Valérie Boivin publie sa nouvelle bande-dessinée pour enfants

Valérie Boivin et sa bande-dessinée "Rien de sérieux", aux éditions Front Froid. Crédit photo : Estelle LévêqueValérie Boivin, finaliste du prix littéraire 2024. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Illustratrice et bédéiste de Québec, Valérie Boivin publie «Jaja la nuit», sa nouvelle bande-dessinée pour enfant, qui paraîtra le 30 mars prochain aux éditions fonfon. 

Par Estelle Lévêque

Depuis le début de sa carrière, Valérie Boivin a illustré et parfois écrit huit livres jeunesse et une bande-dessinée adulte. Le 30 mars prochain, elle sortira son dixième projet, au croisement de ces genres littéraires. La bande-dessinée jeunesse «Jaja la nuit» conte l’histoire de deux petites filles qui ne veulent jamais s’endormir quand vient l’heure du coucher.

«Je suis belle-mère, je me suis inspirée de mon quotidien et de ces deux sœurs qui, plutôt que dormir, parlent ou lisent en cachette», raconte l’autrice. «Dans le livre, je suis allée dans le fantastique en imageant les découvertes farfelues que fait l’une des petites filles, alors qu’elle part à la recherche de sa sœur, dans la maison, pendant la nuit.»

Un amour pour les livres

Née dans Montcalm, l’illustratrice jeunesse et bédéiste vit aujourd’hui dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Après des études de langues et de littérature, puis de graphisme, elle s’oriente vers les métiers de l’édition, sa passion pour les livres déjà bien présente. Puis, elle décide de se rendre à l’évidence et admet qu’elle ne veut pas faire autre chose que créer ses propres livres.

Consciente des difficultés liées au métier d’illustrateur, elle choisit alors d’exercer un emploi alimentaire à temps partiel : choix qu’elle ne regrette en aucun cas. «Les métiers artistiques sont souvent précaires. Avoir un emploi à temps partiel, c’est une manière de s’enlever une certaine pression. Ça m’a permis de faire mes livres», explique-t’elle.

Extrait de «Jaja la nuit», de Valérie Boivin, qui paraîtra le 30 mars prochain aux éditions fonfon. Crédit : Valérie Boivin

Parler aux lecteurs par le texte et l’image

Valérie Boivin travaille en mélangeant les techniques. À ses tracés au crayon de plomb, elle complète ses illustrations en couleur par le biais d’outils numériques. Dans ses ouvrages plus récents, elle ajoute à son travail d’illustratrice celui d’autrice. Alors qu’elle collaborait régulièrement avec François Blais, romancier québecois reconnu, décédé l’année passé, Valérie Boivin découvre dans le travail d’écriture une nouvelle façon de parler aux lecteurs.

«Quand j’étais jeune, je voulais être romancière. C’est le fun d’écrire les textes. Parfois, j’ai le goût d’illustrer quelque chose, donc je vais faire en sorte de le faire arriver dans le récit. Je me suis rendu compte qu’en mariant le texte et l’image, c’est comme si je créais mon langage à moi. Je l’assume de plus en plus, que j’écris et que je prends plaisir à le faire.»

En ce moment, Valérie Boivin travaille sur son prochain projet, une bande-dessinée adulte qui aborde le sujet de la crise de la quarantaine. «J’aime ça, partir d’un sujet qui m’habite ; je pars d’un sujet personnel, puis j’ajoute de la fiction. Je pense que, quand tu parles de quelque chose qui te touche, les lecteurs sentent que c’est sincère.» À cette heure, Valérie Boivin a terminé le texte et commence le travail d’illustration.

Faire des choix

Dernièrement, l’illustratrice a parlé, sur ses réseaux sociaux, de son choix de ne pas prendre l’avion en direction du festival d’Angoulême, dans le contexte actuel inquiétant de crise environnementale. Quand on l’interroge sur cette décision, elle nous fait part de la difficulté, pour chacun, d’appliquer ses convictions dans des gestes quotidiens. « Dans les faits, c’est facile de juger les autres sur leurs actions, mais c’est vraiment difficile de faire le choix de ne pas aller à tel ou tel endroit, quand l’occasion s’offre à nous. C’est comme si, parce qu’on a accès à toutes les ressources, il faudrait profiter de tout.»

Valérie Boivin évoque l’importance de, parfois, pencher du côté de la sobriété. Tout en humilité, l’autrice ajoute que ce choix ne suppose pas de faire une croix définitive sur le voyage. «Toutefois, dit-elle, je pense qu’il est important de s’interroger sur ce qui compte et laisser de côté ce qui n’est pas nécessaire.»

Pour suivre le travail de Valérie Boivin, consulter sa page Facebook ou Instagram, ainsi que son site internet.

Commentez sur "Valérie Boivin publie sa nouvelle bande-dessinée pour enfants"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.