Vers la terre promise

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Les bâtisses poussent comme des pissenlits tandis que la circulation augmente à un rythme accéléré dans Lebourgneuf. Quand je regarde ça aller, je constate que le secteur est une véritable bougie d’allumage pour la ville. Ça se rapproche, en plus modeste bien sûr, de ce qui se passe au quartier DIX30 sur la rive-sud de Montréal. Le hic, c’est que la bougie est en voie de devenir un feu de forêt qui embrase tout sur son passage!

L’effet DIX30 est tellement fort dans Lebourgneuf que voilà maintenant les apôtres du développement durable, Mountain Coop Equipement (MEC), eux-mêmes, menacent d’y déménager. On veut faciliter la vie à ceux qui s’achètent de gros kayaks ou des «racks» Thulé et qui sont en voiture.

Lebourgneuf, c’est aussi la preuve que la ville parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, on veut densifier les quartiers centraux et on encourage les gens à y résider. De l’autre, on approuve n’importe quelle construction de cabane carrée en tôle au beau milieu d’un champ dans Lebourgneuf pour récolter plus de taxes. Ce n’est pas mêlant, lorsqu’on se promène, dans le secteur on se croirait à Fredericksburg en Virginie. On ne peut presque rien faire à pied et tout y est fait pour la voiture.

Pourtant, quand les bateaux de croisière débarquent leurs passagers à l’automne, je ne suis pas certain qu’ils se «garrochent» dans Lebourgneuf. Quand les gens disent que notre ville est belle, ils ne parlent certainement pas de Lebourgneuf.

Plusieurs constructions sont douteuses. Un bunker avec une tour de guet pour vendre des motos côtoie des entrepôts, de grandes surfaces et des rues sans trottoirs.

L’ouverture récente du nouveau magasin Sportium a donné dans la démesure et c’est loin d’être terminé. D’autres hôtels, restaurants et édifices à bureau sont à venir. Beaucoup de familles y ont également élu domicile sur des rues avec aucun arbre. La ville récolte des millions en taxes. Pour l’instant, les services ne sont pas très présents. Il n’y a peu de piscines, pas beaucoup d’écoles ou de parcs et un modeste centre communautaire. Avant longtemps, ça risque de coûter cher pour donner à tous ces résidents leur part.

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