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Claude Villeneuve

« L’administration Marchand vend son âme aux promoteurs » : Découvrez les candidats de Transition Québec dans la Cité-Limoilou

Jackie Smith, sa colistière et les quatre autres candidats du parti pour la Cité-Limoilou. Photo: Xavier Renald
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Animateur CKIA

Les cinq candidats de Transition Québec pour la Cité-Limoilou ont été présenté aux médias lundi. Les femmes occupent une place importante de cette délégation.

Xavier Renald

C’est sous une pluie battante que Jackie Smith a présenté son équipe de candidats de la Cité-Limoilou. Ces derniers ont répondu à nos questions, à l’exception d’Espérance Mfisimana, colistière de Jackie Smith, qui s’était déjà exprimée lors de la conférence de presse.

Marjorie Champagne : Saint-Roch – Saint-Sauveur

Résidente de la Basse-Ville depuis près de 30 ans, Mme Champagne n’a pas sa langue dans sa poche. Après avoir travaillé dans le domaine de la communication, notamment à la radio communautaire, elle pense « avoir une bonne longueur d’avance pour connaître les enjeux par rapport aux autres candidats ».

« Jackie Smith, c’est une véritable guerrière, il faut le dire. Elle se présente pour la deuxième fois à la mairie contre trois bonhommes. Un bonhomme qui trippe sur les chars. Un bonhomme qui vend son âme aux promoteurs immobiliers et un bonhomme qui ne sait pas trop quoi faire. » – Marjorie Champagne

Celle qui révèle parcourir les deux quartiers régulièrement, que ce soit à vélo ou à la marche, estime que Transition Québec est le parti qui représente ses valeurs. « On fonctionne comme ça à Transition Québec, on est sur les trottoirs pour voir ce qui se passe », dit-elle, assurant être près des gens des quartiers du district.

De gauche à droite: Sandrine Hélie, Micha Horswill, Martial Van Neste, Marjorie Champagne et Espérance Mfisimana.

Elle a à cœur les enjeux tels que la démocratie participative, rappelant la situation avec l’îlot Dorchester, qu’elle qualifie de « manque de respect » de la part de l’administration Marchand, qui « vend son âme aux promoteurs immobiliers » selon elle.

Visiblement préoccupée par le logement social et la place qui y est faite dans le projet, elle s’inquiète également de la hauteur de l’immeuble proposé par le promoteur. « Les 17 étages, on peut tu s’entendre que c’est problématique? On privatise l’horizon », indique-t-elle.

Micha Horswill : Cap-aux-diamants

Micha Horswill est géophysicienne de formation. Elle est attachée au quartier dans lequel elle est née, où « elle révèle des curiosités de la ville » sur sa chaîne TikTok. Elle se décrit comme une femme « optimiste et fonceuse », assurant qu’elle s’implique lorsqu’elle voit des choses qui sont à améliorer autour d’elle.

« Cap-aux-Diamants c’est un secteur qui me tient à cœur et je vais tout faire pour l’améliorer. » – Micha Horswill

Un des enjeux qui lui est cher est celui des îlots de chaleur. Elle estime donc que Transition Québec est le meilleur parti pour faire avancer ses revendications. En plus d’une maîtrise sur la séquestration de CO2, elle mentionne que ses « expériences concrètes l’amènent à vouloir agir, à trouver des solutions qui peuvent répondre à plusieurs problèmes à la fois ».

Mme Horswill mentionne que venant de gauche ou de droite, « une bonne idée c’est une bonne idée ». Elle s’est toutefois abstenue de nous partager ses bonnes idées, disant qu’elle allait les révéler plus tard au cours de la campagne.

Sandrine Hélie : Montcalm – Saint-Sacrement

Enracinée depuis bientôt cinq ans dans Saint-Sacrement, Sandrine Hélie est propriétaire d’une maison dans ce quartier depuis quelque temps. « C’est quelque chose qui m’a amené à beaucoup nourrir mes réflexions pour comprendre ce que je voulais pour ce quartier-là », assure-t-elle.

« Voir aussi des gens qui cherchent à servir les gens, leurs voisins, leur communauté et qui vont bénéficier de ce qui va être fait dans leur quartier. » – Sandrine Hélie

En se lançant en politique, la jeune femme de 27 ans souhaite une meilleure représentativité : « je regarde les candidatures qui se présentent et je pense que ce sont des personnes qui sont exactement là où ils voulaient être dans leur carrière ». Elle ajoute que « ça ferait du bien de voir différentes personnes qui ne sont pas forcément des politiciens et politiciennes nés ou destinés à aller là ».

Grande cycliste, elle se réjouit des aménagements qui ont été faits sur le chemin Sainte-Foy ces dernières années. Elle estime cependant « qu’on peut viser plus loin; j’ai hâte qu’on puisse se sentir en sécurité tout au long de nos déplacements cyclables ».

Parmi ses expériences, elle mentionne avoir participé à des évènements de coopération internationale dans lesquels elle a pu observer différents systèmes, autant de consultations et de décisions collectives, « j’ai envie de ramener ça à Québec », explique-t-elle.

Martial Van Neste : Maizerets-Lairet

Après 15 ans au sein du conseil de quartier de Maizerets, Martial Van Neste estimait qu’il « était temps d’aller à l’autre étape ». Selon lui, il est important que la Ville change ses façons de faire afin « que le pouvoir ne soit pas juste aux élus ». Il avoue croire en une décentralisation du pouvoir politique et milite pour un budget participatif dédié aux initiatives des conseils de quartier.

Si sa motivation est le changement climatique, il est concerné par la pollution à laquelle les résidents de son district sont confrontés. « On est une zone sacrifiée Maizerets avec l’incinérateur, le port, […], c’est là où il y a le plus de pollution avec Limoilou », assure M. Van Neste.

« Les dommages de la pollution sur la population c’est réel. On a des chiffres pour savoir combien d’enfants vont vivre moins longtemps en raison de ça. » – Martial Van Neste

Au niveau de ses propositions, il mentionne vouloir l’apaisement de la circulation, ainsi que l’implantation d’un cœur villageois. Au-delà de tout, Martial Van Neste souhaite « que les gens puissent influencer plus sur comment leur quartier est fait ».

Le premier parti à dévoiler tous ses candidats de la Cité-Limoilou

Jackie Smith avait avoué vouloir faire une place importante aux femmes pour la prochaine élection municipale. La stratégie du partie était de leur proposer des districts où elles avaient plus de chance d’être élues. Force est de constater qu’avec l’annonce de lundi elle et son équipe ont réussi leur pari en présentant quatre candidates dans la Cité-Limoilou. Le parti vise d’ailleurs à y faire élire une majorité de conseillers. Le parti avait terminé deuxième dans les districts de Cap-aux-Diamants ainsi que Maizerets-Lairet en 2021.

Pour conclure, elle dit vouloir continuer de présenter des candidates. De plus, elle rappelle que son parti a reçu un certificat du Groupe Femme, politique et Démocratie pour avoir présenté plus que 50% de femmes lors des dernières élections municipales.

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