Une année prometteuse pour le Cinéma Beaumont

Ariane Caron Lachance, directrice générale, et Jason Béliveau, directeur de la programmation du Cinéma Beaumont. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Ariane Caron Lachance, directrice générale, et Jason Béliveau, directeur de la programmation du Cinéma Beaumont. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Installé dans le quartier Saint-Roch depuis un an, le Cinéma Beaumont, rendez-vous incontournable des cinéphiles du centre-ville, souhaite perfectionner sa salle de projection.

Par Estelle Lévêque

Fondé par une équipe de passionnés, le Cinéma Beaumont a vu le jour en 2023. Après une première année de développement, la salle de diffusion a rapidement rencontré son public. En entrevue avec Le Carrefour de Québec, Jason Béliveau, directeur de la programmation, nous fait part des évolutions à venir. « La clientèle est là, les distributeurs sont contents. Dans les prochains mois, il va s’agir de faire évoluer notre mission graduellement », affirme-t-il.

En mode hybride

Ainsi, le Cinéma Beaumont souhaite améliorer son lieu de diffusion. « La salle est en mode hybride. On l’a ouverte, avec les moyens qu’on avait, pour prouver qu’on était pertinents. Après ça, l’idée c’est d’aller chercher du financement pour agrandir et professionnaliser le lieu », précise Ariane Caron Lachance, directrice générale du cinéma et de l’organisme Antitube.

Actuellement d’une capacité d’environ 50 places, le cinéma proposerait, à terme, entre 70 et 80 sièges. Celui-ci troquerait ainsi ses gradins de théâtre et sièges de cinéma de seconde main pour des gradins fixes et bancs neufs. L’octroi de financement permettrait au cinéma d’insonoriser la salle, de construire une cabine de projection, d’installer un écran fixe ou encore de se doter d’un système de masking, permettant d’adapter le ratio de la projection au format du film diffusé.

Du côté du son et de l’image, le Cinéma Beaumont s’est équipé, dès son lancement, de matériel haut-de-gamme, comme un projecteur DCP Laser. « Ce qui nous a convaincus de nous lancer, c’est qu’on savait qu’on avait l’équipement professionnel nécessaire. C’est du matériel de qualité, même plus élevé que certaines grandes salles de cinéma », précise Jason Béliveau.

Cinéma québécois

Du côté du public, le Cinéma Beaumont a rapidement vu les cinéphiles de Québec passer ses portes, une projection après l’autre. En effet, l’équipe travaille à offrir une programmation variée et équilibrée entre les films de fiction, les documentaires, le cinéma de répertoire, ou encore les œuvres d’art et essai.

De plus, le cinéma de basse-ville offre une place de choix au cinéma québécois et canadien. « Beaucoup de nouveautés québécoises ne sont tout simplement pas présentées à Québec. Donc, on a décidé de le faire de plus en plus. On présente des initiatives locales, du cinéma fait à Québec, au Québec et au Canada. » Cette partie de la programmation représente presque 50% des films diffusés, estime Jason Béliveau. Dernièrement, les spectateurs du Cinéma Beaumont ont pu découvrir les derniers films de Denis Côté, du Nouveau-Brunswick. Aussi, les films d’Olivier Godin, de Montréal ou encore de Ryan McKenna, de Winnipeg. 

Accueillir un nouveau public

Bien que ravie d’accueillir des passionnés, l’équipe du Cinéma Beaumont insiste sur l’accueil chaleureux qu’elle réserve à tout type de public. « J’ai toujours envie de dire aux gens de ne pas être intimidés et de venir voir des films », explique Ariane Caron Lachance. « C’est un plaisir pour nous de partager chacun des films qu’on présente. Puis, on essaie de le faire dans un contexte inclusif, chaleureux et accueillant. »

Par le biais d’événements, de collaborations avec des organismes, avec le milieu scolaire ou encore grâce aux rencontres organisées avec les professionnels du cinéma, la salle de diffusion redouble d’inventivité pour toucher un public large et varié. Par exemple, l’offre de films documentaires permet au lieu d’éveiller de nouveaux spectateurs au cinéma indépendant. Ainsi, Ma cité évincée, de Laurence Turcotte-Fraser et Priscillia Piccoli, qui aborde le thème de la crise du logement, a attiré certains spectateurs engagés plus que cinéphiles.

La programmation du mois d’avril au Cinéma Beaumont ainsi que la billetterie sont disponibles sur le site internet du cinéma. Parmi les films proposés, Jason Béliveau souligne notamment les suivants. 

Celles qui luttent
Documentaire, de Sarah Baril-Gaudet, Québec, 2023, version originale française. 
Synopsis : Regard sur des femmes qui tentent leur chance dans le milieu de la lutte professionnelle au Québec.

  • 11 avril, 19h. En présence de la cinéaste Sarah Baril Gaudet et Azaelle The Angry Red Woman.

Adonis
Documentaire, de Jérémie Battaglia, 2024, Québec
Synopsis : Jusque-là réservée aux athlètes, la consommation de produits anabolisants devient endémique chez les jeunes hommes adeptes de musculation, en quête du corps parfait.

  • 12 avril, 19h : en présence du réalisateur.

Projections en collaboration avec Manif d’Art

  • Jeudi 18 avril et 25 avril,  à 19h : Projections de films de cinéma d’auteur autour du thème « Les forces du sommeil ».

Le Cinéma Beaumont se trouve au 541, rue Saint-Vallier Est.

Commentez sur "Une année prometteuse pour le Cinéma Beaumont"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.