Le maire de Québec veut faire de la lutte au réchauffement climatique une priorité

Le maire de Québec Bruno Marchand en point de presse ce lundi 7 novembre. Crédit photo : Sophie Williamson.

Pour la deuxième année de son mandat, Bruno Marchand annonce qu’il désire « attaquer de façon plus vigoureuse la question des changements climatiques » en accélérant notamment le développement de la mobilité active (cycliste et piétonnière).

« Certains diront que ça se déroule loin de chez nous, hors c’est tout-à-fait faux », soutient le maire de Québec.

Citant les données scientifiques révélées par la COP 27 qui se déroule actuellement, il relève que la tendance au réchauffement climatique s’accélère.

« Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, disait que notre façon en ce moment d’aborder les changements climatiques nous amène vers le pire, vers la catastrophe », relate Bruno Marchand.

C’est ce pourquoi les trois prochaines années de son mandat seront marquées « de cette intention de faire en sorte que la santé des gens s’améliore ». Cela passe selon le maire de Québec notamment « en marquant un pas pour réduire nos GES ».

Il assure que cette volonté sera mise en oeuvre « d’abord en ayant en tête nos enfants et nos petits-enfants ».

Changer la manière de se déplacer à Québec

« Si on veut aller de l’avant […] il va falloir travailler sur nos déplacements personnels et ceux de nos marchandises », affirme Bruno Marchand.

Il faut selon lui « impérativement » développer le transport collectif et la mobilité active.

Bien que les voitures électriques pourront contribuer à la lutte aux changements climatiques, ce n’est d’après le maire « qu’une partie de la solution ». Par ailleurs, il relève la difficulté de faire la place sur les routes à ces voitures en ville et de répondre à leur besoin en électricité.

« Il va falloir plus d’alternatives, partout à travers la ville, poursuit Bruno Marchand. Il faut offrir plus de choix à tout le monde de se déplacer et de différentes façons, notamment des façons sobres en carbone. »

Ainsi, le maire a demandé « d’accélérer le développement d’un plus grand nombre de pistes cyclables, le déploiement d’àVélo et de réfléchir à l’élargissement des services Flexibus ».

« Le transport collectif interurbain mérite certainement qu’on s’y attarde et mérite d’être amélioré pour l’ensemble des citoyens », promet le maire de Québec.

Accélérer la réflexion sur la piétonnisation progressive du Vieux-Québec

Bruno Marchand ajoute à ces demandes celle de réfléchir à la possibilité de faire du Vieux-Québec « une zone zéro émission en matière de GES ».

Est-ce à dire que la Ville se lance dans une guerre ouverte à l’automobile ?Le maire assure que le but n’est pas de « sortir la voiture ». « Le citoyen va faire son choix », assure Bruno Marchand. Le but est d’offrir plus d’options et d’encourager les moyens de transport moins polluants.

Somme toute, le maire souhaite « envoyer un message intéressant », soit d’exprimer sa volonté d’examiner et de réfléchir à la piétonnisation. Par ailleurs, il précise que le concept de « zone zéro émission » n’est pas envisagé pour l’ensemble de la ville.

De plus, le maire souhaite accélérer un développement urbain « différent », c’est-à-dire qui vise la densification et qui tend à lutter contre l’étalement urbain.

« Je pense que les gens ont envie de changer, continue Bruno Marchand. Les gens voient les enjeux sur la planète et ce qu’ils disent aux villes et aux gouvernements c’est : aidez-nous à faire ces changements-là. » 

Un souci aussi économique

« La prospérité économique passe par la capacité d’éviter les grands chocs », ajoute le maire de Québec.

« Éviter les dommages du réchauffement climatique » servira donc selon lui le développement économique de la région de Québec. Il prédit d’ailleurs que l’attrait international pour les produits québécois sera grandissant « si leur valeur écologique est démontrée ».

Le maire promet ainsi de soutenir les entreprises dans leur virage écologique. Il assure que le dialogue est continu avec les gens d’affaire concernant l’importance qu’il accorde à la lutte aux changements climatiques.

« Ce n’est pas quelque chose qu’on cache », poursuit-il. Il assure aussi que cette vision environnementale n’est pas nouvelle, bien qu’il souhaite marquer une « accélération » pour la deuxième année de son mandat.

Un rôle de leadership pour Québec

Bruno Marchand soutient que trois choix s’offrent à la Ville, soit de « nier le problème », de « se laisser envahir par l’anxiété » ou « l’espoir ».

« On choisit la troisième voie ; c’est agir avec courage et détermination, déclare-t-il. C’est faire de la région un modèle […] Se répéter tous les jours que c’est possible. » 

Finalement, le maire de Québec assure qu’avec un travail proactif, l’avenir sera prometteur. Il promet qu’il aura « le courage de faire les bons choix » pour le climat.

Cette annonce est bien accueilli par le chef de l’opposition Claude Villeneuve, bien qu’il reste sceptique quant à sa capacité de « livrer ses promesses ». « On jugera l’arbre à ses fruits », commente le chef de Québec d’abord.

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