Droit de Cité: Une clinique d’accompagnement juridique pour les marginaux

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Saint-Roch — Les itinérants et les personnes marginalisées seront désormais mieux équipés pour faire face à la justice. Un comité de citoyens et d’organismes communautaires a fondé la Clinique d’accompagnement juridique Droit de Cité pour les aider à défendre leurs droits ou régulariser leur situation.

Droit de Cité existe officiellement depuis le 23 septembre, mais ses activités ont commencé bien avant. Dans le cadre d’un projet-pilote qui a duré deux ans, une cinquantaine de personnes ont pu bénéficier des services offerts par cette organisation. La structure, qui a été mise en place au cours des derniers mois, est en fait un projet d’accompagnement social dans lequel un intervenant s’assied avec ces gens et dresse le portrait de leur situation judiciaire dans des mots simples et accessibles. Il les guide également durant le volet défense de leurs droits soit pour contester une contravention ou pour renégocier une entente plus adaptée à leur réalité.

FRANÇOISE LAFORCE-L., intervenante en judiciarisation à la Ligue des droits et libertés de Québec, indique qu’il s’agit «d’un besoin identifié par le milieu de l’itinérance depuis plusieurs années». Selon une étude de CÉLINE BELLOT et son équipe sortie en 2011,  ces personnes marginalisées ou en situation d’itinérance à Québec devaient en moyenne 2044$ d’amendes. Les raisons pour lesquelles ils reçoivent ces contraventions sont diverses que ce soit le flânage, boire de l’alcool dans des lieux publics, la mendicité ou trouble à l’ordre public. «Ce sont tous des comportements associés aux difficultés qu’ils vivent», précise Mme Laforce-L. Elle croit d’ailleurs que ces dettes ont des conséquences sur leur parcours.

Au-delà de ce soutien aux individus déjà judiciarisés, la clinique se lancera dans des projets collectifs pour agir à la source c’est-à-dire sur les enjeux de la judiciarisation et le profilage des personnes marginalisées.

Les services de Droit de Cité sont disponibles sur demande du lundi au vendredi. Les bureaux, qui se trouvent actuellement à la Ligue des droits et libertés – section Québec (363, de la Couronne # 530), seront transférés au cours des prochains mois à la Maison Lauberivière au 377, rue Saint-Paul, local 174.

Photo : Courtoisie

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