Chronique : Rester au même stade

david lemelinDavid Lemelin (Photo : Courtoisie)

Par David Lemelin

Encore. La « survie du club en dépend ». On nous ramène ça. L’ancien proprio des Capitales, Miles Wolff, a déclaré que la survie de notre club local dépend d’un nouveau stade, je vous le donne en mille… qui passe par de l’argent public. Évidemment.

Socialiser les risques, privatiser les profits. Cette formule, qui n’était qu’un gag, est finalement un apophtegme, voire un axiome. C’est criant de vérité.

Selon Wolff, on doit cesser de faire du neuf avec du vieux. C’est comme son discours, pourrais-je répondre. C’est du réchauffé, tout ça.

L’ex-proprio dit que le vieux stade, qui date de 1939, coûte cher à entretenir et que cet argent serait mieux investi dans un édifice flambant. Et où on le mettrait, ce stade plus mieux? « L’endroit où on est, on l’aime », répond l’organisation.

Donc, on reste au même endroit… mais, il manque apparemment cruellement de stationnement. On finance ça comment, des travaux pour parker des chars? « Il faut que ce soit de l’argent public et c’est toujours difficile », rappelle Wolff qui crie au loup.

Tiens donc…

Rappelons-lui que l’on a déjà, à Québec, une grande installation vide payée par le public. J’attends encore la mise au jeu pour nos Nordiques. Alors, perso, je préfère un Stade Canac plein qu’un nouveau colosse à moitié vide. On se retrouve avec le même public, mais l’atmosphère en moins.

L’exemple qui sert le plus souvent est celui du Fenway Park, à Boston. L’édifice est centenaire, mais le public l’aime encore autant. Pas question de le voir mourir, disent les Bostonnais. Il fait partie de l’histoire locale et de l’ADN de ses habitants.

Alors, donnez de l’amour à notre stade. Parce que nous, les amateurs, on l’aime. Je parle au nom des autres, mais je suis pas mal certain de mon coup. Conservez ce bijou qui sent le baseball à plein nez.

Et, comme à chaque année, on ira. Moi, vous pouvez compter sur ma présence, dans les estrades, plusieurs fois par saison.

Et si l’enjeu, le vrai, c’est le stationnement, je vous file ici, gratis, la solution : organisez des navettes, comme on le fait pour les grands événements et spectacles. Ça marche. Vraiment. Et ça va sauver notre stade.

De rien.

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