L’Intermarché se maintient dans Saint-Sauveur

François Lamontagne, propriétaire de l'Intermarché de la rue Saint-Vallier Ouest, dans Saint-sauveur. (Crédit photo : Courtoisie)François Lamontagne, propriétaire de l'Intermarché de la rue Saint-Vallier Ouest, dans Saint-sauveur. (Crédit photo : Courtoisie)

Malgré les enjeux rencontrés, l’Intermarché de la rue Saint-Vallier Ouest s’implante dans le quartier Saint-Sauveur d’une décennie à l’autre.

Par Estelle Lévêque

Le marché de l’alimentation dans Saint-Sauveur s’est montré houleux depuis quelques mois. En début d’année, le Marché St-So annonçait sa fermeture immédiate. Avant lui, l’épicerie La Locale et l’épicerie internationale Amine faisaient face à des difficultés menant à la cessation de leurs activités.

Dans ce contexte, Le Carrefour de Québec a porté son attention sur un autre joueur de vente au détail. L’Intermarché de la rue Saint-Vallier Ouest maintient son implantation dans le quartier, malgré les enjeux rencontrés au fil des décennies.

Les aléas du commerce de proximité

Parmi les raisons de la fermeture de son commerce, Marie-Claude Lapierre, ex-propriétaire de La Locale, faisait mention du manque de main-d’œuvre, de la rupture de stock ou encore de l’inflation. Autant de difficultés difficiles à supporter pour un petit commerce. À ce sujet, François Lamontagne, propriétaire de l’Intermarché, assure que ces enjeux n’épargnent pas non plus son épicerie.

« Nonobstant l’ampleur et la bannière du magasin, je pense qu’on a tous ces problèmes. Chaque époque a eu sa gamme d’obstacles », commente-t-il. Ouvert en 1958, le commerce du quartier Saint-Sauveur a d’abord porté l’enseigne Dominion, avant de devenir un Provigo au début des années 80. En 1989, M. Lamontagne devient propriétaire de l’établissement au nom qu’on lui connaît aujourd’hui.

Retour en arrière

À cette époque, le secteur rencontrait un certain niveau d’insécurité, se rappelle le propriétaire. « Dans les années 90, quelqu’un a explosé dans une voiture, juste en face du magasin. C’était la période des guerres de motards », raconte-t-il. Puis, l’arrivée des années 2000 marque un tournant dans les habitudes de la clientèle. Les zones commerciales en périphérie se développent, et les déplacements en voiture pour faire son épicerie deviennent monnaie courante. 

« Je crois que les gens vont dans les Costco, Walmart et Maxi de ce monde principalement par rapport au coût des produits. Quand on est un commerce de proximité, on est plus petit, on paie des taxes immenses ; les coûts sont grands à supporter par rapport à la superficie de notre magasin. » François Lamontagne, propriétaire de l’Intermarché rue Saint-Vallier.

Se renouveler

Malgré les obstacles rencontrés, le propriétaire tire un bilan positif des activités commerciales des dernières années. « Ce qui nous aide beaucoup, c’est notre côté frais ; toutes les viandes, fruits et légumes, boulangerie. Les gens n’ont pas besoin de sortir du quartier pour se dépanner en légumes frais, on est capables d’offrir ça, et d’offrir de la qualité. » En effet, l’Intermarché de la rue Saint-Vallier a fait l’objet de réaménagements et d’une restauration des lieux en 2019.

Concernant l’avenir du commerce pour les prochaines années, François Lamontagne reste confiant. « Je pense qu’il faut s’adapter au changement. On va essayer de maintenir notre présence, bien ancrée dans Saint-Sauveur. » Le propriétaire de l’épicerie se dit toutefois inquiet de certains changements prévus dans le secteur.

Alors que la ville de Québec travaille sur un réaménagement de la rue Saint-Vallier Ouest, M. Lamontagne déplore plusieurs inconvénients qui en découlent. À ses yeux, l’artère à sens unique pourrait ralentir les interventions des services de police et d’incendie, gêner le déplacement en autobus et compliquer l’accès à certains commerces. Bien qu’il déplore les décisions prises par la municipalité, M. Lamontagne ajoute qu’il n’a « pas de boule de cristal » et reste dans l’attente des évolutions à venir.

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