Le ton monte au sujet du sport à l’hôtel de ville

Le maire Marchand lors du conseil de ville en octobre 2022Photo : Capture écran

Lors du conseil municipal de mardi soir dernier, le chef de l’opposition Claude Villeneuve a interpellé le maire à propos du sport concernant ce qu’il qualifie d’un « manque de cohérence et de suivis dans les dossiers » depuis novembre.

Son intervention portait sur les questions de la démolition potentielle du Stade Canac, des 75 cours de natation annulés et du « piètre état » des terrains de baseball.

« J’ai rarement vu des interventions aussi confuses que ça », a lancé en réponse le maire Bruno Marchand.

Le chef de Québec d’abord laissait entendre que l’administration se soucie davantage du sport de haut niveau et de « prestige », en citant le Marathon Beneva et le soutien porté aux joueurs des Capitales, que de celui de milliers de jeunes dans les quartiers.

« Un moment donné, il n’y a pas juste les principes et les images des souliers de course, il faut donner des résultats concrets », affirme-t-il.

« C’est quoi le lien avec les souliers de course ? », demande le maire visiblement ahuri. Il affirme ne pas voir le lien non plus avec le Marathon Beneva ou la pénurie de main-d’oeuvre qui expliquerait l’annulation des cours de natation.

« Je comprends pas où le chef de l’opposition s’en va, s’emporte Bruno Marchand. On dirait qu’il a rassemblé tous les dossiers ; où est-ce que je peux bougonner aujourd’hui ? Et je vais bougonner. Je vais bougonner sur tout ce qui passe. Ça ne fonctionne pas. » 

Le maire ajoute que des activités comme le marathon favorise la santé durable des citoyens et qu’il est bon que la Ville et les élus se préoccupent de santé publique.

« L’autre chose : on peut décider de tomber là-dedans sur comment les élus s’habillent, poursuit le maire. On peut décider de se critiquer autrement que sur le contenu […] Depuis la fin de l’été, le chef de l’opposition a décidé : moi la politique autrement ça m’intéresse pu. Je vais bougonner, je vais redevenir un bon vieux chef de l’opposition et peu importe ce qui se dit, je ne suis pas d’accord. » 

Il termine irrité en mentionnant que Claude Villeneuve « s’est trouvé une nouvelle raison de bougonner cette semaine : les espadrilles du maire ».

Le maire Bruno Marchand qui se fait prendre en photo avec ses nouveaux souliers de course l’an dernier. Crédit photo : Gabriel Côté.

D’autres élus se joignent à la bisbille

Stevens Mélançon, conseiller de Chute-Montmorency-Seigneurial, a joint le bal au sujet des terrains de baseball. « Je suis vraiment disponible pour trouver des solutions et personne ne m’a interpellé, s’agite-t-il. Au niveau de livrer la marchandise, on ne l’a pas. »

Il a l’impression de « se faire tasser » et espère dépasser « les gué-guerres politiques ». « Je suis toujours disponible au téléphone et je retourne mes appels moi », a-t-il insisté en concluant son intervention.

Alicia Despins, conseillère de Vanier-Duberger, a tenu à condamner l’idée que le chef de l’opposition « bougonne ».

« Je pense que ce serait nécessaire de la part du maire de peut-être adopter une attitude un peu moins agressive, moins évasive, affirme-t-elle posée. Je pense pas que c’est essentiel ici dans notre salle du conseil de hausser le ton. »

Les inquiétudes quant au sport

L’idée que la Ville pourrait envisager de ne pas conserver le Stade Canac est une des raisons principales de l’intervention du chef de l’opposition. Selon lui, cette possibilité « soulève plusieurs inquiétudes auxquelles la population et les partenaires sont en droit d’attendre des réponses claires ».

La démolition pour la reconstruction représente notamment des coûts d’environ 50 M$. « Quel autre projet devrions-nous sacrifier », se demande Claude Villeneuve.

Le maire a toutefois précisé la semaine dernière qu’il envisageait davantage une réfection du stade, mais cela n’a pas calmé les inquiétudes.

Claude Villeneuve juge aussi que trop de membres s’occupent du dossier, soit Jean-François Gosselin, Marie-Pierre Boucher et Steeve Verret. « Les affaires n’avancent pas aussi vites qu’elles le devraient », dénonce-t-il.

Quant aux terrains de baseball, sur 55 terrains, seulement sept obtiennent une meilleure note que C quant à leur classification.

Au sujet des cours de natation, Claude Villeneuve se désole de l’annulation de cours majoritairement destinés aux jeunes de 0 à 5 ans. Il explique que la situation créer beaucoup de frustration chez les parents.

Ce que Québec d’abord propose est d’aller de l’avant avec une plateforme centralisée pour faciliter les inscriptions.

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