La Vision pour la 1ère Avenue interpelle

Un exemple de place publique prévue à l'intersection de la 1re Avenue et de la 18e Rue. (Crédit photo : Ville de Québec)Un exemple de place publique prévue à l'intersection de la 1re Avenue et de la 18e Rue. (Crédit photo : Ville de Québec)

Limoilou – Friche, transport, emploi ; En parallèle de bons commentaires au sujet de sa Vision d’aménagement pour le secteur de la 1ère Avenue, la Ville a reçu plusieurs questionnements de la part de citoyens du quartier.

Par Estelle Lévêque

Il y a quelques semaines, la Ville dévoilait la version préliminaire de sa Vision d’aménagement pour le secteur de la 1ère Avenue. Hier soir, plusieurs de ses représentants tenaient une séance d’information à ce sujet au centre communautaire Marchand, dans Limoilou. À cette occasion, les citoyens présents ont pu interroger le projet et suggérer des modifications.

Aménagement de la portion ouest de la friche de la 41e Rue

Dans sa Vision préliminaire, la Ville propose une appropriation transitoire de la portion ouest de la friche de la 41e Rue. À ce sujet, plusieurs citoyens ont interrogé la pertinence et les détails de ce fonctionnement. L’éventuelle installation future d’un stationnement pour le réseau de transport dans ce secteur, notamment, pourrait venir modifier les installations proposées, ont souligné quelques citoyens.

« On va mettre beaucoup d’efforts à essayer de réunir ces quartiers-là, d’aménager des sentiers, des aires de jeu, etc. Une fois que tout cela sera installé, il va faire partie de l’ensemble, les gens vont se l’approprier. Je me demande si ajouter un garage à cet endroit ne va pas frustrer les gens qui profiteront alors de ce beau secteur. Est-ce que l’idée de mettre le garage plus proche de l’autoroute ne serait pas un peu moins envahissant ? », a interrogé une résidente du quartier.

À ce sujet, une autre participante à la consultation a rebondi sur le commentaire d’un représentant du RTC, qui rappelait que peu d’espaces sont disponibles sur le territoire de la Ville pour une installation de ce genre.

« Notre quartier est déjà fortement enclavé : par plusieurs autoroutes, un chemin de fer, un secteur industriel, […] et il est dépourvu de parcs (un seul, un parc scolaire). Dans ce contexte, comment pouvez-vous justifier de ne pas y établir un espace vert permanent ? Il existe peu d’espace libre en ville, et c’est vrai, mais c’est tout aussi vrai pour le développement de nouveaux espaces verts. »

Services scolaires et lieux d’emploi

Par ailleurs, plusieurs citoyens ont mentionné la nécessité de s’assurer que les institutions scolaires existantes seront capables d’absorber les nouvelles clientèles. En effet, la Vision d’aménagement prévoit l’ajout de 1000 à 1200 unités d’habitation dans le secteur de la 41e rue.

À ce sujet, Rose Pichette, conseillère en urbanisme à la Ville a assuré que la municipalité entretient un dialogue avec la commission scolaire de la Capitale pour s’assurer qu’ils pourront absorber les changements apportés ces prochaines années. 

Dans le contexte où elle compte créer un « milieu de vie » dans le secteur, la municipalité prévoit la création de plusieurs lieux d’emploi. Julie Tremblay-Potvin, présidente du conseil de quartier de Lairet, a demandé plus de précisions à ce sujet. « Avez-vous poussé la réflexion autour du type de lieu d’emploi ou de commerces qui rendent le tout réaliste dans le contexte actuel ? » Mme Tremblay-Potvin a, entre autres, évoqué la modification des habitudes du monde professionnel et le côté désuet de création d’immeubles de bureaux.

Mme Rose Pichette a ainsi énuméré les différents pôles projetés. Du côté du secteur des Capucins, la Ville envisage un pôle orienté vers l’emploi en santé durable et ce, malgré l’abandon du projet InnoVitam. Quant aux galeries Charlesbourg, elles seraient un lieu d’emploi en commerce de détail et services. Enfin, l’hôpital Saint-François d’Assise resterait un espace primordial pour de nombreux travailleurs.

Sécurité routière

Par ailleurs, Julie Tremblay-Potvin, présidente du conseil de quartier Lairet, a demandé à la Ville si les mesures d’atténuation prévues dans le projet du côté du transport et des déplacements seraient mises en place coûte que coûte. « Dans l’attente de savoir ce qui va advenir du projet de transport structurant, est-ce que des mesures vont aller de l’avant avant la confirmation ? Même si ça n’arrive jamais, ce serait le fun que la vision puisse se développer quand même », a-t-elle commenté. 

À ce sujet, les intervenants de la consultation ont fait écho à la Vision de la mobilité active. « Parallèlement à ce qu’on présente aujourd’hui, des actions concrètes [sont prévues] concernant la sécurité routière dans le secteur. »

La Ville prévoit élaborer la version finale de la Vision d’ici l’automne, pour une adoption de celle-ci au conseil municipal. La mise en œuvre des aménagements devrait débuter en 2025. La présentation de la Vision d’aménagement est disponible en détails au lien suivant.

La période de consultation en ligne est ouverte dès aujourd’hui et jusqu’au 6 mai.

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