La Caserne lance sa saison 2025-2026 avec la pièce Les (in)séparables dans ses nouveaux locaux
Yves Leclerc Collaboration spéciale ( photos Sophie Boivin)
Lui, il adore les étoiles. Elle, ce sont les capitales du monde. Malgré leurs différences, Capitaine et Cosmonaute sont inséparables. Ils apprendront, lors d’un camp de vacances, l’importance de développer sa personnalité et d’affirmer son unicité.
Après quatre saisons dans un théâtre aménagé au centre commercial Fleur de Lys, les Gros Becs, devenus La Caserne – scène jeune public, sont maintenant installés dans leurs nouveaux locaux sur la rue Dalhousie. Ceux, à une certaine époque, habités par Robert Lepage et Ex Machina.
C’est dans cette belle salle, pouvant accueillir 330 personnes, que la coproduction Les (inséparables), du théâtre L’Arrière Scène et de Barbaque Compagnie, fait ses débuts à Québec. La pièce, d’une durée de 60 minutes, est à l’affiche jusqu’au 29 novembre.
Cette nouvelle création, qui s’adresse aux jeunes de 7 à 12 ans, raconte l’histoire d’un garçon et d’une fille, qui vivent au sein d’une famille recomposée non conventionnelle. Ils ont, malgré leurs différences, une amitié forte et fusionnelle.
Pour éviter d’être séparés, ils décident de faire appel à une spécialiste de la fusion qui leur fabriquera une botte qui reliera leurs pieds et qui leur permettra d’être toujours ensemble.
Un jumelage qui deviendra problématique lors des deux semaines qu’ils passeront, ensemble, au camp de vacances. Dormiront-ils dans le dortoir des gars ou des filles? Est-ce qu’ils compétitionneront dans les mêmes catégories lors des Olympiques? Ce n’est pas évident.
Ils feront la connaissance de Coco, un électron libre qui n’est pas une fille, ni un garçon et qui est tout ça en même temps. Ils deviendront amis.
La forte amitié entre Capitaine et Cosmonaute sera mise à l’épreuve lors d’une randonnée en montagne. Ils réaliseront, à ce moment, qu’ils ont aussi besoin, pour être heureux, d’avoir leur propre vie.

Théâtre d’objets, cette création qui met en vedette Silviu Vincent Legault, Clara Vecchio et Anna Payant offre de belles scènes originales.
On pense à cette expédition, où des tables de ping-pong inclinées deviennent des montagnes, où les palettes représentent les arbres et où les volants sont les jeunes randonneurs qui grimpent les uns derrière les autres.
Il y a aussi cette séquence où la spectaculaire spécialiste de la fusion se pointe sur scène au son de sonorités disco et ce moment dans la tente animé par des jeux d’ombres lumineux et réussis.
La trame sonore propose des sons ambiants et des musiques originales où les parents-accompagnateurs mélomanes reconnaîtront certaines sonorités de guitares faisant penser à celles du groupe The Cure.
Les (in)séparables aborde les amitiés qui sont trop intenses, l’importance d’affirmer son unicité et certains stéréotypes. C’est moderne, bien interprété, parsemé de moments d’humour et c’est aussi une belle ouverture, en légèreté, sur les enjeux de genre.

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