Le foutoir de la Pointe-aux-Lièvres

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Lorsque je suis allé au cinéma pour voir le nouveau Star Wars avant les fêtes, j’ai été surpris de voir une publicité de la ville qui vantait les mérites du «nouveau» secteur de la Pointe-aux-Lièvres. Puis, à bien y penser, je me suis dit que c’était normal qu’on vise les jeunes, qui sont ceux, qui vont le plus au cinéma, pour attirer de nouveaux résidents pour notre plus récent secteur «cool» et branché.

Par contre, je me demande si les chantres de la ville ont réfléchi aux problèmes que le développement du secteur allait engendrer. Notre rédactrice en chef, Marie-Claude Boileau, pour ne pas la nommer, a récemment emménagé dans le coin, attirée par sa nouveauté et ces belles perspectives. Et vous savez quoi? Elle commence à déchanter.

Ce secteur abandonné depuis longtemps était également un naturel pour la Société de la rivière Saint-Charles. L’organisme a su y développer, depuis des années, un îlot récréatif très intéressant, avec ingéniosité. Il est possible pour les familles d’y patiner, d’y glisser et d’y marcher gratuitement. Les gens accourent. En fait, le parc est si populaire qu’il déborde à certains moments.

C’est justement ce succès qui représente le problème. Comme il n’y a pas beaucoup de stationnements dans le secteur, la Ville vend des vignettes aux résidents à coût prohibitif. Marie Claude a dû débourser plus de 500$ pour avoir accès au stationnement de la ville et y garer son véhicule. En temps normal, il n’y a pas assez de place pour tout le monde. Toutefois durant les fins de semaine où il fait beau et/ou des dizaines de familles viennent bouger à la Pointe-aux-Lièvres, ceux qui ont déboursé pour avoir accès au stationnement en sont privés, car il n’y a plus de place. Alors? Ben, c’est le foutoir et les gens se garent n’importe comment et n’importe où. Ajoutez à cela les rues que la ville oublie souvent de déneiger comme la rue Lee et vous obtenez une merveilleuse compote de chaos urbain en devenir.

Pour l’instant, c’est limite. Mais quand les tours de 12 étages du projet Origines et les maisons de ville Habitus seront à terme, la pression sur le stationnement deviendra énorme et d’après mes savants calculs, on aura un beau bordel à gérer. D’après moi, d’ici peu, comme la circulation va augmenter dans le coin également, il faudra également refaire le pont de la Pointe-aux-Lièvres avant longtemps, car il ne fournira plus. Et, ma foi, c’est bien connu, faire des ponts, fussent-ils petits, ça coûte cher en titi.

Et dire qu’on croyait que les belles taxes qu’on va récolter avec les constructions du secteur allaient donner un peu d’oxygène aux contribuables, mais non ce faisant on s’est créé d’autres problèmes, misère…

Morale de l’histoire : la densification, c’est tout bon, mais encore faut-il en faire une saine gestion.

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