La vraie vie est à l’ouest

La rue Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Roch. Crédit photo : courtoisie.La rue Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Roch. Crédit photo : courtoisie.

Chaque fois que je marche sur la rue Saint-Joseph, je constate à quel point c’est une belle rue commerciale. Un mercredi soir d’été, il n’y a pas beaucoup d’endroits où c’est plus vivant à Québec.

Les restaurants ne sont pas pleins, mais ils ont des clients. Il y a des enfants «urbains» qui vous passent sous le nez en trottinette. On croise parfois des «weirdos» qui se parlent tout seuls, mais la plupart des gens sont paisibles et l’on aperçoit des jeunes en masse. Il y a aussi des plus vieux et des gens de mon âge qui sortent de l’Intermarché ou de la Boite à pain avec leurs sacs pleins. On entrevoit des femmes qui portent le voile islamique et l’on ne peut pas s’empêcher d’en remarquer d’autres en minijupe. Bref, la rue abrite une faune animée, comme nulle part ailleurs dans la région. J’ai même croisé un résident de la Métropole qui s’est exclamé : «On se croirait à Montréal icitte, mais en plus petit». Le type a un peu raison, car la rue Saint-Joseph représente vraiment «notre» rue Sainte-Catherine.

À mon avis, la meilleure portion de Saint-Joseph demeure son côté ouest, celle qui échappe à l’emprise GM Développement. Le côté est, où le développement a été un peu, beaucoup planifié, est moins dynamique. On voit une différence marquée entre les deux pôles. À l’est, il manque cette belle énergie qui règne à l’ouest. Je ne sais pas si ça tient à l’offre commerciale, mais toujours est-il que cette portion donne l’impression d’être ma foi… Snob, oui c’est le mot! À l’ouest, c’est bigarré, mais les commerces sont enracinés dans leur marché. Dans l’autre partie, tout semble artificiel. Après tout, qui se paie des chaises en bois rond à 700$ ou des jeans qui coûtent 150$, quand ils sont en vente à 70% de rabais? Chaque fois que je passe, cette partie me donne l’impression d’être une tentative plus ou moins réussie de concurrencer Place Sainte-Foy pour attirer la shoppeuse branchée de 25 à 45 ans. Mais la shoppeuse branchée se fait attendre, car elle ne sort pas souvent en ville le mercredi soir.

On a beau essayer de recréer artificiellement la vie et de paver la voie en interbloc sur le côté est. La «vraie» rue Saint-Joseph se trouve selon moi du côté ouest.

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