?

C’est comme si j’avais toujours ça en tête. C’est difficile à dire. Parfois, je m’installe dans ma cuisine et je l’ai du premier coup. Parfois en courant, j’ai une idée d’une combinaison que je n’ai jamais faite. D’autres fois, je m’installe en me disant que je vais inventer quelque chose et ça ne fonctionne pas. Le blogue va avoir cinq ans à l’automne, mais moi ça fait près de neuf ans que je manipule ma pâte à galette. Je suis devenue une experte! C’est une seconde nature.

Est-ce que la commercialisation de vos produits est la prochaine étape?

Certains sont disponibles notamment à Québec. En ce moment, je travaille sur la purée de dattes Madame Labriski qui sortira à l’automne parce que c’est la base de toutes mes recettes. On peut la faire à la maison, c’est simple. Mais quand elle est déjà prête, c’est extraordinaire! On est allée vers ça parce que c’est un sucre qui n’existe pas sur le marché tel quel. Il y a deux ans, j’ai été approchée par une grosse chaine d’alimentation pour que mes produits rentrent à l’échelle nationale. Par contre, il aurait fallu dénaturer le produit parce qu’il n’y a pas d’agent de conservation. En même temps, faire des Labriski lorsque tu as tous les ingrédients, ce n’est pas long.

Faire bouger les gens est-ce un autre objectif?

Le MégaRelais Madame Labriski est une course à relais de 287 km qui aura lieu les 16 et 17 septembre de la Côte-de-Beaupré à Québec. Ça s’arrime bien avec le fait de prendre bien soin de soi. Quand on est actif dans la vie, on a plus d’énergie. Bien manger, bouger et prendre soin de soi, c’est accessible à tous. Dans ma conférence, mon message est qu’on est tous un athlète olympique de quelque chose. Ça veut dire qu’on peut tous réaliser de grande chose, mais il faut commencer par prendre la décision. Quand tu termines une activité de course à pied comme celle-là, tu as un sentiment d’accomplissement incroyable.

De quel façon le sport vous a-t-il changé?

Lorsque j’ai commencé à faire des marathons, j’en ai fait un, puis au fil des courses, je me suis mise à performer, à me qualifier pour le marathon de Boston par exemple. Au marathon de Chicago en 2012, j’ai été la première Québécoise à franchir la ligne. Je l’ai fait en 3h08. Cette journée-là a changé ma vie. Je me suis dit : «Mériane Labrie qui veux-tu devenir? Quel legs veux-tu laisser à la société? Va chercher, travaille pour ça et il n’y a rien qui peut t’arrêter dans la vie.» La course à pied m’a amenée à me dépasser, à aller au bout de moi-même.

Avez-vous d’autres projets?

On a un projet-pilote à l’automne pour la galette fraîche. On va tester le marché auprès des entreprises qui aimeraient offrir une boite de Madame Labriski à Noël. La galette est un produit de luxe. Ce sont tous des aliments sains qui coutent un certain prix. Sinon, il y a des projets de licence, Madame Labriksi, parce qu’il y a des commerces qui ont commencé à dire qu’ils cuisinaient des Madame Labriski. Mais la marque m’appartient. Madame Labriski équivaut à santé, sucre naturel et belle qualité d’énergie. Je suis en train de me protéger! Avec mon éditeur, on commence à regarder au français hors Québec et à l’international. Le blogue devrait sortir en anglais, on va donc s’attaquer au marché anglophone.


Pour des informations sur Maguire en fête, consultez leur page Web et pour suivre Madame Labriski et tester ses recettes, visitez son site.

Commentez sur "À la santé de Madame Labriski"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.