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Un avenir tourmenté pour Québec 21

Bianca Dussault, conseillère municipale de Val-Bélair et Jean-François Gosselin, conseiller municipal de Sainte-Thérèse-de-LisieuxBianca Dussault, conseillère municipale de Val-Bélair et Jean-François Gosselin, conseiller municipal de Sainte-Thérèse-de-Lisieux. Crédit photo : Sophie Williamson.

La division au sein du parti fondé par l’ancien chef Jean-François Gosselin se poursuit à l’Hôtel de ville et rien ne laisse anticiper le retour de la bonne entente.

Les deux conseillers de Québec 21 auront à décider mercredi soir durant leur conseil d’administration de leur avenir au sein du parti. Ils décideront soit de rester à Québec 21 ou de siéger comme indépendants, tout dépendant de leurs discussions.

« Présentement, notre priorité c’est de travailler pour le citoyen, affirme Bianca Dussault. Dans cette ambiance là c’est vraiment pas sein, c’est pas facile non plus. Il n’y a aucune collaboration possible avec ce qui s’est passé et ce qui s’est dit. »

Pour elle et son collègue, « c’est terminé ». Les ponts sont définitivement coupés. Jean-François Gosselin explique que leur intention est de nommé Bianca Dussault comme nouvelle cheffe du parti.

« C’est elle qui est la porte-parole au conseil municipal, explique-t-il. Pour ce qui est de la chefferie, sur le site du DGEQ, ça appartient au conseil d’administration et aux membres. » 

Officiellement, Éric Ralph Mercier est encore le chef du parti selon le DGEQ, mais non au conseil municipal. La cheffe à l’Hôtel de ville du deuxième groupe d’opposition est désormais Bianca Dussault.

Une embauche qui met de l’huile sur le feu

La nomination de Patrick Paquet à titre de conseiller spécial et porte-parole de la deuxième opposition a contribué à aggraver la crise interne.

Il n’aurait apparemment pas informé les membres du conseil qu’il allait commencé à être rémunéré par le cabinet. « Non seulement c’est un gros manque d’éthique, mais en plus c’est interdit dans les règlements du parti Québec 21 », dénonce Jean-François Gosselin.

Il ajoute à ce titre que M. Paquet lui-même voulait au dernier C.A. que Éric Ralph Mercier quitte la chefferie, ce qui est démenti par les deux hommes en question.

« C’est complètement faux », soutient Patrick Paquet. Il précise qu’il remettra sa démission au prochain C.A.

Bianca Dussault suggère qu’il aurait « troqué son vote au C.A. pour une job au cabinet ».

Éric Ralph Mercier et Patrick Paquet.
Éric Ralph Mercier et Patrick Paquet. Crédit photo : Sophie Williamson.

Une main tendue ?

Quant à l’ouverture prétendue d’Éric Ralph Mercier à collaborer avec les deux conseillers, Mme Dussault éclate de rire.

« Est-ce que c’est une farce ?, demande-t-elle. Je ne peux pas croire qu’il nous tende la main et qu’il veuille travailler avec nous. C’est impossible. Il vous raconte des menteries.»

Elle assure que toutes les décisions sont prises désormais de manière unilatérale par la faction Mercier-Paquet.

Cette rupture des ponts est démentie par Éric Ralph Mercier. « J’ai tendu la main à deux reprises », affirme-t-il.

« On leur retend la main, ajoute Patrick Paquet. On va respecter leur décision s’ils décident de prendre une autre décision contraire aux valeurs du parti. » 

Par ailleurs, Éric Ralph Mercier ne semble pas inquiet de l’avenir de Québec 21. « J’ai des gens de confiance à mes côtés, lance-t-il en fixant du regard M. Paquet. J’ai quelqu’un de confiance et d’expérience à mes côtés et voilà. » 

« Ça fait désordre », déplore Claude Villeneuve

Claude Villeneuve, chef de la première opposition, estime que le travail des élus municipaux est de réfléchir à la ville.

Selon lui, lorsque les élus se retrouvent à parler d’enjeux internes, ils « échouent » à leur travail qui est de trouver des solutions aux problèmes des citoyens.

« J’aime pas l’image que ça donne », conclut Claude Villeneuve.

Du côté du maire Bruno Marchand, il leur « laisse faire leur débat et voir comment ils s’en sortent ». Il espère que la division du parti n’empêchera pas de « travailler pour le bien-être du citoyen ».

« Pour l’instant, ça ne complique pas les choses pour nous, poursuit-il. On verra au conseil de ce soir [le premier depuis les évènements]. J’espère que non […] Je pense qu’on a suffisamment d’enjeux en ce moment. »

Une étrange ambiance au conseil municipal

On pouvait aisément sentir l’hostilité entre les deux factions lors du conseil municipal ce lundi soir.

« C’est moi le chef », a tenu à y rappeler Éric Ralph Mercier après que Jean-François Gosselin ait appelé Bianca Dussault « sa cheffe ».

Mme Dussault a renchérit plus tard en signalant qu’elle avait bel et bien le titre de cheffe de la deuxième opposition.

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