Chronique : Le retour du marcheur de rue qui est de plus en plus perdu

Martin Claveau et le tramwayMartin Claveau (Photo : Archives Carrefour de Québec)

Il n’y a pas si longtemps dans cette chronique, je félicitais la ville pour les améliorations qui ont été apporté au déneigement des trottoirs au centre-ville. J’espérais également que ce beau printemps hivernal durerait.   

Eh bien, quelques semaines plus tard, le constat me désole et non, ça n’a pas duré! Je me risquerai même à dire que c’est pire que jamais. Depuis le temps des fêtes, les épisodes de déneigement erratiques se multiplient au point qu’on se demande parfois s’il y a un pilote dans l’avion.

L’an dernier on blâmait les cocktails météos composés de pluie, de neige et de grésil ainsi que la nouveauté de l’équipe pour expliquer les problèmes. Cette année, on n’a pas trop bu de cocktails, mais les errements, eux, se sont maintenus.

On m’a souvent expliqué qu’on ne faisait pas de déneigement le vendredi ou le samedi pour des raisons de coûts. Eh bien, récemment, on a prouvé le contraire et on en a fait un par un beau vendredi soir, alors que personne ne s’y attendait.

On se vantait aussi d’avoir ajouté 10 millions au budget. Malgré ça, on ramasse la neige moins souvent et après plus longtemps qu’auparavant, dans coin à Limoilou, mais c’est pareil à Saint-Roch ou Saint-Sauveur.

L’inflation est sans doute pour quelque chose là-dedans, mais, après le jour de l’an, j’ai compté un bon dix jours entre le moment où l’on a ramassé la neige et le moment où elle est tombée. Durant ce temps, les rues les trottoirs de mon coin, étaient embourbés de glace et de neige.

En fin de semaine dernière on a atteint un autre extrême de l’attentisme municipal en la matière.  Alors que la neige est tombée jeudi et vendredi dernier, on a laissé passer le dernier week-end du Carnaval, sans déneiger.

On a, fort judicieusement, choisi de le faire pendant la soirée du Superbowl où les rassemblements et les déplacements en voiture sont nombreux. Il me semble qu’on aurait pu en ramasser une bonne partie le jeudi ou le vendredi précédents et rendre la vie de tout le monde plus agréable, mais non, alors c’est à n’y rien comprendre.

J’ai même entendu notre bon maire faire une excellente imitation de Justin Trudeau en nous servant des excuses alambiquées au possible qui nous disait une chose et son contraire.

Pendant ce temps, des centaines de citoyens de la capitale de l’hiver, comme moi, escaladent des monticules sur les trottoirs et aux coins des rues en marchant pour aller au dépanneur.

Bon j’arrête ici ma montée de lait. Tout ça pour dire que je me suis de nouveau résolu à recommencer à marcher dans le milieu de la rue quand je me rends au bureau le matin. Mais, malheureusement pour moi, maintenant, non seulement, le trottoir est-il déplaisant, mais la rue l’est tout autant.   

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