Les mystères de la bague de Claddagh

bague claddagh irlande(Photo : Pixabay)

À neuf jours de la Saint-Patrick, ce troisième article de cette série portant sur l’histoire de quelques éléments importants associés à l’Irlande s’intéresse à la bague de Claddagh.

Par Mélissa Gaudreault

Qu’est-ce que la bague de Claddagh ?

La bague de Claddagh est une bague irlandaise arborant deux mains enserrant un cœur couronné.

Le cœur signifie l’amour, les mains souligne l’amitié et la couronne représente la loyauté et la fidélité.

On peut retrouver ce bijou en divers matériaux (ex. : argent ou or) et différentes couleurs, et il peut être agrémenté d’une pierre précieuse au goût.

À noter que l’anneau de Claddagh est unisexe, donc peut être porté par tout le monde.

La bague et les coutumes qui y sont associées viennent d’un village de pêcheurs, Claddagh, situé derrière Galway, dans l’Ouest de l’Irlande.

Elle aurait supposément été créé au 17e siècle par Mary II, reine d’Angleterre.

Comment la porter ?

Ce n’est pas seulement l’originalité, la popularité et le côté mystique de cette bague qui font sa renommée et la distingue d’autres bijoux ; la manière de la porter joue beaucoup sur sa valeur aux yeux des gens.

Les différentes façons de porter la bague sont souvent utilisées pour indiquer si on est libre ou non.

Si vous êtes seul(e) (célibataire), vous devez porter la bague sur votre main droite avec le cœur tourné vers l’extérieur.

Si vous êtes dans une relation, elle doit être sur votre main droite avec le cœur pointé vers l’intérieur.

Si vous êtes engagé(e), vous la portez sur votre main gauche avec le cœur pointant vers l’extérieur.

Si vous êtes marié(e), vous devez la porter sur votre main gauche avec le cœur tourné vers l’intérieur.

Les mystères de la bague

Comme pour d’autres objets, la bague de Claddagh a une histoire épique, ou plutôt des histoires puisqu’il existe plusieurs versions différentes qui ne correspondent pas ensemble en général.

L’une de ces versions, un peu tragique et digne d’un film d’aventures, est la suivante :

Au 18e siècle, l’Irlande était la proie du trafic d’esclaves. Ainsi, dans l’ouest de l’île, près de Galway, dans un petit village de pêcheurs appelé Claddagh, vivait un homme du nom de Richard Joyce.

Il est dit qu’il se serait fait enlevé la veille de son mariage. Malheureux d’être séparé de sa fiancé, il est emmené en Turquie, où il est vendu comme esclave à un orfèvre turc. Il aide son maitre à confectionner des bijoux jusqu’à devenir maitre orfèvre lui-même.

Il en vient à créer un bijou en hommage à son amour perdu : un anneau symbolisant l’union, orné d’un cœur couronné.

Il finit par retourner dans son pays, ce qui provoque des ragots. Arrivé dans son village, il aurait retrouvé sa fiancée, lui offrit le bijou, et ils auraient vécus heureux et avec beaucoup d’enfants.

L’autre récit souvent associé à la bague de Claddagh concerne une jeune femme appartenant à la famille Joyce, l’une des tribus de Galway.

Elle aurait épousé un riche espagnol appelé Domingo de Rona au 16ème siècle et hérité de ce qui équivalait à la moitié de sa fortune quand il est mort. Cet argent aurait été utilisé pour construire des ponts dans la province du Connacht.

On raconte qu’un aigle lui a posé un anneau de Claddagh en récompense de ses bonnes actions. Margaret aurait épousé plus tard le maire de Galway, Oliver Oge French.

Il existe de nombreuses autres versions toutes aussi inimaginables de ces deux histoires et peu importe qu’elles soit toutes différentes et probablement fausses, elles en sont toutes autant divertissantes.

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