Nous sommes ici célèbre le théâtre avec deux DJs d’un soir

Florence Longpré, aux platines, lors du Happening-Bénéfice de Nous sommes ici, en 2020. (Crédit photo : Atwood)Florence Longpré, aux platines, lors du Happening-Bénéfice de Nous sommes ici, en 2020. (Crédit photo : Atwood)

Afin de souligner ses 15 ans d’existence, la compagnie de théâtre Nous sommes ici organise une soirée happening-bénéfice. À cette occasion, Élise Guilbault et Simon Boulerice se feront DJs d’un soir.

Par Estelle Lévêque

Cet hiver, l’actrice Élise Guilbault et le comédien Simon Boulerice seront derrière les platines du Diamant. En effet, à l’occasion de son cinquième happening-bénéfice, la compagnie Nous sommes ici a choisi ces personnalités pour, entre autres, faire honneur au monde du théâtre.

Ces dernières années, l’événement avait reçu plusieurs célébrités ayant accepté de se prêter au jeu. Parmi elles, Pierre Brassard, Florence Longpré, Léane Labrèche-Dor, Sophie Cadieux ou encore Régis Labeaume, ancien maire de Québec. 

« On est dans une sélection assez éclectique », souligne Alexandre Fecteau, directeur artistique de Nous sommes ici. « Ce sont des personnalités que beaucoup de gens affectionnent, qui ont un certain sens de la fête et qui acceptent de relever ce défi. »

Alexandre Fecteau, directeur artistique de la compagnie de théâtre Nous sommes ici. (Crédit photo : Stéphane Bourgeois)

Une soirée particulière

Pour la compagnie de théâtre de la Capitale-Nationale, la soirée happening-bénéfice représente, chaque année, un « moment charnière ». « À la fois d’un point de vue financier, mais aussi parce que c’est un moment où on reconnecte avec les gens qui nous soutiennent », résume M. Fecteau.

Quinze ans après la naissance de Nous sommes ici, le metteur en scène applaudit le chemin parcouru par la compagnie, avec fierté et gratitude. Fondée à Québec en 2008, celle-ci a su exporter ses créations sur les scènes locales comme internationales. Sa dernière et plus grosse production, N’essuie jamais de larmes sans gants, a rencontré un grand succès au printemps 2023. Elle sera présentée de nouveau cet hiver au théâtre Duceppe, à Montréal. 

« On est une compagnie de création de Québec, bien ancrée ici. Il n’y en a pas beaucoup, des compagnies qui perdurent depuis 15 ans. Le 15e, c’est le bon moment pour aller chercher l’énergie de continuer. »

Alexandre Fecteau, fondateur et directeur artistique de Nous sommes ici.

Mettre en lumière la marginalité

Quand on lui demande ce qui fait la force du collectif Nous sommes ici, le metteur en scène souligne cette tendance commune à aborder les sujets tabous, d’une pièce à la suivante. Bien qu’hétérogène, le panel de spectacles de la compagnie se rejoint en ce point.

Dans Singulières, la troupe de théâtre touchait au sujet des injonctions portées sur les femmes célibataires et de leur épanouissement ​​professionnel, affectif et sexuel. Avant ça, la pièce Tout inclus s’intéressait aux enjeux rencontrés par les aînés et à la place que la société actuelle leur accorde. 

« Il y a un intérêt marqué à mettre en lumière la marginalité, les préjugés, les zones d’ombre. Regarder de façon assez frontale et immédiate des réalités méconnues, que l’on préfère généralement ne pas aborder, pour toutes sortes de raisons », ajoute Alexandre Fecteau. 

N’essuie jamais de larmes sans gants est un spectacle de la compagnie Nous sommes ici. (Crédit photo : Stéphane Bourgeois)

De nouveaux projets

Il y a quelques jours, Nous sommes ici dévoilait son nouveau projet de création, aux côtés de Catherine Dorion. Sciences Po 101. Traité d’insoumission à l’usage du vrai monde s’inspire du passage de l’ancienne députée en politique. Plus qu’un récit factuel, la pièce explore et interroge les notions de démocratie et de traitement médiatique dans le monde politique. En cours de création, la production de Nous sommes ici aboutira sur scène en 2025. 

En parallèle de cette grande création, le collectif ne chôme pas. Au printemps, Nous sommes ici se penchera sur un laboratoire de création, dans le cadre des LabOuvert du Périscope. Il s’inspirera des essais La mise en scène de la vie quotidienne, de Erving Goffman​. Enfin, Alexandre Fecteau évoque les différents projets réalisés avec des artistes de la relève.

« Les gens à Québec nous reconnaissent comme référence, entre autres, en documentaire. Donc, quand certains ont des projets dans cette veine là, ils s’adressent à nous pour qu’on les accompagne dans l’écriture, le développement, la production, la diffusion. On a donc un certain nombre de projets, proposés par des jeunes créateurs, qui vont aboutir dans les prochaines années. »

La soirée happening-bénéfice des 15 ans de Nous sommes ici aura lieu au Diamant, le 19 janvier prochain. La compagnie promet aux spectateurs une soirée hors-norme, entre bulles et poutines, opéra et salsa. Une dizaine de prestations artistiques éclectiques d’artistes de la ville de Québec seront offertes. Pour en savoir plus sur cette soirée et se procurer des billets, suivre ce lien

Commentez sur "Nous sommes ici célèbre le théâtre avec deux DJs d’un soir"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.