Les Ateliers de la Pente Douce passent le cap des 25 ans

Fred-Éric Lemelin et l'équipe des Ateliers de la Pente Douce. De gauche à droite : Adrien Pasquier, Marie-Pier Lefebvre, Théo Blomme, Pascale Ouellet, Fred-Éric Lemelin et Yanica Boivin (Crédit photo : Estelle Lévêque)Fred-Éric Lemelin et l'équipe des Ateliers de la Pente Douce. De gauche à droite : Adrien Pasquier, Marie-Pier Lefebvre, Théo Blomme, Pascale Ouellet, Fred-Éric Lemelin et Yanica Boivin (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Rencontre avec Fred-Éric Lemelin, qui a fondé la boutique d’antiquités et brocante Les Ateliers de La Pente Douce dans le quartier Saint-Sauveur, il y a 25 ans.

Par Estelle Lévêque

Dès que l’on passe la porte du 550, rue Marie-de-l’Incarnation, la grande brocante nous laisse découvrir un ensemble de meubles, objets et antiquités. De la lampe la plus biscornue à la commode la plus élégante, le style « Pente Douce » se démarque.

En 1998, Fred-Éric Lemelin lançait Les Ateliers de la Pente Douce. À la fois brocante, boutique d’antiquités et atelier de restauration de mobilier, l’entreprise offre une seconde vie aux meubles et objets depuis 25 ans.

L’atelier d’un passionné

Le Carrefour de Québec : Ce que tu connais du monde de la brocante, est-ce tu l’as appris aux études, en formation ?

Fred-Éric Lemelin : Pas du tout, j’ai étudié en sciences politiques. Mais j’ai toujours été bricoleur. Aussitôt que j’avais du temps libre, je bricolais. À un moment donné, je me suis dit que j’allais faire un métier dans lequel je m’amuserais avec ça : ça a donné les Ateliers de la Pente Douce.

Qu’est-ce que ça t’a apporté, de lancer cet atelier, à l’époque ?

Le bon côté du fait que je n’avais pas de formation, c’est que je n’avais pas d’œillères. Certaines choses que je faisais n’auraient, normalement, pas dû se faire. Ça a développé une patine, un style.

Certains de mes employés ont suivi des formations, donc j’apprends parfois avec eux. C’est sûr qu’après 25 ans j’ai moins de choses à apprendre, mais j’en ai encore.

Est-ce que ce style particulier, cette patine, c’est ce qui attire les clients ?

Au début, je faisais vraiment boutique d’antiquités. Quand j’ai commencé à peindre les meubles, on me disait « personne ne fait ça, voyons donc ! ».

Qu’on redonne un nouveau look aux meubles, ça les récupère, ça évite qu’ils finissent aux vidanges. Nous, notre but c’est de les rajeunir, les remettre au goût du jour et enlever le côté presbytère. Les gens aiment le côté original et unique de nos meubles.

Est-ce que la clientèle s’intéresse de plus en plus à cette idée de récupération, plus écologique et économique ?

Ça a toujours été le cas. En fait, même les gens qui sont moins écolos s’intéressent à ce fonctionnement pour la qualité des meubles. Parce qu’en 1930, l’obsolescence programmée n’était pas encore à la mode, on fabriquait des meubles solides, souvent de très bonne qualité.

Brocante et création

En plus de la rénovation, vous faites aussi de la fabrication de meubles ?

De préférence, on essaie de partir d’un vieux meuble. Mais certains formats se trouvent difficilement en antiquité. Des meubles télé, par exemple ; évidemment, ça n’existe pas en antique. Les tables de salons, les bibliothèques, ça existe en meubles classiques mais pas en meubles rustiques. Donc on les fabrique, en ajoutant une touche d’ancien : des vieilles portes, des vieux tiroirs, …

Les petits objets de la partie brocante, où est-ce que vous les trouvez ?

Parfois, on les déniche. Mais on a la chance d’être connus, donc les gens nous appellent souvent pour aller récupérer les objets et meubles dont ils ne veulent plus. Tous les jours on reçoit de nouvelles choses qu’on ajoute à la boutique.

Un bilan positif

Quelles difficultés as-tu rencontré dernièrement dans ton entreprise ?

Avec la pandémie, l’inflation et la pénurie d’employés, le marché a changé. Ceci dit, sur ce dernier point, je suis plutôt chanceux, parce que ma job est le fun. Il y a un côté créatif qui rend ça plus facile de trouver des passionnés.

Tu parles de l’inflation, tu as ressenti l’augmentation du prix des matériaux ?

Oui, beaucoup. Ça paraît sur les profits. On essaie d’augmenter le moins possible nos prix, pour garder un aspect brocante. On se fait souvent dire que nos prix sont très abordables.

À l’époque, en antiquité, l’idée c’était de vendre cher, sinon les gens n’en voulaient pas parce qu’ils pensaient que ce n’était pas de la qualité. Moi, je n’étais pas là-dedans. Mon but, c’était que quelqu’un rentre ici et trouve une pièce unique au même prix que dans les magasins de type Tanguay ou Léon.

Ça m’a pris du temps avant d’augmenter les prix. Mais je n’ai pas eu le choix, en payant mon bois de 25 à 40% plus cher qu’avant.

Quel bilan est-ce que tu tires de ces 25 dernières années ? Es-tu content de l’évolution des Ateliers de la Pente Douce ?

Oui, très. Éventuellement, j’aimerais que quelqu’un prenne la balle au bond ; c’est une business solide et connue. Mais j’ai 56 ans, je vais continuer encore pendant au moins cinq à dix ans !

Pour en savoir plus sur les Ateliers de la Pente Douce, consulter leur site internet. Visiter également leur boutique Facebook (vente par téléphone uniquement) et rendez-vous sur place au 550, rue Marie-de-l’Incarnation.

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