Québec veut apprendre des autres villes patrimoniales

De gauche à droite : . Crédit photo : Sophie Williamson.

La Ville de Québec accueille dès aujourd’hui le XVIe Congrès mondial de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM) de l’UNESCO jusqu’au 9 septembre.

Ce sont près de 200 congressistes qui sont attendus dont 23 et 18 élus municipaux. Au total, 45 villes membres de l’OVPM seront représentées au Congrès qui a pour thème l’amélioration de la qualité de vie. La Ville a investi 0,5 M$ dans l’organisation de l’évènement, soutenue par le gouvernement provincial.

« Les maires ont un rôle important dans ces alliances qu’on peut créer pour bâtir respectivement nos villes », soutenait le maire de Québec en point de presse ce lundi.

Il rencontrait d’ailleurs en après-midi hier le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, pour signer le nouveau Programme de coopération 2023-2025 en présence des partenaires du jumelage Québec-Bordeaux.

Bruno Marchand entend s’inspirer des autres pratiques aux quatre coins du globe et créer des échanges, mais espère aussi que la ville de Québec en inspirera plusieurs.

« Le Congrès de Québec revêt un caractère historique, affirme le secrétaire général de l’OVPM, Mikhael de Thyse. On l’a conçu pour qu’il soit le point de départ d’un processus. »

Il se dit d’ailleurs content de pouvoir « bénéficier de l’enthousiasme et de l’énergie du maire, de la compétence des équipes, du savoir-faire et du pragmatisme qui caractérisent Québec ».

De nouveaux défis pour les villes patrimoniales

« Qu’on soit en Lituanie, en Croatie, au Mexique, en Espagne ou au Québec, c’est étrange comment les enjeux sont souvent les mêmes », note le maire de Québec. Il souhaite que Québec et les autres villes apprennent les unes des autres.

« On est convaincu qu’en travaillant avec d’autres maires […], on est capable à travers les trous qui ont été identifié par d’autres de les éviter, on est capable en montant sur leurs épaules de voir plus loin, ajoute-t-il. Pour le futur de notre patrimoine, on a besoin d’apprendre. On a besoin de rester en totale synergie. » 

Les divers intervenants discuteront des enjeux sous le thème de l’habitation, des fronts fluviaux, des rivières naturelles et de la mobilité. Par exemple, la plupart des villes patrimoniales sont prises avec le problème des îlots de chaleur.

« On se retrouve avec ces défis, note Bruno Marchand. Comment on fait, sans travestir notre ville et nos secteurs, de faire en sorte de redonner de l’air à nos citoyens, de redonner de la verdure. »

D’ailleurs, le secrétaire général de l’OVPM, Mikhael de Thyse, observe un changement de paradigme dû aux pressions combinés (climatique, économique et sociale).

« On sait que ça va exercer des pressions supplémentaires sur les villes qui vont devoir se transformer profondément », poursuit-t-il.

En réponse à ce nouveau paradigme, plusieurs projets pilotes verront le jour dans les deux prochaines années. « Cette multitude de projets va constituer une réflexion collective, soutient Mikhael de Thyse. Ce sera l’occasion, et on va travailler très fort là-dessus cette semaine, de créer des partenariats, des alliances entre les villes. »

Éviter que le Vieux-Québec soit « un Walt Disney de carton »

Améliorer la qualité de vie des citoyens du centre-ville est primordial selon le maire de Québec. Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère dans Cap-aux-Diamants, soutient d’ailleurs « qu’il faut faire en sorte que ce soit un quartier où les gens ont le goût de s’établir et d’y rester », dont les familles.

À cet effet, Bruno Marchand souligne que le Vieux-Québec ne doit pas être une ville morte, à l’image d’une carte postale ou d’un « Walt Disney de carton ».

Il affirme que le patrimoine doit demeurer vivant, que les citoyens doivent avoir envie de vivre dans le Vieux-Québec et que la fête y soit possible.

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