Les ateliers manuels de La Patente favorisent l’entraide

Laurent Métais à La PatenteLaurent Métais à La Patente. Crédit photo : Estelle Lévêque.

À Limoilou, au 507, rue des Sables, La Patente est une coopérative de solidarité qui regroupe diverses activités. Ateliers, outilthèque, recyclerie et formations : les services offerts sont permis grâce à l’implication de ses membres.

Par Estelle Lévêque

Créé en décembre 2014, l’atelier La Patente a beaucoup évolué depuis sa création. Basé sur l’entraide et la convivialité, il offre à ceux qui le souhaitent un endroit où l’on apprend à faire soi-même en favorisant l’échange des savoirs.

Fabriquer, réparer ou transformer de manière éco-responsable

Mélanie, membre depuis 2019, nous présente trois lieux de la coopérative. Le café réparation, où l’on vient réparer, avec l’aide des membres présents, un objet qui ne fonctionne plus. La recyclerie, cette quincaillerie à petit prix, élaborée sur un principe de collecte et valorisation de matières résiduelles. Enfin, l’outilthèque, qui propose de nombreux outils à la location sur un principe d’abonnement. En travaillant en synergie, ces trois pôles de l’atelier fonctionnent sur un principe d’économie circulaire.

« Les gens apportent des objets à la recyclerie : on va les vérifier au café réparation s’ils sont encore fonctionnels. Si non, on les répare et on les met en vente à la recyclerie. S’ils sont mieux que les outils qu’on a à l’outilthèque, on les échange pour remplacer des outils moins bien » , explique Laurent, membre-clé de l’organisme.

Dans l’idée d’apprendre à faire soi-même, le projet de la recyclerie a été monté pour apprendre aux gens à entretenir leurs objets, à savoir faire des réparations courantes. Ainsi, en un an d’existence, il a permis de détourner 18 tonnes d’objets qui étaient supposés être jetés.

Mélanie et deux autres bénévoles de La Patente à la recyclerie.
Mélanie et deux autres bénévoles de La Patente à la recyclerie. Crédit photo : Estelle Lévêque.

Une communauté pour se rassembler

Initialement venue pour emprunter des outils pour travailler sur son terrain, Mélanie est finalement restée pour la communauté de La Patente. «Chaque dernier samedi du mois, on a le projet d’embellissement. Il s’agit de rénover une partie des locaux, travailler tous ensemble sur des travaux.» Le dernier projet en date a été la rénovation de la cuisine commune. En résulte un lieu de rassemblement où les membres peuvent manger, cuisiner, ou organiser des soirées de brassage de bière.

Laurent Métais nous parle de l’influence de la pandémie sur la remise en question du fonctionnement de la coopérative. «Ça nous a permis de prendre une pause, s’asseoir et se dire : c’est quoi notre vision ?» Les membres impliqués décident alors d’orienter le lieu vers un principe de sociocratie. «On est passé d’un endroit où l’on vient pour travailler le bois dans sa shop à un endroit où l’on peut s’impliquer dans un comité pour aider au fonctionnement. »

L'atelier de bois de La Patente
L’atelier de bois de La Patente. Crédit photo : Estelle Lévêque.

Développer un sentiment d’appartenance et d’implication

Guillaume est devenu membre pour accéder à du matériel pour fabriquer des couteaux. Puis, le côté coopératif lui plaît. Il participe à l’amélioration de l’atelier de métal afin d’offrir et de s’offrir un lieu agréable d’exploration de la métallurgie. Des petits outils au matériel plus spécialisé, en passant par les formations, La Patente a développé divers ateliers. Grâce à l’implication de ses membres, la coopérative rend possible la réalisation de projets de bois, métal, couture ou encore jardinerie.

Actuellement, l’organisme rassemble environ 350 membres actifs et 55 membres impliqués dans le fonctionnement. Une très grande partie des personnes impliquées dans la coopérative sont bénévoles. Seulement trois personnes sont employées pour la recyclerie.

Guillaume à l'atelier métallurgie de La Patente
Guillaume à l’atelier métallurgie de La Patente. Crédit photo : Estelle Lévêque.

Laurent parle des valeurs d’entraide et d’échange qui proposent d’apporter de l’aide aux personnes plus novices, si elles le souhaitent. Des formations plus complètes, techniques et manuelles sont également proposées.

Pour finir, La Patente souhaite développer son centre de gestion des matières résiduelles. Dans un modèle de décroissance et de zéro déchet, la coopérative réutilise déjà les déchets de bois comme compost ou bois d’allumage.

Pour en savoir plus sur la coopérative, visiter leur site internet ou rendez-vous au 507, rue des Sables.

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