La Maison de la Famille D.V.S. maintient les liens parents-enfants

La Maison de la Famille D.V.S., au 1725, 1ere Avenue. (Crédit photo : Marie-France Godin Maison de la Famille D.V.S.)La Maison de la Famille D.V.S., au 1725, 1ere Avenue. (Crédit photo : Marie-France Godin Maison de la Famille D.V.S.)

À Limoilou, la Maison de la Famille D.V.S. offre un service de supervision des droits d’accès qui permet aux enfants de maintenir des liens avec leurs deux parents, quand ceux-ci sont séparés.

Par Estelle Lévêque

Depuis sa fondation, plus de 6 965 familles et 10 035 enfants ont utilisé le service de supervision des droits d’accès de la Maison de la Famille D.V.S. Située à Limoilou, celle-ci a été fondée en 1988 et célèbre donc, cette année, ses 35 ans d’existence. Pionnière en termes d’innovation dans le domaine de la SDA (supervision des droits d’accès), la Maison de la famille D.V.S exerce aujourd’hui en concomitance avec 30 autres ressources à l’échelle provinciale.

Un trait d’union

Dans un communiqué transmis récemment, la Maison de la Famille DVS réitére son engagement envers le bien-être des enfants. « Le droit des enfants d’avoir accès à ses deux parents est un droit fondamental et la Maison de la famille D.V.S. assure son respect depuis 35 années », assurent les porte-parole de l’organisme. 

Au fil des ans, l’OBNL a reçu divers prix destinés à souligner son travail. Parmi ceux-ci, le prix de la santé mentale de la Fondation Québécoise de la santé mentale. Aussi, le ministère de la Santé et des Services sociaux lui a remis le prix d’excellence Persillier-Lachapelle 93.

Soulignons que Louise Moreau, juge de la cour supérieure décédée l’année passée, a défendu l’organisme à plusieurs reprises. En 1991, elle s’était élevée contre une décision du ministère de la Justice de lui retirer une aide financière. De surcroît, Mme Moreau disait se demander « pourquoi la Maison de la Famille n’est pas considérée comme une priorité, dans une société où les relations familiales s’effritent de plus en plus ».

Qu’est-ce que la SDA ?

Les services de supervision de droits d’accès constituent des services spécialisés visant essentiellement à offrir à l’enfant et à ses proches un lieu sécuritaire et neutre lorsqu’il a accès au parent avec lequel il ne vit pas et ce, afin de maintenir des liens avec lui. Ces services sont requis à la suite d’une ordonnance de la Cour supérieure ou de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec.

(Source : Table de concertation en violence conjugale de Montréal)

Aussi, la SDA peut prendre la forme de deux types de services : les visites supervisées ou les échanges de gardes. Les premières sont des rencontres entre l’enfant et le parent sous la supervision d’un intervenant. 

Quant aux deuxièmes, ils comprennent le transfert des enfants d’un parent à l’autre. Pour les enfants, ce service représente la possibilité passer d’un milieu familial à l’autre, par l’intermédiaire d’un intervenant.

Selon la Maison de la Famille D.V.S., les visites supervisées « permettent la continuité et la complémentarité des interventions pour les familles ». L’organisme assure par ailleurs que « ces rencontres deviennent des fenêtres d’observations pour [leurs] référents. »

En plus de ces deux volets principaux, elle offre un service de supervision de rencontres vidéos (zoom).

Sentiments et satisfaction des enfants

Une étude publiée par l’université Laval s’est intéressée à la voix des enfants dans le cadre des services de SDA. Au fil de celle-ci, le Conseil de Recherche en Sciences Humaines du Canada a consulté 18 enfants ayant reçu ces services.

Au cours de l’entrevue et dans le respect des limites de chaque enfant, ce dernier a été invité à s’exprimer sur sa compréhension des services et leur utilité. Ont également été abordés ses sentiments avant, pendant et après être allé à la ressource.

En guise de résultats, cette étude révèle des données majoritairement positives. Par exemple, « quand on demande aux enfants s’ils se sentent écoutés par les personnes qui travaillent dans la ressource ou si ce qu’ils pensent est important pour elles, tous les jeunes rencontrés répondent par l’affirmative », relate le compte-rendu. Par ailleurs, le CRSH tire la conclusion suivante.

« La grande majorité des enfants sont contents d’utiliser les services de SDA et ressentent des émotions positives avant, pendant et après l’échange ou la visite. Ils sont particulièrement contents de rencontrer leur parent, d’aller chez lui, de ne plus être témoin des conflits familiaux ou de revoir l’autre parent à la suite d’une visite ou d’un échange. »

(Source : ARUC Famille)

Toutefois, les enfants soulignent une certaine insatisfaction quant à l’attente qui « leur semble parfois longue lors des échanges de garde ». Par exemple, ceux-ci ont manifesté de l’insatisfaction par rapport au caractère vétuste de certains jeux ou à l’aménagement des lieux.

Pour en savoir plus sur la Maison de la Famille D.V.S. et les services offerts, consulter le lien suivant.

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