Thomas Langlois remporte le titre Champion slam du Québec

L'artiste et slameur Thomas Langlois. (Photo : Jessica Dufour)

L’artiste et slameur de Québec Thomas Langlois a remporté la finale du Grand slam de poésie qui se tenait le 26 novembre, au Cabaret Latulippe à Montréal.

Par Marie-Ève Groleau

Slameur depuis 2009, Thomas Langlois a remporté le prix Champion slam du Québec pour la troisième fois en carrière. Cette reconnaissance lui permettra possiblement de représenter le Québec à un important Festival slam, la Coupe du monde de Paris.

« Je n’en reviens pas d’avoir gagné ce prix ! Je suis content de pouvoir à nouveau, dépasser certains exploits du passé, me renouveler, faire vibrer le public et d’être reconnu par mes pairs », a-t-il formulé en début d’entrevue.

Les textes inédits choisis par les slameurs participants lors de la compétition ont pu être appréciés par le public, également jury.

« Le nouveau texte que j’ai choisi est à la fois léger, fou, absurde et sérieux. La thématique mélangeait le slam et la musique métal, un peu comme un death slam. Le slam est vraiment une poésie destinée à la scène. En progression, avec une voix rauque, le texte décriait un besoin de silence et un besoin de crier pour ne pas entendre les bombardements du monde actuel », a-t-il partagé.

Sur la scène slam québécoise depuis près de 15 ans, Thomas Langlois évoque sa conception de la « saine compétition » entre les artistes.

« Dans une compétition, oui on performe pour soi, mais il m’importe de toujours m’étonner des autres. J’aime par exemple, apprendre des nouveaux slameurs. Après ces années de création, j’ai parfois peur de m’encarcanner dans un modèle, dans une recette. Les slameurs émergents ont une candeur, un instinct artistique et une couleur qui m’inspirent. Ces rendez-vous sont surtout un prétexte aux belles rencontres et de prendre contact avec la diversité artistique », a-t-il décrit.

Multidisciplinarité artistique

Également artiste de théâtre, Thomas Langlois décrit ses différents univers d’inspiration et son amour pour la langue.

« Je viens aussi du théâtre, le côté dramaturgie, les arts multi et l’art performance sont au cœur de mes explorations et de mon travail. J’aime toucher à la technologie, au vidéo, au son et à la lumière pour concevoir mes spectacles. La musique rap m’inspire, comme le rock, la musique contemporaine et atonale. J’ai également un pied dans la pratique du conte. Pour moi, le texte slam n’intègre pas la rime obligatoirement, mais le slameur doit avoir un amour du langage et le gout de dire, de manière vitale », a-t-il conclu.

De nombreux projets, dont quelques spectacles occupent l’artiste, comme le retour de son one man show Carnaval carnivore et le plus récent intitulé Cortège corrosif. D’autres projets de Thomas Langlois alliant l’humour, le théâtre et la poésie verront le jour bientôt et sont à surveiller .

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