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Anyma, créer en toute liberté

Anyma, lors du FEQ 2023, sur la scène Série-Découverte. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Anyma, lors du FEQ 2023, sur la scène Série-Découverte. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Découvrez notre entrevue avec Anyma, artiste originaire de Wendake, qui sera en concert à l’Ancienne-Lorette le 19 août prochain.

Par Estelle Lévêque

Après son passage sur la scène Série-Découverte du FEQ, la chanteuse-compositrice Danyka Sioui, de son nom de scène Anyma, poursuit ses dates estivales. Le 19 août prochain, elle se produira en première partie du chanteur Garou au Festival Lorettain.

En création

Cet été, Anyma participe également à l’événement Présence Autochtone, à Montréal ainsi qu’à l’international de Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. En parallèle de ses concerts, l’artiste travaille sur ses compositions.

Le Carrefour de Québec : Depuis 2021, tu as sorti plusieurs singles et un EP. Est-ce que tu travailles présentement sur un prochain album ?

Anyma : « Oui, tout à fait. En tant qu’artiste, on vit beaucoup d’émotions, donc la composition se fait un peu lente. J’étais pas mal sous pression, donc j’ai mis ça un peu de côté pour pouvoir me recentrer. Mais j’ai un bon élan créatif, je le laisse mûrir et venir à moi. J’ai envie de retrouver cette légèreté de créer en toute liberté. »

Est-ce que le style musical de tes prochaines compositions s’oriente également vers un mélange de sonorités autochtones traditionnelles à une musique plus contemporaine ?

« Je dirais que mon style musical est un peu spécial à identifier puisque j’ai été influencée par plein de musiques. Je m’inspire de la spiritualité autochtones en intégrant des mélodies de flûte et le grounding des percussions. J’aime associer ça à des mélodies un peu pop, qui s’écoutent facilement et entrent dans la tête­. À travers ça, il y a aussi beaucoup d’émotions : j’aime aller chercher le côté sacré et pur du son. »

Son parcours vers la musique

La passion d’Anyma pour la musique est étroitement liée au chemin qu’elle a parcouru aux côtés de son père. En effet, Gaëtan Sioui était musicien ainsi que concepteur et metteur en scène du spectacle Ozalik. Du haut de ses 13 ans, Danyka montait déjà sur scène pour participer aux représentations. 

À quel moment as-tu décidé de te lancer dans une carrière musicale ? 

« À l’approche du cégep, j’ai décidé de partir en Floride, chez mon oncle, pour étudier dans une université de musique. Suite à ça, mon papa est tombé malade. Donc je n’ai pas poursuivi les auditions et je suis revenue au Québec pour passer du temps avec lui. Finalement, ça a changé la tournure des choses et j’ai commencé à composer mes musiques chez moi, dans un petit studio, en 2018-2019. De fil en aiguille, j’ai sorti un single, puis de mon premier EP Humans. »

Les musiciens qui l’inspirent et l’entourent

Quels artistes pourrais-tu citer comme tes inspirations ?

« Je dirais Hans Zimmer, qui est un compositeur de musiques de films qui m’inspire beaucoup. Aurora, évidemment. London Grammar, Grass Animals, ou encore Sade dans son influence un peu plus jazzy, sensuelle. »

Concernant tes musiciens, qui t’ont notamment accompagnée sur la scène Série découverte du FEQ, est-ce un groupe formé qui te suit sur chaque date ou est-ce que tes musiciens changent ?

« J’ai une équipe assez stable. Le percussionniste, Ralph Côté, qui joue avec moi est le percussionniste qui jouait avec mon père et le suivait dans ses tournées à l’époque. Ensuite, Jessy Mercier est un musicien qui a accompagné Rick Pagano ou encore Raphaël Roy ; on connecte beaucoup au niveau de la musique. Mon claviériste Mathieu Cossette est vraiment bon également. 

Mon rêve ce serait d’avoir une chorale et tout un orchestre. Donc peut-être que j’aimerais que le groupe grossisse, mais ce serait très certainement avec eux comme noyau. »

Sur scène, tu transmets une certaine joie et une positivité. D’où te vient cette attitude ?

« Dans mon passé j’ai vécu beaucoup de défis émotionnels. Mes compositions se sont souvent faites dans un élan de tristesse, de dépression ou encore de deuil. J’ai voulu transformer ces émotions assez lourdes, arriver à vivre de leur potentiel. Malgré les hauts et les bas, il y a une joie qui est possible, il faut y croire. »

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