Philanthropie et sauce à spag’ pour le Carrefour des Enfants de Saint-Malo

Plusieurs membres de la famille Gingras, aux côtés de Steven Ouellet, directeur du Carrefour des Enfants de Saint-Malo. (Crédit photo : Courtoisie)Plusieurs membres de la famille Gingras, aux côtés de Steven Ouellet, directeur du Carrefour des Enfants de Saint-Malo. (Crédit photo : Courtoisie)

En plus de son soutien financier, la fondation Famille Gingras pose des actions concrètes pour le Carrefour des Enfants Saint-Malo, comme la fabrication de 67 litres de sauce à spaghetti pour les familles qui fréquentent l’organisme.

Par Estelle Lévêque

Depuis 25 ans, le Carrefour des enfants de Saint-Malo offre aux enfants un soutien dans leur cheminement éducatif, personnel et social. L’organisme va à la rencontre des enfants de 0 à 12 ans et de leurs familles, pour les accompagner dans leur persévérance scolaire, leur développement d’habiletés sociales, leur besoin de sécurité, d’attachement, d’amitié ainsi que leurs besoins de base. « Tout ce qui fait en sorte qu’on peut agir sur les déterminants sociaux de la réussite éducative », résume Steven Ouellet, directeur général du CESM.

D’un autre côté, le fonds philanthropique de la famille Gingras soutient des organismes qui accompagnent les enfants des milieux défavorisés. La rencontre de la famille avec le Carrefour des Enfants Saint-Malo a donné naissance à une collaboration précieuse.

Du don financier à l’action

La fondation de la famille Gingras, fondée il y a vingt ans par Pierre et Yolande Gingras, soutient le CESM depuis cinq ans. « Au début, on donnait financièrement. Mais maintenant qu’on commence à avoir plus de personnes impliquées au sein de la famille, on veut aussi s’impliquer sur le terrain », explique Paul-André Gingras. Accompagné de ses deux sœurs, Paul-André poursuit la mission philanthropique de son père.

Ainsi, en novembre dernier, trois générations de la famille Gingras se sont rassemblées pour fabriquer 67 litres, soit 270 portions, de sauce à spaghetti, qu’ils ont offerts à l’organisme. 

« Quand on est entré en contact, j’ai tout de suite vu des gens grandement motivés, qui avaient des capacités à la fois financières mais aussi logistiques. Rapidement, ils m’ont demandé des suggestions, des idées pour contribuer de façon concrète. »

Steven Ouellet, directeur général du CESM, au sujet de la famille Gingras

Le repas : moment clé

Dans une réalité de milieux défavorisés, l’alimentation fait partie des services offerts aux jeunes qui fréquentent l’établissement. « Dans toutes nos activités, le moment du repas est transversal. Ça fait partie de l’ADN du Carrefour des Enfants de Saint-Malo. C’est sur que le frigo rempli de sauce à spaghetti, ça détonne avec la réalité du frigo d’une famille prestataire de l’aide sociale en fin de mois », commente M. Ouellet.

Ainsi, lors des activités des fêtes de Noël à l’organisme, 70 enfants et leurs familles seront conviés à manger des lasagnes. Aux yeux de Paul-André Gingras, il est primordial d’encourager cet échange, cette occasion d’entretenir le lien familial. « Dans notre jeunesse, on a été privilégié d’accéder au bien-être d’être chez nous, d’avoir nos parents présents. Quand on rencontre les personnes qui travaillent ici, on ressent de la vie, de la gaieté qu’on retrouvait chez nous. »

Encourager cette démarche

Pour la suite, la famille Gingras souhaite encourager d’autres acteurs à initier des actions concrètes, en plus des dons financiers. « L’idée, c’est d’encourager les personnes que l’on côtoie, dans notre milieu un peu bourgeois, à faire la même chose. Trouver des organismes, collaborer avec eux. C’est comme ça qu’on va créer une communauté plus forte et un tissu social plus élevé », poursuit M. Gingras.

Accompagné de ses sœurs, Anne et Isabel, Paul-André se réjouit de voir la démarche familiale perdurer. Aujourd’hui, c’est une troisième génération qui s’implique dans la fondation. « C’est le fun de se retrouver pour passer du temps en famille, à faire de la sauce à spaghetti, en même temps que redonner à une cause comme celle-là », affirme Béatrice, fille de Paul-André. « Si, en plus de donner, on a du fun à le faire, c’est encore mieux. Ça fait une famille encore plus unie », conclut M. Gingras.

Pour M. Ouellet, ce don se place comme un geste inspirant. « Un des problèmes avec notre filet de sécurité social, c’est qu’on manque de cohésion. Si on veut que les gens aient l’élan, il faut aussi donner un sens à ce qu’on fait. C’est l’engagement qu’il y a derrière [qui fait une différence]. » Un engagement significatif que les membres de la famille Gingras comptent bien renouveler, au cours des années à venir. « Le premier pas est franchi, il n’y a plus qu’à trouver d’autres projets », conclut Paul-André Gingras.

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