Le parcours d’une jeune nageuse olympique

nage synchroniséeCamille Fiola-Dion aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. (Photo : Courtoisie)

Ste-Foy – Camille Fiola-Dion, nageuse synchronisée ayant participé aux Jeux Olympiques de Tokyo de 2020, nous raconte son parcours.

Par Mélissa Gaudreault

« J’ai commencé la nage synchronisée quand j’avais sept ans parce que j’aimais beaucoup la natation, c’était vraiment mon sport préféré dans tous ceux que j’avais essayé. J’avais une gardienne quand j’étais jeune qui pratiquais ce sport-là qui est pas tant connu. »

Ce qu’elle aime dans ce sport, c’est le travail d’équipe, le côté créatif et la difficulté. « C’est un sport hyper difficile et complexe et tu le fais paraitre facile », dit-elle.

Elle a d’abord commencé à faire de la nage synchronisée à Rimouski, la ville d’où elle vient, avant de déménager à Québec chez sa tante vers l’âge de 15 ans afin de pouvoir compétitionner.

Camille Fiola-Dion s’est entrainée à Québec pendant environ 5-6 ans au total avec le club Québec Excellence Synchro. Durant cette période, elle a participé aux sélections d’été pour faire partie des équipes nationales junior puis senior.

Elle a quitté Québec pour s’installer à Montréal en 2019 afin de s’entrainer avec l’équipe nationale senior en vue des Olympiques, l’équipe olympique étant sélectionnée tout juste avant chaque édition.

Tokyo 2021

Elle était très heureuse quand elle a appris qu’elle avait été sélectionnée pour les Jeux Olympiques : « C’est certain que j’étais super heureuse. Ça a toujours été mon objectif et de voir que j’ai réussi à me rendre là et que c’était réel, que tous les efforts et les sacrifices que j’ai fait ont valu la peine, j’étais vraiment contente et fière. »

Comme n’importe qui, elle a longtemps regardé les jeux à la télévision, mais elle a également toujours voulu y participer. L’équipe canadienne a terminé au 6e rang total lors de cette édition.

« De les vivre c’était vraiment autre chose. T’es parmi les meilleurs athlètes au monde de tous les sports, c’est spécial. On était 7-8e je pense au rang mondial avant d’arriver aux Jeux, donc on avait pas trop d’attentes, on a vraiment travaillé fort dans les derniers mois avant les Jeux. On a livré nos meilleures performances, donc on était hyper fières de nous. » – Camille Fiola-Dion

L’événement et l’entrainement de la nageuse ont cependant été affectés par un phénomène mondial très contraignant et inattendu : la pandémie. L’athlète a tout de même travaillé avec ces difficultés afin de réaliser son rêve.

« Ça a été pas facile. Normalement, une préparation pour les Jeux oui c’est difficile, mais là on avait une difficulté de plus, surtout que nous c’est un sport d’équipe. C’était assez spécial de devoir garder le 2 mètres quand on doit être dans un patron hyper collé. Pour le mental, ça a joué de voir que ton rêve est reporté dans un an. On était sur la préparation, donc il faut tout recommencer et même qu’on n’était pas certain que la compétition allait avoir lieu. En plus pendant ce temps-là je me suis blessée, donc ça ajoutait un autre stress, mais finalement ça a bien été. »

Elle est maintenant entraineuse-consultante pour le club Québec Excellence Synchro depuis l’automne 2021, c’est-à-dire qu’elle n’a pas d’équipe attitrée, elle aide les entraineurs en apportant un autre point de vue aux chorégraphies et à la technique. Quelques conseils qu’elle donne aux jeunes nageuses est d’avoir confiance en soi, de persévérer et de ne pas abandonner.

Son avenir

À la suite de sa participation aux Jeux Olympiques qui sonne la fin de sa carrière d’athlète, Camille Fiola-Dion a débuté un baccalauréat en psychoéducation à l’Université Laval et en est maintenant à sa deuxième année.

Fait intéressant, ses études l’aident à comprendre certaines problématiques que l’on peut retrouver dans le sport. En effet, un psychoéducateur est une personne qui aide les gens avec des problèmes d’adaptation (ex.: troubles anxieux, déficience intellectuelle, problèmes de santé mentale ou comportements, etc.) dans leurs milieux.

Elle n’a pas encore précisé son champ d’expertise, mais la santé mentale et préparation mentale des athlètes l’intéressent.

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