40 ans d’accueil inconditionnel au Centre communautaire l’Amitié

Façade du centre communautaire de l'AmitiéLe Centre communautaire l’Amitié se situe au 59, rue Notre-Dame-des-Anges (photo d'archives, Monsaintroch.com).

Le Centre communautaire l’Amitié fête ses 40 ans ce printemps. Située dans le quartier Saint-Roch, cette ressource offre du soutien, plusieurs services et un accueil inconditionnel à sa clientèle.

Le Centre communautaire l’Amitié (CCA) est un milieu de vie pour les adultes vivant des difficultés psychologiques et/ou socio-économiques. Son approche est basée sur l’accueil et le respect des personnes, la valorisation de leur potentiel et leur implication dans la vie du Centre et dans la communauté.

« Notre mission a pour but de favoriser l’intégration ou la réinsertion sociale des personnes vivant différents défis », précise Mélanie Lacasse, directrice du Centre, en entrevue, le 24 mars.

Soutenu par des subventions et dons, le CCA propose notamment certains services alimentaires, un milieu de vie, de l’aide en toxicomanie, de l’entraide ainsi que du soutien et de l’accompagnement social.

Au milieu de vie, « pierre angulaire » des services, selon Mme Lacasse, on peut notamment déjeuner quelques fois par semaines, prendre part à des ateliers de cuisine, faire des activités ou tout simplement socialiser, se réchauffer par temps froid ou avoir accès à internet ou une imprimante. De plus, on y distribue une moyenne de 200 paniers de denrées par mois.

Parmi ses services alimentaires, le Centre propose des ateliers de cuisine à domicile. « C’est un service unique. Il n’y a pas pas d’autre organisme qui l’offre. On accompagne la personne à domicile pour la soutenir dans ses compétences alimentaires », de dire Mme Lacasse.

Fierté

En 40 ans, l’offre de services a-t-elle changé? « La mission n’a jamais changé. C’est une fierté que nous avons en tant qu’organisme. Les milieux de vie et les centres de jour n’ont jamais été hyper populaires auprès des bailleurs de fonds ou des appels d’offres », lance la directrice.

Depuis quelques années, de plus en plus d’organismes reçoivent des enveloppes accordées pour des projets ou profils de clientèles précis, fait-elle remarquer.

« Nous, on fonctionne toujours avec un accueil inconditionnel peu importe la provenance. On n’a pas de tenue de dossiers ou de critères d’admissibilité, en autant que la personne respecte notre code de vie (…). À travers le temps, on a gardé cet enracinement et cette ouverture. Il aurait été facile, voire même tentant, de se diriger vers certaines enveloppes financières (destinées à des clientèles particulières), mais non. C’était important de ne pas embarquer dans ces spécificités-là et garder notre approche globale », explique Mélanie Lacasse.

Clientèle

Pour la dernière année financière, du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, quelque 935 personnes différentes ont eu recours aux services du CCA. Quel est le profil de ces usagers? « Le portrait type de la clientèle change à travers des différents axes de service », répond la directrice.

Au milieu de vie, l’âge moyen de la clientèle, composée autant de femmes que d’hommes, est de 56 ans. Par contre, on y trouve parfois certains jeunes dans la vingtaine qui ont besoin d’un coup de pouce alimentaire ou pour remplir des formulaires, tout comme des aînés âgés jusqu’à 85 ans « qui viennent passer du temps au Centre », cite en exemple Mme Lacasse.

Pour les services de soutien au logement, dont celui qui permet entre autres une aide pour vaquer aux occupations quotidiennes, l’âge moyen est de 66 ans. Pour un autre volet qui vise les personnes en instabilité résidentielle ou à risque d’itinérance, l’âge moyen diminue. Les usagers ont la trentaine.

Quant à l’aide à la toxicomanie, l’âge moyen est de 45 ans.

Quarantième anniversaire

Le Centre communautaire l’Amitié aura officiellement 40 ans le 26 mars. COVID oblige, on ne prévoit pas de grande fête pour souligner l’occasion. Au cours de l’année, il y aura toutefois « différents petits moments clés » qui permettront alors de célébrer cet anniversaire.

Ce vendredi 26 mars, l’organisme sera d’ailleurs présent sur le parvis de l’église Saint-Roch de 13h à 15h « afin de rejoindre le plus de gens possible et soutenir les gens de la communauté ». Cette présence aura aussi pour but de remercier usagers, commerçants et citoyens du secteur.

D’autres activités seront déployées en fonction de l’évolution des mesures sanitaires. Un comité de travail a d’ailleurs été mis en place à cet effet.

On compte de plus revoir l’image de la ressource, lancer divers objets promotionnels et s’arrimer davantage avec les partenaires du quartier comme les commerçants.

La ressource collabore déjà avec la table de quartier l’Engrenage de Saint-Roch, entre autres organismes ou regroupements. « On tente vraiment de s’arrimer avec tous les besoins, voir les nouvelles réalités et s’assurer un rôle de liaison pour faire en sorte que les personnes qui utilisent les services, au Centre, aient un meilleur filet de sécurité », explique Mélanie Lacasse.

COVID-19

En raison de la crise de la COVID, le Centre communautaire a brièvement fermé ses portes en mars 2020, mais a ensuite repris ses activités en mettant en application certaines mesures.

La ressource assure de plus une présence sur le parvis de l’église Saint-Roch « deux à trois fois par semaine » durant la crise pour tisser des liens dans la communauté, garder des contacts avec la clientèle et distribuer cafés, repas et collations.

« Tous les services individuels ont été maintenus » durant la pandémie, précise également la directrice.

L’organisme a aussi modifié ses services en alimentation. Avant la crise sanitaire, il offrait une distribution alimentaire à ses membres une fois par mois. Ce service a été maintenu mais adapté pour « éviter les regroupements », précise la directrice.

Par contre, « on n’avait pas de dépannage alimentaire en tant que tel », un service que le Centre offre depuis un ans en raison de la crise et qu’il espère poursuivre d’ici septembre, s’il obtient le financement nécessaire. Ce dépannage est disponible à tous les adultes de 18 ans et plus, peu importe leur lieu de résidence dans la région de Québec. Ces gens « peuvent nous faire une demande une fois par mois », précise Mme Lacasse.

Mélanie Lacasse a remarqué que la crise sanitaire avait modifié le profil de la clientèle. Par exemple, aux ateliers de cuisine, l’organisme a accueilli plus de jeunes dans la vingtaine que par le passé. « La tendance va-t-elle se maintenir? On ne le sait pas », se demande-t-elle en conclusion.

On peut consulter le site web du Centre communautaire l’Amitié pour en savoir plus à son sujet ou sur les services qu’il offre. L’organisme se situe au 59, rue Notre-Dame-des-Anges, dans Saint-Roch.

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