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Un tunnel nommé désir

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Lorsque ma bien aimée fille a fait une bronchite récemment, comme beaucoup de parents devant la maladie, je ne savais pas trop quoi faire. Au bord de la panique, je pris mon courage à une main et saisis le téléphone de l’autre pour composer le numéro d’Info Santé. Après le questionnaire d’usage, la gentille infirmière, sans doute basée à Montréal, m’orienta le plus sérieusement du monde vers… l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Selon elle, il s’agissait de l’hôpital offrant des soins pédiatriques situé le plus près de chez moi, comme j’habite Limoilou. Le problème, lui répondis-je perplexe, c’est qu’il me faut 40 minutes pour y aller. Alors, je suis parti faire la file au CHUL, solution plus concrète pour ma fille qui, depuis, se porte mieux, merci à la cortisone. Dans les faits cependant, cette infirmière avait bien raison. L’Hôtel-Dieu de Lévis est effectivement localisé à seulement 3,5 km de chez moi et donc, plus près que le CHUL.

Un jour, il faudra peut-être effectivement s’y mettre et construire un nouveau lien entre les rives nord et sud. Pour l’instant, je ne crois pas que ce soit nécessaire. Habituellement, de tels investissements deviennent inévitables lorsque la population augmente et que circuler devient réellement problématique. Depuis quelques années, il faut être aveugle pour ne pas constater qu’il y a effectivement une hausse du trafic. Je ne crois toutefois pas qu’on en soit encore au point de construire un nouveau lien sur ou sous le fleuve. J’emprunte les ponts, à l’occasion, et je suis rarement bloqué très longtemps. Il y a effectivement un problème aux heures de pointe la semaine, mais à part ça, les bouchons sont plutôt occasionnels.

Les gens voudraient que ça leur prenne toujours 15 minutes pour traverser sur la rive opposée, et ce, peu importe le moment de la journée. Mais, soyons réalistes, ça n’arrivera pas et c’est très bien ainsi. Ça nous incite à ne pas utiliser le pont aux heures de pointe si l’on n’en a pas vraiment besoin. Quand les problèmes seront trop récurrents, on réservera des voies pour le transport en commun et le covoiturage et ensuite, on construira un autre pont.

Si la population augmentait aussi rapidement, ça s’imposerait plus vite, mais pas au rythme actuel qui est de 3,1% ou environ 15 000 personnes par cinq ans. Ce qui nous amènerait à un million sur la rive nord dans environ 30 ans. Il n’y a donc pas urgence à la construction d’un tunnel, même si, ça coûtera plus cher de le faire le jour où ça sera nécessaire.

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