Normand Daneau : « Québec, c’est une ville faite pour le cinéma »

Normand DaneauNormand Daneau joue le rôle de Jean dans le film Le miroir. Photo : Exogène Film

À l’occasion de la sortie en salle du film Le miroir de Marc Joly-Corcoran ce vendredi 21 mai, nous avons passé un coup de fil à Normand Daneau, qui tient le premier rôle de la production. Ça a été l’occasion pour le comédien de parler du film et aussi de faire un petit retour sur ses années de formation au Conservatoire d’art dramatique de Québec. 

« Le conservatoire, c’est une super école qui ne forme pas seulement des acteurs, mais des créateurs, explique le comédien. Il y a peu de productions à Québec, peu de firmes de pub, peu de tournages, alors il est nécessaire de former des gens débrouillards et curieux. Cette approche, ça a donné des Robert Lepage ! »

Un terreau fertile

Pour Normand Daneau, s’il y a peu de productions dans la Capitale-Nationale, ce n’est pas le signe qu’elle n’est pas un terreau fertile pour le septième art.

« Québec, c’est une ville de théâtre. N’empêche que je trouve un peu dommage qu’il s’y tourne si peu de films et si peu d’émissions de télévision. Car c’est une ville magnifique, qui est pour ainsi dire faite pour le cinéma. Avec de la volonté, il y aurait quelque chose à faire. À Halifax, par exemple, on a formé des techniciens et on a ouvert des studios de production. Le résultat, c’est que des grosses compagnies américaines y vont régulièrement faire des tournages. On pourrait faire la même chose à Québec. Ce serait bien entendu un deuxième pôle de production dans la province, mais je me dis : pourquoi pas ? Ça ferait du bien de voir autre chose que les rues de Montréal sur nos écrans. » 

Le miroir

Le comédien originaire de Québec est la tête d’affiche du film Le miroir, le premier opus du réalisateur montréalais Marc-Joly Corcoran. Il s’agit d’un drame familial dans lequel un homme nommé Jean doit se rendre en Belgique pour récupérer les cendres de sa mère, qui s’est enlevé la vie. Il apprend alors que celle-ci lui a légué un miroir, dont Jean peinera à prendre en sa possession.

« La recherche du miroir, explique Normand Daneau, est révélatrice du caractère de Jean : c’est une quête pour avoir de l’argent, car le miroir a une grande valeur, mais c’en est aussi une pour connaître sa famille et pour se connaître. Jean aimerait être touché par le décès de sa mère, mais il lui en veut. Le film raconte une histoire de déni et de colère, l’histoire d’un deuil qui prend du temps mais qui finit tout de même par surgir. »

Pour le comédien, le film est aussi une proposition singulière au niveau de la réalisation. « Le film avait peu de moyen – il est autofinancé. Mais tout est très simple et très assumé. Tout au long du film, on reste sur le protagoniste. Puis, peu à peu, on s’en éloigne et on s’en libère, comme il se libère de lui-même », conclut Daneau.

Le miroir sort ce vendredi. 

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