Le logement pour aînés fait face à une situation d’urgence

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Selon Claude Villeneuve, la ville doit réagir rapidement face à la crise du logement qui touche aussi les aînés.

Par Estelle Lévêque

Hier, se dévoilait au grand jour la fermeture de la résidence pour aînés Le Sommet. Située à Limoilou, la RPA accueillant une quarantaine de personnes âgées semi-autonomes, mettra fin à ses activités d’ici deux semaines.

Du côté de Sillery, on apprenait également que le centre de soutien pour aînés Bonne Entente devra cesser ses activités dans les prochaines semaines. Le centre, qui accueille présentement 103 personnes, a expliqué avoir rencontré différents enjeux opérationnels et financiers, menant à sa fermeture définitive.

Depuis 2018, 600 RPA ont mis fin à leurs activités. Aux yeux de Claude Villeneuve, « c’est un problème majeur ». Cet enjeu collectif, dit-il, concerne également la ville de Québec, qui doit agir malgré un modèle d’affaires de RPA « brisé ». 

« Même si ce n’est pas seulement de notre responsabilité, on va quand même avoir un problème quand les aînés ne seront plus capables de se loger. »

Claude Villeneuve, conseiller municipal de Maizerets-Lairet et chef de l’opposition officielle

Faciliter la construction

Alors que la région de Québec est concernée par 40% de recul de mise en chantier, M. Villeneuve soulève la question de la construction de logements. Aussi, si la ville de Québec veut atteindre ses objectifs ambitieux en termes d’ajout d’unités de logement, la tendance doit s’inverser.

« On parle beaucoup de logement social, mais cet enjeu de RPA qui ferme est un enjeu de logement », souligne-t-il. Aussi, dans le plan de la Vision de l’habitation présenté par le maire de Québec à l’automne dernier, M. Villeneuve déplore qu’aucun volet ne soit dédié aux enjeux rencontrés par la clientèle aînée. 

Comment fait-on pour mettre des terrains à disposition ? Que mettre en place afin de faciliter la construction ? Comment accompagner les éventuels exploitants et réduire les coûts de leur activité ? Autant de questions que Claude Villeneuve lance à la ville, qui doit, rappelle-t-il, réagir à l’urgence de la situation. 

En mars dernier, le média Le Soleil dévoilait d’ailleurs une déclaration de l’administration Marchand qui se disait en préparation d’un portrait des RPA et en cours d’exploration des pistes de solutions. Le tout devait « être présenté aux élus dans un avenir rapproché ». 

« On n’a eu aucun retour à ce sujet là », laisse tomber M. Villeneuve, en interpellant une ultime fois le maire Marchand. Le chef de l’opposition soutient que les membres de cette dernière se feront « facilitateurs envers toute solution qui pourrait faciliter la construction de logement pour les personnes âgées ». 

Commentez sur "Le logement pour aînés fait face à une situation d’urgence"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.