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Le Dîner du cœur distribuera 150 pâtés chinois

Les cuisinières bénévoles pour le Dîner du Cœur du samedi 16 novembre, à partir de midi sur le parvis de l'église Saint-Roch. (Crédit photo : Dîner du Cœur - Marc Gosselin)Les cuisinières bénévoles pour le Dîner du Cœur du samedi 16 novembre, à partir de midi sur le parvis de l'église Saint-Roch. (Crédit photo : Dîner du Cœur - Marc Gosselin)

Samedi, sur le parvis de l’église Saint-Roch, l’équipe du Dîner du cœur distribuera 150 repas chauds aux personnes en situation d’itinérance.

Par Estelle Lévêque

C’est le huitième repas que le Dîner du cœur distribue cette année. Lancée par Marc Gosselin, l’initiative bénévole offre des repas aux personnes en situation d’itinérance chaque hiver depuis 2020. En prévision du dîner pâté chinois qui sera distribué ce samedi 16 novembre, l’équipe se prépare. Comme à son habitude, la distribution aura lieu sur le parvis de l’église Saint-Roch.

« J’ai toujours donné mon dîner à l’extérieur, parce que je vais chercher les personnes qui sont barrés de Lauberivière ou des autres centres », explique Marc Gosselin, fondateur de l’initiative. « Ceux qui sont un peu plus underground, ceux qui sont hypothéqués côté consommation, mental. C’est eux que je vais chercher parce que c’est eux qui en ont le plus besoin. »

En plus des 150 repas chauds, boissons et parts de gâteau, les personnes qui se présenteront sur le parvis pourront recevoir des kits de produits d’hygiène, vêtements chauds, nourriture pour chien et plus.

« On va arriver autour de 11h-11h30, puis le dîner va commencer à partir de midi. On restera jusqu’à temps qu’il n’en reste plus ; ça peut prendre une heure et demie, une heure, parfois même moins que ça. »

Marc Gosselin, citoyen à l’initiative du Dîner du cœur.

Une initiative grandissante

Photographe et intervenant au Pivot, Marc a lancé cette action bénévole en apportant une quarantaine de sandwichs à un organisme de la basse-ville. D’année en année, l’initiative a pris de plus en plus d’ampleur. « En 2021, j’ai deux partenaires qui ont embarqué avec moi. J’ai aussi amassé des fonds en vendant des calendriers faits avec mes photos », explique Marc. Après 100 repas offerts en 2021, M. Gosselin a distribué 150 repas en 2022 et en 2023.

C’est en janvier 2024, alors qu’une grosse tempête frappait la ville de Québec, que l’équipe du Dîner du cœur a offert son plus gros dîner. Elle distribue alors 250 repas chauds aux personnes en situation d’itinérance du quartier.

« Le monde pense à eux pendant les fêtes, puis, rendu au mois de janvier, tout le monde s’en fout, malheureusement. Fait que je me suis dit, mi-janvier, c’est le temps le plus froid de l’année, un moment où ils n’ont plus d’aide : on va y aller. »

Marc Gosselin, fondateur du Dîner du cœur.

Un élan de soutien

Cet épisode, dont Marc se dit encore aujourd’hui surpris de la couverture médiatique, a fait l’effet d’un tremplin pour le Dîner du cœur. En effet, Marc Gosselin note un élan d’entraide autour de son initiative. Nommée Dîner du cœur depuis février 2024, l’initiative se dote aujourd’hui d’un site web et d’une page Facebook suivie par plusieurs milliers de personnes, ainsi que du soutien financier de treize partenaires. 

Selon M. Gosselin, le pont entre les personnes en situation d’itinérance et les donateurs est tout ce qu’il manque à l’éclosion d’initiatives similaires.

« De tous les partenaires qui ont embarqué, je n’ai pas appelé personne. Toute cette belle gang, ils m’aident financièrement parce que eux n’ont simplement pas le temps de s’investir. Certes, je suis un ex-toxicomane, je suis passé proche de tout perdre, de me ramasser à la rue, et c’est entre autres pour ça que je fais ça, mais je ne suis pas un super-héros. Si moi je suis capable de le faire, tout le monde en est capable. Il suffit d’avoir un petit peu de temps. » 

Marc Gosselin, fondateur du Dîner du cœur.

Pour la suite, Marc souhaite continuer ses distribution de repas, et élargir ses actions. Impliqué auprès de la table itinérance et du comité de la Nuit des Sans-Abri de Beauport, il espère faire du Dîner du cœur un organisme du même genre que Lauberivière. « Je rêve de pouvoir donner des dîners à tous les jours, proposer des chambres, avoir des travailleurs de rue qui travaillent pour ce projet-là », affirme Marc. D’ailleurs, il met présentement en place les actions nécessaires pour faire du Dîner du cœur un organisme communautaire à part entière.

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