Feux d’artifices, barbecues : Quels risques d’incendies à Québec ?

Service de protection contre l'incendie de la Ville de Québec. (Crédit photo : Ville de Québec)Service de protection contre l'incendie de la Ville de Québec. (Crédit photo : Ville de Québec)

Alors que les feux sont au cœur de l’actualité, le SPCIQ nous informe des comportements à adopter pour limiter les risques d’incendies à Québec.

Par Estelle Lévêque

Débutés au début du mois de juin, les feux de forêts du Québec connaissent une année record. Alors que ceux-ci impactent principalement le milieu forestier du Nord-Ouest de la province, quels sont les risques d’incendies dans un milieu urbain comme la ville de Québec ?

Au cours de l’année 2022, 13 696 appels ont été transférés au SPCIQ (Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec), soit une augmentation moyenne de 11 % par rapport aux trois années précédentes. Bill Noonan, officier médias au SPCIQ, rappelle la nécessité d’adopter un comportement sécuritaire afin de limiter les risques d’incendie en ville.

« Les facteurs météorologiques comme la foudre et autres, on n’a pas de contrôle dessus. Mais tout ce qui est facteur humain, ce sont des choses sur lesquelles on peut avoir le contrôle. »

Bill Noonan, officier médias au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ)

Feux d’artifice et lanterne volante

À l’approche de la saison estivale, plusieurs pratiques festives et conviviales peuvent comporter des risques d’incendies. Pour commencer, Bill Noonan rappelle que les feux d’artifices dans les lieux publics sont interdits. « Le seul contexte dans lequel c’est autorisé, c’est dans le cadre d’une autorisation délivrée par la ville et si les feux sont opérés par un artificier agréé. »

Sur les terrains privés, l’utilisation de feux d’artifices achetés au dépanneur ou en épicerie doit répondre à un certain nombre de critères. « Souvent, les gens lancent ça en quartier résidentiel ; ça n’est pas conforme et ça peut être dangereux. Il faut que le terrain soit dégagé de toute obstruction sur 30m2 (équivalent à 100pieds2). »

Par ailleurs, il insiste sur les risques provoqués par l’utilisation de lanternes volantes. Ces ballons à air chaud, constitués d’une cloche en papier munie d’une bougie trouvent un certain nombre d’acheteurs sur internet.

« C’est totalement interdit sur le territoire de la ville de Québec. C’est une grosse problématique. Cette lanterne-là, une fois qu’on l’a lancée, elle va atterrir ou ? Dans un arbre ? Sur une maison ? Dans un secteur boisé ? On ne le sait pas, on n’a pas le contrôle de sa trajectoire. Ça peut définitivement provoquer un incendie. »

Bill Noonan, officier médias au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ)

Enfin, alors que les parcs se remplissent au fil des semaines d’amateurs de soleil, la question des barbecues portatifs se pose, pour l’officier du SPCIQ. Pour une pratique sécuritaire, celui-ci conseille aux utilisateurs de se procurer un barbecue au gaz, plutôt qu’au charbon.

Bill Noonan, officier médias au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ). (Crédit photo : Ville de Québec)

Articles fumeurs

Dans son rapport annuel 2022, le SPCIQ recense les différentes sources de chaleur ayant déclenché des incendies enquêtés. Dans 21% des cas, ceux-ci sont déclenchés par un article de fumeur et/ou un objet à flamme nue. Selon ce document, la chaleur dégagée par les mégots de cigarette, allumettes, briquets, cendres, etc., est à l’origine d’environ deux incendies sur dix.

« Souvent, en prenant une marche ou en conduisant, les gens vont jeter leurs mégots au sol. Il ne faut jamais jeter son mégot dans l’herbe, dans un boisé ou autre. Il y a des cendriers de poche qui sont prévus à cet effet qui permettent d’éviter bien des problèmes. »

Bill Noonan, officier médias au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ)

Feux à ciel ouvert

Enfin, les aires extérieures (cour, patio, terrasse, aire extérieure de stationnement) représentent 19% des lieus d’origine des incendies enquêtés. Bill Nooman se rappelle d’un incendie, déclenché il y a quelques années dans le secteur de Val-Bélair.

« Des personnes faisaient brûler des résidus en feu extérieur, qui n’était pas dans un foyer conforme, puis le feu s’est propagé dans le secteur boisé. Il s’est étendu à presque deux pâtés de maisons. De mémoire, c’était un incendie de quatrième alarme, si ce n’est plus. On a eu un gros déploiement. »

Bill Noonan, officier médias au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ)

Aussi, il rappelle que la ville de Québec interdit les feux à ciel ouvert sur son territoire. « Un feu à ciel ouvert c’est, par exemple, quelques pierres en rond ou une cuve de sécheuse usagée dans lesquelles les gens vont faire un feu. »

Selon le R.V.Q. 2241, règlement de la ville de Québec pour la prévention des incendies, le seul équipement qui permet un feu extérieur est un foyer muni d’un pare-étincelle, maintenu en place en tout temps, tant que le brasier n’est pas complètement éteint.

Enfin, le seul bois autorisé pour un feu est le bois sec. « Parfois, les gens vont brûler des rebuts qui peuvent contenir des matières plastiques, de la peinture, … Ça n’est pas autorisé. Tout comme les accélérants ; c’est totalement interdit. »

L’ensemble de la réglementation sur la prévention des incendies est disponible à la consultation en ligne.

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