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Les PASSAGES INSOLITES sont de retour dans le Petit-Champlain

L’équipe d’EXMURO et les artistes participants à la 10e édition des PASSAGES INSOLITES. (Crédit photo : Estelle Lévêque)L’équipe d’EXMURO et les artistes participants à la 10e édition des PASSAGES INSOLITES. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Du Petit-Champlain au Vieux-Port, les PASSAGES INSOLITES, d’EXMURO, révèlent les œuvres de 40 artistes locaux et internationaux.

Par Estelle Lévêque

« Qui eut cru que l’on se rendrait jusqu’à dix ans ? », lance Vincent Roy, co-directeur général et artistique d’EXMURO arts publics. En effet, le projet initialement éphémère célèbre aujourd’hui le lancement de sa 10e édition. Ainsi, le parcours d’art public PASSAGES INSOLITES se déploie une fois de plus dans la ville de Québec.

« Je crois que, dès la première édition, on a touché quelque chose. Les gens ont apprécié l’idée de parcourir la ville, le quartier historique avec de l‘art public. Il y a une certaine magie qui a opéré qui fait que les gens en redemandent. »

Vincent Roy, co-directeur général et artistique d’EXMURO arts publics

Du 22 juin au 9 octobre, dans les secteurs Place-royale, Petit-Champlain et Vieux-Port, l’un des plus grands projets d’art public au Québec et au Canada prend place. Cette année, EXMURO propose un parcours divisé en quatre passages, avec, en bonus, un parcours qui retrace l’histoire de l’événement. À noter qu’en plus des visites libres, les visiteurs peuvent découvrir PASSAGES INSOLITES par le biais de visites commentées, les jeudis et dimanches, de 14h à 15h.

Vincent Roy, co-directeur général et artistique d’EXMURO. (Crédit photo : Estelle Lévêque)
Vincent Roy, co-directeur général et artistique d’EXMURO. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Passage extérieur et parcours rétro

Pour débuter, PASSAGES INSOLITES propose son célèbre parcours d’art public dans l’espace urbain. Cette année, c’est 18 œuvres d’artistes locaux et internationaux qui viennent habiller les rues du Petit-Champlain jusqu’au Vieux-Port. Parmi elles, peut-être avez-vous déjà aperçu les six paires d’yeux qui donnent vie aux bâtiments du quartier ? Celles-ci sont signées du collectif d’artistes Pierre&Marie, du quartier Saint-Sauveur. 

Intitulée Big Other, l’installation à la fois amusante et inquiète questionne notre rapport au voyeurisme.

« Quand on voit ces yeux installés sur le bâtiment, on a instinctivement envie de suivre leur regard », commente Marie. En effet, dans un premier temps, ce regard symbolisé évoque le marqueur d’un site digne de l’attention des passants.

« Aussi, ils reflètent notre volonté de toujours publier notre position, nos allées et venues sur les réseaux sociaux. C’est un symbole de notre relation ambigües aux nouvelles technologies. Ce sont de belles plateformes pour entretenir nos amitiés et réseaux professionnels mais aussi l’expression d’une certaine soif de voyeurisme. En voulant être vu, on accepte d’être épié. »

Marie, du collectif Pierre&Marie

Le parcours extérieur de PASSAGES INSOLITES présente les œuvres de 9 artistes, originaires de Québec, Opitciwan, France, Suisse, et Suède. En parallèle, le parcours rétro ponctue la visite d’une quinzaine de retours dans le temps, à travers quelques propositions artistiques issues des éditions précédentes de l’événement. 

L’une des six installations de l’œuvre Big Other, du collectif Pierre&Marie. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Passage intérieur

« Le mandat de PASSAGES INSOLITES n’est pas de faire un musée intérieur. Donc on a imaginé l’expérience intérieure comme un passage », lance le co-directeur général d’EXMURO. Ainsi, celui-ci prend place dans le bâtiment du 27, rue Notre-Dame, sur la place Royale, épicentre de l’événement.

Du sous-sol à l’étage, on déambule à travers les propositions de cinq artistes. Aussi, après avoir traversé l’œuvre empreinte de nostalgie de Ludovic Boney, prenez place devant Marée Noire, de Baptiste Debombourg.

« Ce projet, je l’ai imaginé et conçu exclusivement pour cet espace, qui me rappelait le contexte d’une sorte de bureau ou agence commerciale. J’ai imaginé un cataclysme qui aurait littéralement envahi l’agence. Comme celui que je présente à l’extérieur, ce projet renvoie à la crise environnementale. »

explique l’artiste français, Baptiste Debombourg.

Baptiste Debombourg a imaginé l’œuvre Marée Noire à partir du matériau de verre feuilleté, qu’il travaille depuis 10 ans.

Marée Noire, de Baptiste Debombourg. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Passage mural et passage éphémère

« Le street-art, le graffiti, la murale, c’est un médium très présent dans l’espace public. Donc on a eu envie de proposer quelque chose avec une pléiade d’artistes en murale pour célébrer les 10 ans de passages insolites. » Vincent Roy, co-directeur général et artistique d’EXMURO arts publics.

En effet, dès le 12 août, à l’Îlot Fleurie, 14 muralistes habilleront de leurs œuvres les piliers du viaduc Dufferin-Montmorency. Ce projet est réalisé conjointement avec Street Art In Action, Québec Nova Murale et EXMURO.

Enfin, le passage éphémère de PASSAGES INSOLITES sera composé de cinq performances et installations participatives. Une fois par mois, de juin à octobre, celles-ci viendront nourrir l’effervescence du festival.

Pour en savoir plus sur PASSAGES INSOLITES, consulter le site internet.

Prenez note qu’un vernissage de l’événement aura lieu demain, le 22 juin, en formule 5 à 7, au 27, rue Notre-Dame. À cette occasion, le collectif Andicha n’de Wendat proposera des performances. Pour souligner l’inauguration, les Femmes au Tambour de Wendake se livreront à une cérémonie de purification sur la place publique. 

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