Les femmes de la Bible nous inspirent encore aujourd’hui

josee marcotteJosée Marcotte, autrice de romans féministes.(Photo : Dominic Bellavance)

Sillery – L’autrice Josée Marcotte nous plonge dans un monde dystopique dans lequel les femmes de la Bible sont prisonnières d’un zoo dans son nouveau roman Femmes d’Apocalypses qui sera disponible en librairie le 3 octobre.

Par Mélissa Gaudreault

L’idée derrière le roman lui est venue parce que juste avant de commencer à l’écrire, elle avait découvert plusieurs œuvres écrites par des femmes qui utilisait la Bible comme matériau de création comme Soif d’Amélie Nothomb, qui est une autobiographie fictive de Jésus et Les femmes de la Bible de Jacqueline Kelen.

« Dans Femmes d’Apocalypses, j’ai eu un flash un matin en me disant que ce serait vraiment intéressant de prendre beaucoup de femmes de la Bible, il y en a peut-être 80 dans le roman, et de les mettre dans un musée trash futuriste. C’est un roman dystopique qui place les femmes de la Bible dans un parcours déjanté, futuriste, de femmes immortelles. Il y a un personnage qui traverse toutes les cellules et il y a une histoire qui se forge à travers tout ça. » – Josée Marcotte

On peut donc reconnaitre différentes figures féminines de la Bible comme les Pleureuses, Marie Madeleine, Ève, pour ne nommer que ceux-ci, mais qui ont été repensées pour s’adapter à l’époque contemporaine et pour amener le personnage à un autre niveau tout en gardant son essence première.

« Pour Ève, dans la Bible c’est une côte d’humain qui sert à la créer, mais là je peux lui donner un os de quelque chose d’autre et tu peux créer une chimère à partir de ça. C’est parfois de prendre le contre-pied de l’image qui est déjà présentée dans la Bible ou de reprendre exactement le même thème mais de faire autre chose avec le personnage déjà existant de la Bible qui est immortel », explique l’autrice.

Genres littéraires 

Le roman de Josée Marcotte peut être classé dans plusieurs genres littéraires différents, une tendance que l’on voit de plus en plus en littérature.

« Dans Femmes d’Apocalypses, c’est d’abord et avant tout de la fiction, c’est un roman dystopique, mais il y a une grande part d’essai parce que c’est ma façon de réactiver les femmes de la Bible qui est mis de l’avant. »

Femmes d’Apocalypses est une dystopie, qui se définit comme un « récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’il soit impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer une autorité totale et sans contrainte de séparation des pouvoirs, sur des citoyens qui ne peuvent plus exercer leur libre arbitre. (Wikipédia) »

Les personnages féminins de l’œuvre sont ainsi représentées comme des prisonnières d’un cirque, traitées comme des esclaves, des bêtes de foire, des curiosités, qui n’ont aucun contrôle sur leurs actions, elles se font exploiter et font même l’objet d’expériences immondes.

On peut aussi ajouter le genre fantastique pour qualifier l’œuvre.

Intention d’écriture

L’intention de l’autrice en écrivant le roman était « d’avoir du plaisir. Je sentais qu’il y avait quelque chose à aller chercher là, mais je savais pas où ça allait m’amener. »

Aussi, « ce que j’aimerais qu’on retienne c’est le côté qu’on peut tout prendre comme matériau ou presque et que les femmes de la Bible peuvent être réactivées aujourd’hui et que les femmes n’ont pas fini de dire tout ce qu’elles ont à dire et qu’elles n’ont pas fini d’évoluer. »

C’est pourquoi les œuvres de Josée Marcotte abordent principalement « les mythes, les constructions desdits mythes, la place des femmes et les différentes formes de réclusion et d’isolement permises dans notre société contemporaine. »

Elle ajoute que « si t’acceptes le parcours, tu vas aimer le roman. Ceux qui vont l’aimer vont l’aimer beaucoup et ceux qui n’embarqueront pas n’embarqueront pas pantoute. »

Auteur.e.s ou œuvres du Québec ou d’ailleurs que tu as lu récemment ou que tu aimes ?

Aki Shimazaki, Conquérantes : Ching Shin – Reine pirate de Patrice Cazeault, Arielle Queen de Michel J. Lévesque, le poète Jean-Marc Desgent surtout son recueil 20e siècle, Amélie Nothomb, Haruki Murakami.

Lieux à Québec où tu aimes écrire?

Librairie Laliberté (Route de l’Église)

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