Sandra Dussault joue avec l’épouvante

Sandra Dussault, autrice du roman Le manoir Hillcrest. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Sandra Dussault, autrice du roman Le manoir Hillcrest. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Avec son dernier roman jeunesse, Le manoir Hillcrest, l’autrice Sandra Dussault s’éloigne des repères classiques de la littérature d’horreur pour un scénario au croisement de l’intrigue, du malaise et de la surprise.

Par Estelle Lévêque

Finaliste des Prix littéraires de la ville de Québec et du projet Une ville, un livre, Le manoir Hillcrest, de Sandra Dussault, a le vent en poupe. Adressé aux jeunes lecteurs de 9 ans et plus, le roman jeunesse a fait sa place au sein de la collection Noire des éditions Courte Échelle.

Depuis les événements, Finnigan vit avec ses parents et son frère dans le manoir Hillcrest, une sinistre demeure nichée au fond des bois. Maintenant que le monde d’avant est révolu, le danger est partout. Dehors, des créatures rôdent, assoiffées de sang. Confiné à l’intérieur, le garçon mène une vie austère, rythmée par d’étranges exercices de mémoire. Et puis un jour, il découvre une porte dérobée à la cave. C’est là que son univers bascule…

Résumé du roman Le manoir Hillcrest, de Sandra Dussault

Immersion dans une histoire d’épouvante

Comme l’indique son résumé, Le manoir Hillcrest plonge les lecteurs dans une maison sinistre dont le personnage n’est jamais sorti. Sandra Dussault crée de l’épouvante dans cette ambiance étrange, où le malaise, le froid et l’étrange se côtoient. Loin d’un monstre venu d’une autre dimension, ou d’une créature assoiffée de sang, le récit tire toute son intrigue d’un contexte familial pesant, froid, mystérieux et… réaliste.

« Je voulais sortir des sentiers battus de l’horreur. Souvent, on utilise des créatures, des oiseaux, … je voulais essayer de faire autre chose. […] Je n’avais jamais écrit d’histoire d’horreur, en tant que telle. Je suis allée vers cette idée de créer un malaise dans l’espace. Que le lecteur se retrouve dans ce contexte intemporel, où il a du mal à se situer dans une époque. »

Sandra Dussault, autrice du roman jeunesse Le manoir Hillcrest

Le personnage principal, Finnigan, a su toucher les lecteurs. Du haut de ses 14 ans, il jongle entre l’inquiétude et l’envie de trouver des réponses à ses questions, même si cela doit le mener à la désobéissance.

Les illustrations de Le manoir Hillcrest sont signées Martin Côté. (Crédit photo : Courte échelle)

S’adresser aux jeunes lecteurs

Installée à Charlesbourg depuis 2008, Sandra Dussault est avant tout enseignante. Originaire de Pont-Rouge, dans Portneuf, elle se tourne, en cours de carrière, vers l’écriture. Depuis ses premières publications, l’autrice et désormais enseignante à temps partiel a reçu plusieurs distinctions comme finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général et au Prix jeunesse des libraires en 2015 et en 2019.

Avec Le Programme, Direction Saint-Creux-des-Meuh-Meuh ou dernièrement Le Manoir Hillcrest, Sandra Dussault s’adresse aux jeunes lecteurs du primaire au secondaire.

« Je pense que l’écriture pour les jeunes laisse beaucoup de libertés. On peut explorer tous les thèmes, tous les univers, ils sont ouverts à tout. J’adore ça », commente-t-elle. 

Parmi ses derniers projets, Sandra Dussault a publié le recueil de nouvelles d’horreur Chroniques de Molochville, aux éditions Les Malins. Paru à l’automne dernier, il est le fruit d’une collaboration entre quatre auteurs. Ces derniers sont Véronique Drouin, Jocelyn*Germain Boisvert (Philippe), Patrick Isabelle et Sandra Dussault. Un second recueil de nouvelles d’horreur doit paraître à l’automne.

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